Pensionnat Tsuruko
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 Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]

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Keyla Lindgren
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MessageSujet: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeJeu 6 Oct - 19:51



J'avais opté pour des fringues noirs aujourd'hui. Je ne pouvais même pas expliquer pourquoi. Je m'étais réveillée ce matin avec l'estomac au bord des lèvres pour une raison inconnue. J'avais attrapé le paquet de Gauloises que j'avais apporté de Suède et m'étais dirigée en vitesse dans les couloirs à la recherche d'un endroit vide et aérer dans cette grosse boite nommée Pensionnat. Il pleuvait des cordes dehors et en temps normal, cela aurait eu l'effet d'un baume cicatrisant pour mon cœur capricieux. Mais étrangement, même la vue des douces gouttes d'eau s'écoulant du ciel nuageux semblables à un ange pleurant toutes les larmes de son corps, n'avait aucun effet sur ma sale humeur.

C'est pour cela que j'allais passer à la vitesse supérieur : une bonne grosse dose de nicotine. Je savais pertinemment que l'âge légal au Japon est de 21 ans pour les fumeurs, mais ce petit détail n'allait pas m'arrêter. Je détestais être dans cet état. C'est donc ça le mal du pays ? Je n'en avais jamais fait l'expérience. C'est comme si je plongeais à quinze mètres en dessous de la surface de l'eau et que mes organes s'écrasaient férocement sous la pression. Malgré toutes les pièces que j'explorais, aucune était dépourvues de détecteurs de fumée.

J'arrivais devant deux imposantes portes. J'en poussais une, lorsque le doux parfum des livres me soufflait au visage. Malheureusement, cela ne suffit pas à me faire sentir mieux. Toujours de mauvais poils, je déglutis avant d'entrer, ayant l'impression d'avoir avalé une balle de tennis. La place était déserte et silencieuse. Mon amour pour les bouquins allait-il me calmer ? Je regardais distraitement les étagères, cherchant le rayon : Littérature Européenne. N'ayant pas trouvé d'auteurs qui attiraient particulièrement mon attention, je m'asseyais sur le sol dur et froid en m'adossant à une étagère. Je n'avais bien sûr, pas oublié d'emporter mon Ipod avant de sortir de mon dortoir et j'enfilais rapidement mon casque, musique à fond, de sorte à ce que le son saturé des guitares électriques résonnent dans mes tympans.

Au loin, bien caché derrières plusieurs livres, un titre me fit plisser les yeux de surprise. Dans le rayon littérature américaine, mon bouquin préféré se trouvait sur une étagère, l'air innocent, semblant m'appeler de toutes ses lettres. Je rampais vers l'étagère en question, trop flemmarde pour me lever et attrapais l'exemplaire écrit en langue originale du roman de Stephanie Meyer, The Host [&& Nan, pas Toilette :3]. Cette bibliothèque était une vraie mine d'or. J'ouvrais les pages neuves à la recherche de mon passage préféré se situant au début de l'intrigue, espérant que cela me redonnerait chaud au cœur. Lorsque j'achevais ma lecture, j'avais retrouvé le sourire. Mais à ma grande déception seulement pour quelques minutes.

Et j'étais revenue au point de départ, en train de faire la gueule pour une raison qui m'échappait. Je refermais le bouquin, le posais sur le sol écrasant au passage une malheureuse fourmis et sortais le bout de papier usé et le stylo que je gardais toujours dans la poche de mon blouson, au cas ou une idée me passerait par la tête, étant le genre à oublier vite. Je griffonnais quelques mots ressemblant au couplet d'une chanson, mais déçue du résultat, je raturais encore et encore, sans remarquer l'inconnu [BG et centenaire] qui venait d'entrer.


