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 Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~

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Katherine Andersen

Katherine Andersen

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Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Empty
MessageSujet: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeMer 22 Aoû - 23:15


Jour #1 ; Centre Commercial

Toit du centre commercial - 4:30 am

Je tire sur le filtre, aspire une bouffée d'air et expire profondément, avant de reporter mon attention sur la ville calme et posée qui s'étend devant moi. Je me suis finalement habituée au sol dur et froid sous mon ventre, étendue ainsi depuis plusieurs heures. Les jambes aimantées au sol pour éviter d'attirer l'attention, cela semble faire un bon moment que je suis ainsi immobile ayant comme seul mouvement mon bras droit reportant ma cigarette de ma bouche au cendar métallique que j'emporte dans toutes mes planques, à quelques mètres de là, afin d'éviter de laisser des cendres derrière moi.

J'ai l'impression que mon œil est vissé au viseur, ce qui est plutôt plaisant. Ainsi, j'ai une vision du monde plus précise, à la limite de la perfection. Oui, mon sniper me montre le monde sous son meilleur jour. En particulier lorsque j'ai pressé la détente. Une autre latte, une profonde inspiration et je me remets au boulot. Un courant d'air passe sur la surface plate et lisse de ce qui est ma tour d'observation depuis plus de trois heures, mais je ne frissonne pas, car le blouson que j'ai enfilé avant de venir me protège du froid. Ce dernier pourrait m'empêcher d'observer, voir même de viser dans un cas extrême.

J'écrase ma clope dans le cendrier et l'abandonne parmi les dizaines d'autres que j'ai allumé ces dernières heures avant d'attraper mon stylo et griffonner dans mon carnet, pour la énième fois, jetant un coup d’œil à ma montre :

4:54 am : RAS

Cette ville endormie est aussi calme que des cadavres empaillés. Je perds probablement mon temps ?

Je pose enfin mon arme sur le sol et m'adosse sur le bord du toit en allumant une autre cigarette tout en ignorant les cris de douleurs hurlés par chacun de mes muscles, si longtemps figés, douleur qui me fait à présent l'effet d'une mouche, qui se colle désagréablement sur la peau et dont un simple geste de la main suffit à chasser. Je me repasse les minces informations accumulées depuis ma présence en ces lieux si mystérieux. Cette asymétrie d'information m'est si désagréable. En temps normal, un dossier complet m'est communiqué sur chacune de mes cibles et chaque détail qui ne m'est pas précisé est considéré comme inutile au succès de la mission, ce qui m'oblige à ne pas creuser dans ce qui ne me regarde pas.

Cette situation m'est ainsi troublante. Réunir dans l'ombre n'a jamais été un problème, mais pour ma propre personne ? Je n'ai jamais eu de but. Tous mes sentiments, mes rêves, mes espoirs, mes peines, mes peurs, ont été détruits pour ne me concentrer que sur la survie. Tuer pour survivre, voila ce qu'était ma vie.

A présent, mon seul objectif est de fonder ces quelques rumeurs entendues lors de certaines missions et que j'avais, à l'époque, balayé d'un revers de main, étant donner qu'elles m'étaient inutiles. Je veux comprendre, connaitre le pourquoi du comment, ces créatures surnaturelles se sont regroupées aux alentours et la raison précise de leur existence sur cette planète. Pour cela, tous les moyens sont bons. Je peux enfin jouir de ma liberté et de mes libres mouvements. Et puis, je n'ai pas vraiment de hobbies, ça va m'occuper pendant mon séjour indéterminé ici. J'ai les flics et l'agence aux fesses, il va donc falloir un long moment avant de me faire oublier et de recommencer une nouvelle vie. Non pas sans avoir buter chaque personnes m'ayant trahis ... Ils m'avaient, moi. Et à la place de profiter de mes capacités, ils ont préférés m'éliminer pour protéger leurs jolis petits derrières en or massif. Conneries. L'état aurait dût me buter également, au lieu de tester mes capacités comme un vulgaire rat de laboratoire. Un sourire s'étend malicieusement sur mon visage. La bêtise humaine ferra toujours rire, si bien que je me demande si j'en suis toujours une. Je compte bien leur montrer, à ces pantins. Ce n'est pas une vengeance, non, c'est juste question de principes.

