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 La Lune, La Neige et le Passé (LIBRE)

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An'Tei Kodoku
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An'Tei Kodoku

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MessageSujet: La Lune, La Neige et le Passé (LIBRE)   La Lune, La Neige et le Passé (LIBRE) Icon_minitimeVen 30 Déc - 5:27

Le crépuscule naissait peu à peu dans la froideur poignante de l'Hiver. Les premiers jours de cette saison glaciale commençaient à se rafraichir et mourraient un peu plus tôt chaque soir, laissant place a des nuits drapées de nuages impénétrables dans un ciel noir d'encre.
A cette heure-ci, l'Ether était nacré de teintes rouge-sang du côté de l'orient où le soleil finissait de vivre un requiem glacé et lugubre. La nuit commençait a jeter son voile noir sur la face d'un monde noir ayant perdu ses teintes. On pouvait voir, obstruant le ciel comme les barreaux une cage close, les branches crochues et dénudées des arbres, s'étirant comme dans un dernier effort pour s'agripper à la vie, semblants se jeter comme les mains sûres de milles voleurs sur les derniers rayons d'or du soleil. Très rapidement, la luminosité baissait et le royaume des ombres se faisait de plus en plus proche. Les griffures pourpres dans l'éther infligées par le soleil disparurent pour laisser place à de longues zébrures violettes où scintillaient les dernières lances de l'astre brulant. Les ombres se multipliaient assaillants les ultimes tâches de lumières de toutes parts et bientôt la lutte silencieuse et quotidienne prit fin pour laisser place a une obscurité parfaite, ouvrant la course d'un vent froid d'hiver qui venait vous griffer la peau de ses quelques misérables et froids degrés.
Un léger crachin se mit a tomber, saupoudrant la ville d'un rideau humide et invisible. Le manteau glacé augmenta en densité et bientôt on put apercevoir dans la pénombre les contours délicats et les danses virevoltantes de flocons de neiges. Les lumière de la ville perçant tant bien que mal le brouillard de la nuit venait se faufiler a travers la multitude de diamant gelés dessinant alors parfois des éclats d'argent qui allait se perdre dans l'oeil un instant.
La neige s'intensifia et sur le sol commença a naître un tapis blanc, trahissant le noir profond de cette nuit. Toute la ville se retrouva en un rien de temps étouffée de tout bruit par un épais coton glacé et brillant.

Les lueurs de la ville se mirent à briller et les rues commencèrent a mouvoir ce monde frais et sombre d'une farandole de familles, de jeunes couples, d'amis, d'enfants... L'air commençait a se parfumer des senteurs des copieux dîners, derrière de court rideau de papier, les stands de ramen s'ouvraient à la clientèle, tandis que depuis leur cuisines affluaient d'épaisse vapeurs d'eau chaude portant les saveurs des nombreux ingrédients. Malgré l'étreinte de la neige, la cité perdue au milieu du Japon venait offrir à ces soirées d'hiver sa vie nocturne chaleureuse, sa touche conviviale, sa petites flamme de bonheur. Les esprits étaient joyeux et l'ambiance calme et enjouée, les rues, de plus en plus peuplées faisaient parvenir leurs clameurs jusqu'au grille d'un pensionnat, trônant sur le haut d'une colline, surplombant la ville entière.

L'architecture, archaïque, rappelant un Japon médièval qui dans ce pays si traditionnel ne semblait jamais si distant (malgré le contraste dessiné par la proximité de la ville moderne) lançait dans le ciel plusieurs toits au rebords courbés vers le haut. La plupart de ces toitures semblait coupées vers leur point culminant, laissant ainsi de petites cours offrant une vue sur la ville imprenable. Dans les jardins, la neige était fraîche et vierge de toutes empreintes. Les élèves, couchés depuis longtemps découvriraient demain avec un plaisir fougueux l'immense velours blanc qui avait recouvert leur terrain de jeu et leur havre de paix.
La neige tombait de plus belle, mais l'aspect lugubre de cette soirée. La lune, projetant de toutes la surface de son quartier blanc et brillant des filaments de lumière pâle, émergeait peu à peu d'une épaisse couche de nuages chargés de neige.