Dernière édition par Keyla Lindgren le Jeu 1 Déc - 16:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeDim 9 Oct - 4:00

Le tintement discret des gouttes de pluie vint tirer le dormeur d’un demi-sommeil troublé de songes. Les perles d’eau qui dégoulinaient le long des grandes baies vitrées du salon lancèrent un frisson glacé dans l’échine d’An’Tei dès qu’il finit de s’accoutumer a son réveil. On avait beau avoir vécu à travers les siècles, durant d’épiques batailles ou de grandes catastrophe, un matin pourri pouvait toujours rester un ennemi de taille. Allongé dans un lit au couverture sombre, An’Tei passa sa main dans ses cheveux et tenta de se lever. Ses épaules meurtrit par le travail de la veille lui arrachèrent un rictus de douleur derrière son masque : Malgré son travail de surveillant, il continuait du mieux qu’il le pouvait ses tâches nocturnes. L’autre soir, une lourde tache lui était arrivé de la part d’un employeur qui avait maintenu son identité secrète jusqu'à la fin du briefing. An’Tei avait donc passé la nuit a démanteler un cartel en Bolivie afin de retrouver une jeune fille kidnapper. Quelques taches de sang sécher rester sur ses mains engourdit par le froid matinal. Finissant de s’extirper de la torpeur chaude et réconfortante dont il disposait sous ses draps, An’Tei se leva et passa ses masques. Deux mitaines noires possédant une plaque de métal grisâtre fortifié sur le dos de la main et sur chacun des doigts, un bandeau protecteur possédant une pièce du même métal au niveau du front et un foulard qu’il passa sur sa tête, dissimulant ses cheveux. Il portait déjà le morceau de tissu dissimulant le reste de son visage, il avait l’habitude de dormir avec.

An’Tei avait un peu de mal a s’accoutumer a la vie de surveillant au pensionnat. UN il n’aimait pas les lieux aussi peuplé que la ville dans laquelle était localisé le pensionnat, DEUX il était le seul surveillant et se devait de sacrifier la plupart de ses précieuses nuits a des rondes interminables dans les couloirs, TROIS … Il avait juste du mal. Et malgré toutes ses connaissance et sa philosophie, il ne pouvait repousser le spectre du mal du pays…même si le Japon était comme bien d’autre l’un des siens. Il posa sur l’écran digital du réveil ses yeux aux teintes inconnus et se rendit compte qu’il allait être en retard pour sa première ronde… de cinq heure du matin. Il se promit qu’après celle-ci il s’offrirait un bon bol d’air et de méditation dans un endroit tranquille. En haut de l’Etna peut être ou sur une plage en face de la barrière de corail. Les possibilités sont infinies quand vous posséder un pouvoir tel que le sien. Il fit claquer son grand manteau dans l’air et le posa sur ses épaules. Assis sur le lit, il regarda une dernière fois son oreiller chaud et son matelas douillet. Pour la première fois depuis plusieurs années il émit un son. Un léger soupir masquer par la pluie diluvienne. Il posa sa main sur l’un de ses sceptres et disparut de la chambre instantanément.

Il réapparut juste dans le hall d’entrée du pensionnat. Les couloirs était désert et a travers les quelques portes de bois devant lesquelles il passa , on pouvait entendre le ronflement sourd des occupants. Il fit sa ronde et se prépara a partir lorsque une porte ouverte dans la l’entrée retint son attention. La bibliothèque. A cette heure-ci, aucun élève ne devait y avoir accés. Cependant, complétement indifférent au fait qu’il était un surveillant et qu’il se devrait de réprimander le lève-tôt qui était en train d’arpenter les merveilles étendues de ce labyrinthe, il entra dans la bibliothèque, curieux. A travers les allées de livre, regorgeant des plus grands titres comme des plus petits, il distingua au milieu des rayons et des couvertures de cuire, une masse blonde. Il s’approcha sans aucun bruit et la vit.
Une jeune fille blonde. Elle était assise par terre, face à lui, en train de griffonner sur un bout de papier. A cet instant un surveillant digne de son travail de maintenance de l’ordre aurait fait ces observations :
1-Il était beaucoup trop tôt et les élèves était strictement interdit de trainer a des heures pareils dans le pensionnat
2- La bibliothèque n’était ouverte qu’à partir d’une certaine heure… et certainement pas 5h30 du matin
3-Les casques de lecteur MP3 sur les oreilles dans l’enceinte du Pensionnat était strictement interdit sauf dans les chambre
4- Puer le tabac ainsi se révéler presque provocateur