J'ai surveillé toute la nuit, et le soleil commence doucement à s'extirper de son lit nuageux, inondant le paysage d'une faible lueur jaunâtre. J'ai inconsciemment écrasé ma cigarette dans le cendar. Je sors de ma poche un cellophane pour le remplir des cendres de cigarettes avant de ranger mon joujoux et mon cendrier dans son étui. J'efface rapidement toutes traces de mon passage avant de me diriger vers la petite porte en fer menant au centre commercial.

Couloirs du centre commercial - 6:45 am

Les portes du centre ne vont pas tarder à s'ouvrir pour accueillir cette foule de crabes putrides nommés les gens. Je me remémore les quelques actions faites en ces lieux pour être sûre de ne rien laisser derrière moi, qui défilent rapidement dans mon crâne.

1:15 - La porte de derrière, je l'ai crocheté avant de refermer derrière moi.
1:20 - 3 gardes, un d'entre eux possède une arme, j'ai utilisé mes fléchettes, les éclaboussures de sang sont à éviter dans ce genre d'endroit.
1:30 - Je me suis placée dans un coin mort pour ouvrir la carte téléchargée quelques heures plus tôt.
1:32 - Je me suis introduite dans la salle des écrans. Cette fois j'ai utilisé le canif à ma cheville pour achever le garde qui ronflait sur son siège.
2:05 - J'ai ensuite déplacé les quatre corps sous plastique dans la chambre froide d'un restaurant, fermé pour quelques jours pour une raison inconnue.
2:10 - Je me suis ensuite installée sur le toit pour commencer mon observation.


Je n'ai visiblement rien laissé de côté. Je me dirige ainsi vers la porte, mais une idée me traverse au moment où je sors ma trousse de crochetage. La meilleure et l'unique façon de trouver des spécimens paranormaux est de les observer dans leurs environnements quotidiens; ils se planquent probablement derrière les humains, les imitant du mieux qu'ils peuvent pour éviter d'être détecté. Ou bien sont ils humains à la base et perpétuent leurs habitudes comme si de rien n'était ? Ce sont d'autres réflexions que je prends note dans un coin de mon cerveau avant de m'introduire dans un magasin pour y dérober en vitesse de quoi me vêtir. Rien de plus simple, une alarme à 30 secondes d'intervalles, 15 m'en suffit pour ouvrir le boitier et arracher le bon fil, désactivant ainsi les détecteurs de mouvements.

Sanitaires du centre commercial - 8:30 am

J'ai bien évidemment tout refermé proprement derrière moi avant de pénétrer dans les toilettes, laissant la porte ouverte derrière moi par précaution, histoire d'entendre le moindre bruit suspect. J'allume la lumière et pose mon matos sur le sol. Je retire mon blouson, suivis de mes vêtements noirs restant ainsi en shorty et brassière.

Elle est tellement jolie cette robe. Elle me rappelle le mariage de ma tante lors de mes neuf ans. Je souris à ce souvenir; ma mère était si jolie dans sa robe de demoiselle d'honneur et William, qui avait huit ans à l'époque, était si amusant dans son costard, on aurait dit un pingouin. Ce n'est qu'au moment ou l'envie de pleurer pend à ma gorge que je me rends compte que quelque chose cloche et que les tremblements surviennent.