Sur l'un des toits couvert de neige depuis peu, une forme noire. Postée sur la balustrade et faisant face aux splendeurs nocturnes d'une ville prise dans une étreinte glacé, la silhouette drapée de noir et de mystère regarde le quartier de lune monter vers un océan de diamant fin dessiné par les astres. Des notes de piano perdu dans l'air froid, un rêve solitaire, un tableau que l'on avait oublié de signer, un souffle silencieux chargé de buée, un regard posé sur un arc blanc et pur. Une bourrasque fait claquer doucement la lourde cape noire. Un flocon vient fondre dans une des expirations chargée de vapeur.

Adossé contre la balustrade le regard et la tête dans les étoiles , An'Tei rêvait. Le changement de rythme ne l'avait nullement atteint mais ses songes, influé par l'environnement avait eux subit une légère touche de nouveauté. L'hiver et son froid lui inspirait de vastes étendues glacées aux couleurs bleues et arctiques. Il se rappelait les longs hiver enneigé qu'il avait vécu avec ses "frères". Et oui, il y eut un temps ou An'Tei quitta sa vie de chasseur solitaire pour rejoindre une petite confrérie donc chaque membres posséder un don aussi précieux que le siens. Un nom en particulier lui revint en tête Stern. Stern Karsh. Un véritable géant. Rieur, bagarreur, dragueur, bon vivant. Un vrai Celte. Son opposé presque. Probablement ce qui les avait rapproché le plus au sein du groupe. An'Tei s'était bien entendu avec chaque autre mais Stern avait était l'une de ses connaissance les plus marquantes. Son pouvoir de destruction fonctionnement en parfaite harmonie avec son tempérament parfois soupe-au-lait, son menton mal rasé et ses airs de va-t'en-guerre avait directement interpellé le moine silencieux qu'était An'Tei. Le groupe avait parcouru le monde se rapprochant chaque jour de leur but secret, nourrissant les plus belles légendes et contes épiques.

Il courba la tête.
Un souffle glacé s'engouffrant sous son équipement réussi a lui subtiliser un léger frisson accompagné d'une expiration noyée de buée. La neige continuait de s'empiler sur les sols.
Au beau milieu de la nuit, sous une neige épaisse chassé des bras de Morphée par une sensation de mal aise, An'Tei, adossé a sa barrière du se l'avouer cette fois. Il s'ennuyer ici. Vraiment. Avant sa vie n'était que promenades, prises de vues incroyables, méditation, petits travaux a travers le monde. Mais depuis qu'il était arrivé ici... il n'était plus aussi libre qu'avant. Le travail de prof devait certainement être épuisant aussi mais dans un établissement comme celui-ci tout le monde devait bien s'en douter... c'était les surveillants qui en prenait le plus dans la figure. Imaginez arrêter une bagarre dans la cours avec deux élèves (quand il ne se mettaient pas en groupes...) possédant des don hors du commun. C'était probablement pour cela que An'Tei avait était choisi pour ce post. Il n'avait aucune expérience avec les enfants mais questions affrontement il avait quelques petits millénaires de combat derrière lui et un large palette de capacités surpuissantes...mais aussi un coeur noble qui savait quand s'en servir.

Il releva lentement la tête. Un bruit léger, un pas feutré dans la neige, un craquement infime de milliers de flocons. Victime de ses réflexes, il plaça une main juste devant son plexus solaire, la paume tourné vers son visage. A travers le tissu du gants apparut une faible lueur, mélange de noir et de viole. Dans la flamme intrigante et froide qui venait de naître, une marque apparût. Un moyen de défense bien connut de An'Tei et qui pulvériser toute menace.
Trop de méfiance peut être...

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La Lune, La Neige et le Passé (LIBRE)

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