Mais An’Tei n’était pas de ce genre et réfléchi ainsi :
1- Une curieuse qui venait se rassasier en lecture…comme il aimait le faire.
2- Vue son visage cerné de fatigue elle avait du passer une nuit aussi reposante que lui
3- Son air frustré et accablé souligné son incompatibilité avec sa nouvelle vie au pensionnat… comme lui
4- Elle aimait l’un des nombreux arts qui faisait la richesse des cultures de ce monde, ma musique… comme lui.
An’Tei s’appuya sans faire de bruit sur l’une des étagère et regarda l’étrange fille raturer son brouillon. Il tendit une main vers le livre qu’elle avait laissé a côté d’elle. Il disparut momentanément pour se rematérialiser dans les mains du surveillant. Il ne posa pas son regard sur la couverture mais ses yeux commencèrent a se noyer dans un flot de pensées. La rencontre qui suivrait serait-elle plus intéressante que celles des jours derniers ?



HRP: Désolé un peu bâclé... :/
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MessageSujet: Re: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeMar 11 Oct - 16:24



Trop occupée à gribouiller sur misérable bout de papier ce que l'on pourrait appeler des paroles, au rythme des accords de basse qui résonnaient dans mes tympans, je ne faisais attention à rien, ni à la mouche qui voletait dans la pièce ni à la fourmi qui venait secourir sa camarade que j'avais écrasée quelques minutes plus tôt, ni au surveillant qui me dévisageait depuis qu'il était entré dans la pièce. La disparition de mon livre qui se trouvait à quelques centimètres de ma hanche me ramenait sur la planète Terre et je me rendais enfin compte que quelqu'un m'observait.

Était-ce le faite qu'un jeune homme masqué se trouvait à quelques mètres de moi, en fin de nuit ? Ou était-ce le fait que c'était précisément le seul surveillant du pensionnat qui venait de me choper dans un lieu qui normalement était interdit en dehors des horaires indiquées (ce dont je ne m’étais pas préoccupé un seul instant), un casque sur la tête et un paquet de Gauloises qui dépassait de ma poche ? Dans tous les cas, ma réaction fut la même que lorsque je perdais mon sang-froid : j'étouffais un cri en sursautant. Si seulement ce n'était que ça.

C'est dans ces moments précis que j'aurais souhaité naitre dans une autre époque, la plus lointaine possible de cette fou*ue lune bleue. Le peu d'ampoules qui nous éclairaient, explosaient en même temps que la décharge que je générais parcourait chaque parcelle de mon organisme, en passant par mes cheveux devenus bleus par les étincelles, court-circuitant ainsi mon nouveau casque au passage.

- Merde, merde !

Le juron m'avait échappé et le noir qui m'entourait m'empêchait de savoir si le pion était encore dans les parages. Récapitulons : je venais d'être chopée, dans la bibliothèque au plein milieu de la nuit, en utilisant mon ... pouvoir (si on peut nommer cette chose ainsi) avant d’avoir dit une grossièreté devant un surveillant du pensionnat. Je n'avais plus qu'à me pendre, ou a faire me bagages pour la Suède. Une main devant la bouche, j'avais enfin réussi à me calmer. J'examinais les dégâts dans l'obscurité : quelques lampes cassées, une coupe punk et enfin le nouveau casque que je venais d'acheter sentait la cuisse de poulet cramée au troisième degré. J'espérais que mon Ipod n'ait pas été touché par le déluge que je venais de provoquer.

C'est bien ma veine ... J'attirais la poisse comme un étron les mouches. Je tentais de balbutier des excuses à l'intention de l'ancêtre (si celui-ci était toujours dans la pièce) je ne savais pas vraiment quoi dire pour expliquer la phénoménale bourde que je venais de faire : Huum ... Désolé pour les lampes, sans rancunes, hein ? Je commençais à me demander si m'enfuir n'était pas une si mauvaise idée, mais j'étais sure à deux cents pourcents de me prendre un meuble en pleine tronche. Finalement, je restais immobile, guettant le moindre bruit.