Je vois flou et mes mains moites s'agrippent à mes genoux. J'essuie mon visage en reniflant et rampe vers mon sac, secouée de violents tremblements. J'attrape ma boite de pilules dans la poche de mon blouson, en avale deux ou trois avant de me mettre en boule sous un lavabo. En dessous, j'ai la chair de poule et le froid s'ajoute à mon profond mal-être. J'ai la nausée aussi, mais je me mords la lèvre en fermant les yeux et en essayant de me concentrer sur les bruits aux alentours. Voilà ce que la négligence apporte, se trouver en mauvaise posture. J'ai de la chance de ne pas m'être trouvée en position critique.

Il me faut quelques instants pour me calmer et finir par me relever. Je ramasse les cachets renversés sur le sol pour les replacer dans leur boite avant de reprendre la robe. En face du miroir, je regarde la jeune fille qui me toise, les yeux aussi vides que ceux d'un poisson fraichement pêché. Sono me, dare no me ? Les médocs commencent à faire effet et je peux enfin inspirer profondément, guettant le silence.

J'enfile la robe d'un rouge prostitué, beaucoup trop courte et des talons hauts de la même couleur. Le côté confortable de la chose n'est pas nécessaire à établir, car j'ai l'habitude de ce genre d'accoutrement; privilégié dans les missions rapprochées. Je fais une légère toilette puis, un peu de maquillage, de parfum, mes clopes et mon Colt M1911 sans oublier ses ACP dans mon sac à main, mon couteau papillon planqué dans ma chaussure droite et trois couteaux à lancer calés contre me reins. Je fais une nouvelle fois le grand nettoyage avant de sortir, le sac sous le bras mon étui dans l'autre.

Couloirs du centre commercial - 9:15 am

Le responsable ne va pas tarder à arriver pour ouvrir les portes. Je profite du peu de temps qui m'est accordé pour astiquer mon arme, rebrancher les caméras et planquer mon étui avec mes fringues dans une machine à barbe à papa. J'entends de l'animation, ce doit être le personnel qui vient s'assurer quelques minutes plus tôt que tout est en place. La disparition des agents de sécurité risque de paraitre suspecte, mais j'avais une journée avant d'attirer les soupçons. Dans 24 heures, je serais déjà dans mon dortoir de pensionnat à cocher sur mon carnet les nouvelles informations que j'aurais récolter. Je me planque dans point mort, invisible des caméras de sécurités, attendant l'ouverture.

Entrée du centre commercial - 9:45 am

La foule. Je hais la foule. Elle m'étouffe, me gêne, m'empêche de respirer. Je me remémore l'humidité et l'obscurité de mes piaules avant de me glisser entre ces moutons, tellement stupides et pathétiques qu'ils ne se rendent même pas compte qu'un loup, voir plusieurs, se sont faufilés parmi eux.

Je remarque un petit café au deuxième étage, donnant sur la fontaine centrale du rez-de-chaussée. J'allais pouvoir observer tout le hall de cette place et pour couronner le tout, la machine à barbe à papa, se situe à quelques mètres à peine de là. C'est l'occasion rêvée.

Je monte discrètement en enfilant mon masque invisible, le sourire aux lèvres, m'accoudant à la rampe l'air rêveuse. Tss, c'est si simple. L'humain est si innocent par nature.

Je m'installe à une chaise et commande un café et un petit déjeuner (se négliger peut être fatal, tout comme un manque d'énergie simplement à cause d'une malnutrition ou bien un simple gargouillement qui pourrait révéler notre position, j'en ai eu la magnifique illustration quelques heures plutôt avec l'oublie de mes pilules) en sortant mon paquet de clopes.