HRP:


Dernière édition par Keyla Lindgren le Jeu 1 Déc - 16:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeLun 21 Nov - 2:42

An'Tei était toujours appuyé sur l'une des étagères regorgeants de volumes aux couvertures de cuire délabrées et parfois rongées par l'humidité et l'âge. Certain livres ne vieillissent jamais...il garde leur secret et les font mûrir a travers les vagues souples de leurs pages blanches et a chaque fois qu'on les ouvre ou qu'ils s'ouvrent à nous, c'est une débandade, un flot infini de nouvelles fantaisies. An'Tei se demanda un moment si il pouvait être un de ses livres... Il s'extirpa par lui même de ses pensées. Il était né en rêveur et ne pouvait s'empêcher de se plonger dans l'imaginaire et la réflexion a chaque instant que la vie lui offrait. Bref. Les puits de couleurs lui tenant office d'yeux semblèrent se réveiller d'une étrange torpeur et il reposa un regard discret sur le livre qu'il avait subtilisé. Il ne connaissait pas le titre. Ni l'auteur d'ailleurs. Pourtant dieu sait si il avait lu. Mais il dut s'avouer que cela remonter a bien longtemps, quand il bâtait encore les quatre coin du monde effaçant une à une des erreurs laissant des plaies incurables sur des innocents comme sur des coupables. Le dernier ouvrage sur lequel il avait dû poser les yeux devait être... L'art de la Guerre...Sun Tzu. Pas le meilleur moyen de s'évader et de s'identifier à un héros, pour peindre du bout de sa plume d'imagination, suivant le fil infini de l'encre de l'auteur, un rêve certain brossé dans une encre noire et trop réelle pour ces songes. Mais quand on avait la réputation de meilleur stratèges sur le globe a travers les époques (bien que cela lui parut un peu trop honorifique...) on se devait de faire un brin de culture générale.
Il trouva l'espace vide et y replaça soigneusement le livre. La couverture plastifiée coulissa aisément entre deux autres tomes du même auteur avant d'aller toucher le fond du meuble.

#TOC#

La jeune fille avait déjà tourné la tête un quart de seconde auparavant. Elle avait du remarqué l'absence du livre. Elle se retourna complètement et l'aperçu. Drapé de noir et masqué de mystère, les yeux posé sur sa petite silhouette. Il était debout, légèrement incliné vers l'étagère sur laquelle il appuyé l'une de ses épaules recouvert d'une large cape noire. Il avait tout d'un être imposant avec cette mise en scène. Cependant, il n'était qu'un simple moine, un voyageur égaré, un rêveur libre. Et si l'impression qu'il donnait était des plus menaçante c'était pour tenir a distance les bavards et les curieux. Il détestait la conversation. Timidité. Son talon d'Achille. Presque drôle pour un homme de sa stature.

Mais la fille n'était probablement pas au courant de ce qu'il était et le fait de voir un homme, couvert de noir, qui semblait vous observer a votre insu depuis plusieurs minutes, à cinq heures du mat', dans la bibliothèque vide d'un pensionnat pour... être particuliers..., fit l'effet qu'il aurait fait a n'importe qui d'autre. Le début d'un cri étouffé par un sursaut. Un tressaillement du corps de l'esprit et de l'âme un instant de seconde, le temps que la peur et la surprise s'accouple pour laisser place à l'effroi. Jusque là tout aurait pu sembler être une réaction des plus normal pour une personne prise a l'improviste. Ce qui suivit ne le fut pas le moins du monde en revanche.

Tout ce passa en un quart de seconde. Le cri silencieux du sursaut se faufila a peine hors des lèvres de la jeune fille que, émanant de son corps bien plus rapidement que ce souffle, une sorte de décharge secoua l'atmosphère ombrageuse et maussade en cette matinée de la bibliothèque. La décharge s'ouvrit un chemin dans l'air, défiant toutes lois de physiques du monde et alla se nicher dans les nombreux appareils électriques de la salle a savoir des ampoules. La décharge ne semblât pas du tout leur plaire et elle éclatèrent toutes d'un coup, déversant une petite averse de verre sur les étagères, les tables, les chaises et les deux pensionnaires.

An'Tei eût pour seul réflexe de placer sa cape en écran protecteur au dessus de son visage, ne laissant aucun point d'entrée au déluge tranchant. Les éclats transparents et tranchant vinrent s'abattre sur son manteau comme un nuage de plume sur un mur de métal. Il attendit que les derniers fragments viennent se poser sur le sol maintenant jonché de morceaux de verres et retira d'un coup de main sa protection, faisant claquer le cuire noir du vêtement.

Autour de lui la bibliothèque avait pris une apparence de véritable tombeaux. Baignant dans une obscurité malsaine percée par quelques rares raies de lumières matinales et grises, la pièce avait ouvert un dialogue glacial avec le silence. L'agitation provoquée quelques minutes plus tôt par la décharge rendit ce calme encore plus assourdissant. L'oreille semblait pouvoir intercepter n'importe quelle son et l'esprit, encore choqué de la scène ne permettait au corps aucun mouvement qui trahirai un signe de vie par un son. An'Tei ne porta pas attention a cette sensation. Lui, savait que la fille n'avait en aucun cas voulu l'assaillir. En revanche il commença s'inquiéter du fait que la gamine pouvait être un véritable danger pour elle même et pour les autres si elle n'apprenait pas a contrôler ses capacités.
Un élément électrique. Elle devait être l'une des seules du pensionnat a détenir cet art dans son être. La maîtrise de l'électricité était une véritable épopée. L'élément était une force qui était plus vive que le vent et plus désireuse que le feu. Elle ne se montrait docile que si son maître savait faire preuve d'une concentration parfaite pendant un bref instant et d'une précision impeccable. Bien sûr il s'agissait là de savoir extrait d'anciens rouleaux sur lesquels An'Tei avait eu l'honneur de poser les yeux a travers l'un de ses voyages. Aussi, il ne serait pas surpris si un un type d'entrainement modifié serait plus efficient pour cette jeune fille. Dans tous les cas cela ne le regardait pas. Il ne l'entrainerait pas. Ho non ! Non non et non certainement pas lui. Il avait certes déjà était élèves lui mêmes, mais s'instruisant des savoirs et de l'expériences de nombreux maîtres, il avait appris a être son propre mentor et à tracer ses propres chemins dans la vie. Ainsi l'idée de prendre un élève sous son aile lui lança un frisson dans le long de l'échine. Être maitre signifiait un dévouement total a son élève ainsi que le désir d'instruire et donc de parler. Le désir d'instruire encore pouvait aller après tout léguer des trésors aux futurs générations était tout ce que l'on se devait de faire (a condition de ne pas être inaffecté par le temps bien sûr), mais parler... Se lancer dans de long discours philosophique parfois même platoniciens et expliquer dans toutes sa subtilité la maîtrise de soit, l'équilibre universel, les choix de chemins....Il failli frissonner une deuxième fois. Non il ne serait pas preneur de disciples. Ou du moins il ne ferait pas de manière lambda. Et pourtant dieu sait s'il connaissait des personnes qui se serait jeté presque sur l'occasion. Après tout en devenant maître une personne apprend autant que l'autre personne qui devient élève... Il pensa en particulier a une de ses vieilles connaissances. Sa tête aux traits marqués par les rires et les froncements de sourcils, son menton durement taillé et toujours ma rasé, et ces expressions parfois si démesurées pour un seul caractère. Il s'extirpa de ses pensées. Repensé a un vieux Camarade n'aurait engendré q'un ressassement interminable de souvenirs et la répétition presque lourde de la phrase "Ha... c'était l'bon temps!". Il leva les yeux aux ciel inconsciemment. Il aurait presque ressemblait a un vieux de la vieille pour un instant.