C'est alors que mon observation débute. On me sert très rapidement, j'avale un croissant avant d'attraper une cigarette. C'est alors qu'un homme d'un certain âge, dans la quarantaine, s'approche et m'allume ma clope en souriant. Je lui rend son sourire et il en profite pour tirer une chaise près de moi. C'est parfait, rien de mieux pour passer inaperçus. Il parle, il parle, mais je ne réponds qu'avec des sourires et des gloussements, simulant la gamine timide. Une trentaine de personne. Je souris une nouvelle fois à l'adulte. Rien d'étrange pour l'instant. Il me dévore du regard, auquel je fuis en rougissant et en baissant la tête vers le sol. J'en profite pour repérer les agents de sécurités : 6. Sans compter les vigiles des magasins. Douze boutiques ouvertes, j'en déduis douze vigiles, donc dix-huit hommes armés de matraques ou d'armes pour les plus hauts placés. Armes non chargés, ou à blanc, étant destinée à faire peur à la foule en cas de panique. Je sens une main sur mon entre jambe. Je me retourne vers lui, mais ce dernier fait comme si de rien n'était, souriant de plus belle. Tss, je ne sais pas ce qui est le plus répugnant, sa bague de mariage que je sens contre ma peau, ou le fait qu'il pourrait être mon père. Je refais mine de rougir avant d'observer le hall une nouvelle fois.

Deux suspects s'ajoutent à ma liste. Un jeune homme en retrait, les cheveux noirs, une cigarette à la bouche semblant observer les autres d'un air supérieur. Est-ce une de ces créatures étranges ou tout simplement mon propre reflet ? Je garde son visage en mémoire avant de croiser le regard d'un adolescent. Le vieux à retirer sa main pour prendre une gorgée de son café. Je reprends mon observation, le regard perdu dans le vide. Ses cheveux blancs, presque de la même couleur que les miens et ses yeux ... bleutés à la limite du noir. Sono me, dare no me ? Je sens un truc pas net. Pas net du tout.

Clic.

C'est le bruit que fait mon arme lorsque j'abaisse doucement la sécurité, discrètement pointée sur le jeune homme.


Dernière édition par Katherine Andersen le Dim 28 Oct - 18:07, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 0:02

Dans un centre commercial. Franchement. Mais qu’est-ce que je suis venu faire là, nom de Dieu ? Je marche, je marche, pressé par la foule ! Je déteste la foule. En plus, il fait jour. Quelque chose me dit pourtant que je dois venir ici. Deux jeunes me bousculent. Je leur lance un regard agacé, et ils ne m’adressent qu’un regard où on décèle une peur primitive. Je ne suis même pas sûr qu’ils s’en soient rendus compte eux-mêmes.
Je sens quelque chose de dangereux qui rôde dans cet endroit inhospitalier.

Je déteste les gens. Je déteste le bruit. Je déteste la lumière. Et pourtant, je suis là. On se demande bien pourquoi, d’ailleurs, puisque je n’aime pas beaucoup le danger. Je sens…un danger. Mais pas un danger venant d’une quelconque créature non-humaine que moi, je jugerais dangereuse. Non, c’est plus insidieux. J’ai le sentiment que quelque chose me menace, mais pas que moi. Je me fais peut-être des idées, je deviens peut-être paranoïaque, mais…j’ai vécu beaucoup trop longtemps pour sous-estimer quelque intuition que ce soit, aussi ridicule soit-elle.

Quelqu’un…quelqu’un me regarde. Je ne sais pas qui, mais quelqu’un me regarde. Dans une foule, vraiment ! C’est exaspérant, les foules ! Et tous ces gens qui se font importuner par quelqu’un d’autre, avant d’importuner eux-mêmes une autre personne ! C’est d’un désagrément qui frôle l’irrespect. Non, pas qui frôlé. Qui atteint l’irrespect, en fait.
Bref.

La sensation se fait plus pressante. Je tourne le regard, en respirant à longues goulées, presque reniflant. Je tourne mon regard, encore. Soudain, j’aperçois quelqu’un d’étrange. Une fille. Enfin, pas étrange, juste…différente. Je la fixe intensément, jusqu’à croiser son regard.
Elle a un visage…d’enfant ? Un peu. Des cheveux gris, plus sombres, légèrement plus sombres que les miens, et des yeux…violets. Oui, violets. Couleur tout à fait exceptionnelle chez les humains, au même titre que le rouge, ou d’autres couleurs.