Il se reconcentra sur la situation présente. Ses yeux s'habituèrent rapidement a la demi-pénombre et il réussi a entrevoir la jeune fille. Elle n'avait quasiment pas bougée de sa place initiale, elle était juste debout et elle lui faisait face. Il passa lentement sa main dans son dos sans quitter la fille des yeux et il alla la posé sur l'un de ses sceptres dans son dos. Sa seconde main vint se poser sur l'un des bords d'un étagère. Ses lèvres murmurèrent:

"Mitomein' : Hikari no Fuuin"

Les mots glissèrent a peine de sa bouche et se perdirent dans le tissu de son masque. Sur l'étagère où il avait plaçait sa main, un caractère apparut. Une rune provenant d'un antique alphabet. La lettre se mit à scintiller et la lumière, cru et blanche se propagea dans la salle. An'Tei posa son regard sur la fille et attendit sa réaction. Il retint un rire. Pas moqueurs mais un rire quand même. La pauvre était en piteux état ses petites joues couvertes de noir de brûlé, ses cheveux dressé sur sa tête comme un hystérique. Mais surtout la pauvre expression qui se dépeignait sur son visage. Celle de l'enfant qui vient de faire une bêtise. Et cependant elle semblait si mature pour son âge...qui dire... a Tsuruko rien est en normes après tout....
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MessageSujet: Re: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeLun 21 Nov - 14:04



Je tentais d'apercevoir la silhouette du jeune homme qui avait, il me semble, murmurer des paroles dont le sens m'échappai. Une rune étrange apparut sur un des bouquins posés sur l'étagère et une lumière blanche, aussi pure que les rayons du soleil, se propageait dans la vaste pièce, me permettant ainsi d'apercevoir le regard amusé du pion. Je baissais les yeux sur ma pathétique personne et compris ainsi l'amusement du jeune homme.

Je m'étais calmée depuis quelques minutes et ma respiration, à l'instant saccadée, avait enfin repris son cours normal. Ma poitrine se soulevait en rythme tandis que mes battements cardiaque résonnaient de moins en moins fort dans mes tympans. J'avais les larmes aux yeux et je m'accrochais du mieux que je pouvais à mes valeurs et à mes principes pour ne pas pleurer, encore moins devant un inconnu. Que ce qui me prenait tout d'un coup ? Moi, chialer comme une gamine de douze ans ?

Je prenais une grande inspiration, me mordais, comme à mon habitude, la lèvre inférieure, avant de passer une main rapide dans mes cheveux et d'essuyer mon visage ensanglanté par les bouts de verres qui volaient quelques minutes plus tôt dans la pièce avec mon vieux T-shirt. J'avais le bout des doigts noirs par la cendre et ne put m'empêcher de retenir un Tss sonore.

Une fois présentable et reprise en main, je levais les yeux sur le pion, en esquissant un sourire timide, ne savant pas vraiment comme réagir dans ce genre de situation. Je me frottais le bout des doigts pour faire disparaitre les marques grises avant de sortir l'amour de ma vie mon Ipod de ma poche de pantalon et de pousser un soupir de soulagement lorsqu'il s'allumait le plus normalement du monde. Je me raclais discrètement la gorge en le remettant dans ma poche, avant de murmurer dans le silence pesant et flippant qui c'était installé dans la pièce depuis la petite incantation du jeune homme :

- Désolé, c'est le genre de choses qui m'arrivent plutôt souvent ... Surtout quand je suis pas d'humeur.

Ma voix était claire et ne trahissait aucunement le déluge qui se déroulait dans mes entrailles. C'était de plus en plus dramatique. Et voilà que j'exposais ma vie à un surveillant dont je ne connaissais même pas le nom. Pourquoi ? Pourquoi avais-je les larmes aux yeux ? Pourquoi mes mains tremblaient ? Pourquoi étais-je intimidée ? Pourquoi baissais-je les yeux ? Moi, Keyla Lindgren ? Mais que ce qui m'arrivait, b*rdel ? Je levais la tête vers le sage, en tendant une main :

- Keyla, Keyla Lindgren.

Moi et ma grande gueule, j'avais beaucoup trop parler pour aujourd'hui. Et pourtant, je m'affirmais en souriant le plus franchement possible car dans la peine, dans la douleur, dans la solitude, j'avais appris à sourire dans n'importe quelles circonstances. Le malaise avait disparu de mon regard et j'avais les idées claires, claires comme lors du lendemain d'une soirée un peu trop arrosée et, que l'on se souvient de toutes les c*nneries que l'on a pu faire la veille.


HRP:
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An'Tei Kodoku
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MessageSujet: Re: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeLun 16 Jan - 23:49

Le manteau de lumière enveloppa toute la salle, perçant l'obscurité et illuminant la scène. C'était une sacrée pagaille...mais cela aurait pu être pire. Le surveillant ne put que s'étonner de la puissance de la décharge. Une gamine de cette âge capable de vous ficher en l'air les ampoules d'une salle entière...sans entrainement probablement...involontairement...elle pourrait s'avérer devenir un véritable adversaire avec un petit coup de pouce. Mais le pensionnat n'était pas fait pour cela. C'était juste un lieu de plus pour les ex-communier de la vie de tous les jours. Un pensionnat pour certains... un asile pour d'autres. An'Tei n'avait pas trop d'opinion sur ce sujet... mais il aurait tout de même prônait pour un minimum d'apprentissage des élèves sur leurs dons. Histoire qu'il s'y fassent un peu...

En face de lui un léger éclat passa dans les yeux de la jeune fille. Un rayon de soleil miroité dans l'eau, la lumière d'une lampe dans une larme qui n'avait pas encore perlée sur sa joue. C'était le tout petit laps de temps avant que les gouttelettes salées ne tombe, le moment ou l'on se demandait si la personne allait pleuré et généralement le moment ou l'individu en question se retenait du mieux qu'il pouvait. Un pincement de lèvre et une inspiration courte et forcée. An'Tei n'y prêta pas attention par respect. Une main vive passant dans les mèches blondes, permettant un quart de seconde de rompre le contact visuel et de reprendre un peu de contenance. Un "TSS" serpentant entre la langue et le palais pour finir de se remettre en confiance et exprimé une sorte d'indifférence rassurante envers l'accident. Lecture facile...

Suivant ce petit rituel de remotivation, la fille astiqua avec attention ces doigts fin couverts de noir et plongea sa main dans l'une de ses poches pour sortir un Ipod. Voyant l'appareil donner un signe de vie au contact de ses doigts, elle eut l'air satisfaite et sembla se rappeler que devant elle, la surplombant de pas mal de têtes, se trouvait un surveillant.

- Désolé, c'est le genre de choses qui m'arrivent plutôt souvent ... Surtout quand je suis pas d'humeur.

An'Tei resta de marbre. Un léger haussement de sourcil finit par trahir son impassibilité. D'après son explication , la jeune fille semblait ne pas être trop a l'aise avec ses capacités. C'était rare pourtant. N'importe qui se voyait béni (ou maudit...) des la naissance en possédant de tels dons se jeter généralement directement sur leur maîtrise. Mais la jeune fille qui lui faisait face semblait complètement désintéresser de ses pouvoirs et la pratique de ceux-ci semblait même l'effrayer plus qu'autre chose. Du moins c'était ce qu'elle laissait paraître. Une voix calme qui faisait preuve d'un sang froid hors du commun, un étrange refus de ses dons et la petite information: "Surtout quand je ne suis pas d'humeur". Une fille un peu différente de la moyenne. Mignonne mais avec un air endormi et presque blasé qui lui donnait quelques pas de plus faire le caractère d'une vraie femme. An'Tei ne broncha pas et quand la jeune fille eût finit de se présenter il jeta un rapide coup d'oeil sur le visage de la jeune fille pour y trouver des potentielles blessures. Quelques coupures superficielles et des égratignures qui disparaîtraient bien vite. Rien de quoi s'alarmer.

Une seconde fois An'Tei remarqua une petite brillance dans les yeux de la jeune fille ou les larmes semblaient se recueillir toutes ensemble avant de tomber. Mais encore une fois elle ne pleura pas.
Elle reprit contenance et tendit une main légèrement tremblante vers le surveillant. An'Tei fit l'effort d'aller placer sa main dans la paume plus petite de celle de la jeune fille en signe de salutation mais ne compris pas bien le geste. D'après le peu qu'il savait sur le domaine scolaire, les étudiants avaient plutôt tendance a se montrer distant envers les surveillants. Était-ce le fait qu'elle n'avait au présent aucun support de ses camarades ou qu'elle n'était vraiment pas dans son assiette ?