Je la fixe du regard. Elle me menace. J le sais, je le sens. Je remarque un homme, d’une quarantaine (ou peut-être d’une cinquantaine ?) d’années humaines, qui la fixe d’un regard un peu trop lubrique... La jeune fille semble n’en avoir que dix-huit. Vingt au grand maximum. Les humains sont parfois si étranges. Non, pas parfois, souvent. Elle m regarde également. Depuis un certain temps, j’ai l’impression. L’homme d’à côté, qui prenait une gorgée de sa tasse, dirige sa main vers la jeune fille. Je vois une leur d’irritation passer dans son regard. Un mince sourire étire mes lèvres en pensant au sort que la « frêle » jeune fille pourrait infliger à l’homme.

Je m’avance droit vers la jeune fille et l’homme. J’ai trouvé une occasion le gêner. Un peu de distraction au détriment d’un homme que les humains qualifieraient volontiers de « con », à mon avis. Je m’avance vers eux, et, jetant un regard que je teinte d’un léger courroux teinté d’amusement à la main de l’homme, qu’il a soigneusement glissé dans l’entrejambe de la jeune fille, je lance, avec un sourire insolent et désarmant :

Est-ce que vous pourriez laisser ma copine tranquille, s’il vous plaît ? dis-je d’une voix que je modulais légèrement pour prendre un accent plus adapté à me faire passer pour un jeune homme normal.

L’homme s’empourpre, et retire sa main avec un empressement proche du ridicule. Gêné, il finit son café, se lève pour aller payer et essaye de me lancer une excuse, que je coupe d’un coup en détournant mon regard et en fixant la fille, qui ne semble pas moins contrariée. Je m’assieds à sa table, tout en remarquant que l’homme, toujours écarlate, s’en va à grands pas. Je souris, rictus mauvais témoignant du plaisir que j’ai à jouer avec les âmes si simples bien souvent des humains. C’est tellement amusant. Je lui chuchote :

J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour ce petit mensonge, mais j’ai trouvé amusant de vous en débarrasser de cette manière, étant donné qu’il n’a pas l’air de vous plaire…

Je la fixe, longtemps. Je sais qu’elle aune arme dirigée contre moi. je ne dis rien de cela, même si elle ne me tuerais pas d’une balle, ni même de dix. Mais ce serait trop douloureux, et surtout trop remarqué. J’aimerais bien continuer la conversation, mais je n’ai pas envie de faire un faux pas. Je me sens serein, quoique je sens une légère nxiété qui me presse, due à la menace que représente cette jeune fille. Je ne doute pas que je vas m’amuser beaucoup, aujourd’hui.
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Katherine Andersen

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 1:52

Café du centre commercial - 10:30 am

La pression, j'adore ça. Ma coeur bat lentement tandis que mes yeux observent chacune des expressions du jeune homme. J'ai toujours mon arme pointée sur son crâne. J'analyse comme à mon habitude, la situation. La distance entre nous est d'environ une quarantaine de mètres. La portée de mon Colt est de cinquante mètres. Le moindre geste brusque et je prends un malin plaisir à lui faire sauter la cervelle. A vrai dire, mort il ne me servirait pas à grand-chose ... disons un malin plaisir à lui exploser une rotule.

Je sens de nouveau la main du vieux, plus sûr cette fois. Le remettre à sa place n'est pas de la meilleure discrétion, mais en même temps au train où il va, j'imagine le pire ... pour lui. Je sers les jambes pour lui faire comprendre qu'il me met dans une situation gênante en baissant les yeux vers lui et en me mordant la lèvre, mais rien n'y fait, la pression est toujours là. Je finis par tirer une longue latte comme si de rien n'était en continuant de surveiller #2. Je donne des numéros à mes suspects, c'est plus simple de s'y retrouver après, une astuce que j'ai bien souvent utilisé.