An'Tei revint à la première chose qui l'avait frappé. Le fait que la jeune fille ne semblait pas totalement en parfait contrôle de ses dons. Il posa ses yeux sur elle et se résigna a émettre un son. Il détester parler. Sincèrement. En même temps il ne pouvait pas laisser la jeune fille partir avec des pouvoirs qui risquaient de la blesser...et même si il savait qu'il ne s'agissait absolument pas de ses affaires c'était maintenant son boulot. Il se contenta de regarder la fille avec un regard interrogateur.
Sur l'une des tables d'études proche du duo, il aperçut un cahier abandonné et une trousse. Pas de syllabes longues et de mots traînant sous la langue pour lui aujourd'hui. Il brandit encore une fois sa main gantée et il y eut un petit glissement dans l'air au niveau de la table. Une feuille et un crayon avaient apparu dans la main du surveillant. Il se mit à griffonner rapidement. La mine de graphite s'écraser sur le canson presque sans bruit tandis que les caractères prenaient formes. Quand il eut terminer une seconde plus tard il posa le matériel sur l'un des rayons de la bibliothèque et tandis le papier vers la fille en le tenant par le haut de la feuille. Dessus, un mot.

"Maîtrise ?"

Il avait fait simple. Il avait déjà échapper a l'interminable interrogation suivante : EST-CE-QUE-TU-ES-CA-PA-BLE-DE-CON-TRO-LER-TON-POU-VOIR ? Beaucoup trop de syllabes.
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Keyla Lindgren
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MessageSujet: Re: Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku]   Moi, J'utilise mes gros bouquins pour écraser les insectes .. [An'Tei Kodoku] Icon_minitimeMer 22 Fév - 15:45



A travers l'épaisse obscurité des profondeurs de la bibliothèque, j'arrivais à déchiffrer les fines lettres tracées sur la feuille de papier et ainsi, il m'étais possible d'y déduire l'âge mure apparemment assez avancé du surveillant, malgré sa silhouette facilement ressemblante à celle d'un jeune homme d'une vingtaine d'année, simplement en admirant ses caractères calligraphiques griffonnés avec la mine d'un crayon probablement oublié par un pensionnaire.

Ne savant pas vraiment quoi répondre à sa question lourde de sens, je baissais les yeux, honteuse. En temps normal je n'aurais jamais avoué une de mes faiblesses à quelqu'un, encore moins devant un inconnu, mais a quoi bon ? Il venait de me griller (dans les deux sens du terme) et j'allais passer pour plus stupide que je ne le paraissais déjà si je niais. Après mure réflexion, sa question semblait plus rhétorique qu'autre chose et malgré cela je mettais mon égaux démesuré de côté et répondais avec le plus de franchise possible :

- Pas vraiment .

J'étais toujours assise sur le sol froid et mon derrière commençait à me bruler sur l'inconfortable carrelage. Je me levais et frottait mes vêtements pour y laisser tomber les petits bouts de verres qui s'étaient accrochés aux fibres des tissus. L'idée de rentrer prendre une douche me traversait l'esprit, mais le fait de retourner m'enfermer dans cette cage de cinq mètres carrés jusqu'au petit matin ne m'enjouait pas plus que cela. L'odeur de brûler, je m'y était habituée depuis des années.

Une lampe d'un verre hideux me rappelant la vielle déco de mes grands-parents, attirait mon attention : droite et fière, elle se tenait au milieu du déluge que j'avais provoqué quelques instants auparavant et à ma grande surprise, l'ampoule était intacte ; je baissais les yeux pour m'apercevoir que sa prise n'était pas branchée. Je tentais d'un geste désespéré de la réalimenter à la prise de courant mais j'avais visiblement court-circuiter toute la pièce. Après l'avoir débranchée, je pinçais la prise entre mes doigts, fermais les yeux et me concentrais afin de libérer une petite dose de courant. L'ampoule s'allumait, mais sa lumière bienfaitrice ne m'arrachait même pas un léger sourire. J'avais toujours la prise dans la main, me doutant que si je la lâchais, la lampe nous replongerait dans le noir. Je m'affalais sur une chaise, la tête au creux de la main en observant le surveillant qui n'avait toujours pas quitté la pièce.


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