Il croise mon regard. Au contraire de l'autre vieux, je baisse mon masque en haussant un sourcil. Je me répète, mais il a des yeux si étranges, qui ont vécu. Ses yeux ne correspondent pas à un jeune homme de son âge. Ou peut-être me suis-je laissée emporter dans mes probabilités ? Non, ce n'est pas mon genre. Je ne suppose pas, j'observe, j'enregistre et j'agis. Je me retourne une nouvelle fois vers le vieil homme en rougissant de plus en plus, lui adressant un gloussement pathétique. J'attrape ma tasse de café et la vide d'une traite histoire de me réveiller et de me remettre les idées en place.

Je l'entends bouger. Oui, j'entends ses pas légers et discrets à travers les pas lourds de la populace. Décidément, il est vraiment au-dessus, mais en quoi ? Je ne tarderais pas à le savoir, que ce soit en le torturant ou en le disséquant. Je me passe la langue sur mes lèvres, geste intercepté par le vieux. Je me rattrape en faisant mine que cela lui est destiné en posant mes doigts sur sa main. Je continue à analyser la scène, image par image, histoire de ne rien laisser passer.

Il s'approche. Il a l'air d'aimer les défis. Il fixe mon entre jambe, enfin la main de l'autre. Il sourit. Il lance

- Est-ce que vous pourriez laisser ma copine tranquille, s’il vous plaît ?

L'insolence brille dans ses yeux comme un gamin qui vient de faire une connerie. Il a une voix étrange aussi, mais personne ne semble l'avoir remarqué. Je suis douée pour voir à travers les gens, enfin la plupart du temps, laissons Takumi de côté. Un atout souvent sollicité. Si je décortique, il a une voix à la base, à sonorité disons vieille de sens, légèrement masquée comme avec un logiciel audio pour paraitre plus normal et pour ... entrer dans le moule. Je peux l'admettre, il est vraiment doué. Mais cela ne fait que doubler mes soupçons et le placer en suspect #1.

J'admire le vieux rougir, c'est plutôt amusant à regarder. Je fais mine de confirmer ses dires en pinçant les lèvres et en levant les yeux aux ciels, honteuse. Il avale son café à la va vite, avant de retirer sa main et de s'éloigner en balançant une plate excuse au jeune homme. Je l'observe de loin payer sa note en me regardant. Je lui fais un sourire coupable en rougissant une nouvelle fois avant de me retourner vers #1. Ce dernier prend place à la chaise en face de moi, un sourire si semblable à celui que j'ai longtemps observé dans le reflet de mon Sniper. Intéressant. Je prend note de ses expressions faciales, de ses gestes, du son de sa voix et de ses pas. J'en aurais surement besoin. Si j'ai raison. Si les rumeurs sont fondées. Si j'ai sous les yeux la chose qui peut confirmer mes dires; c'est vraiment le Jackpot. Dans tous les cas, il n'y a pas de si, car je suis sûr de ce que j'avance. J'ai tout sauf un humain devant moi et je ne vais pas tarder à le prouver. Le doute est à éviter car il peut être fatal ainsi j'ai pris l'habitude de prendre des décisions rapides, sans regrets. Hesitating Means Death.

- J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour ce petit mensonge, mais j’ai trouvé amusant de vous en débarrasser de cette manière, étant donné qu’il n’a pas l’air de vous plaire …

Je hausse les épaules en tirant une nouvelle fois sur ma cigarette. Les braises s'attaquent au filtre et je l'écrase dans ma tasse vide, avant d'en allumer une autre. Je sais, je fume cigarette sur cigarette. Mais que ce qu'on s'en fout, si ce n'est pas la vie de tueuse à gage, ce ne sera pas le cancer qui finira par me buter.

Je maintiens son regard sans détourner les yeux. Ce n'est pas mon genre de baisser le regard aussi facilement, à part sous couverture bien évidemment. Mais là, je suis passée aux choses sérieuses. Je m'adosse sur mon siège et retirant une latte. Je croise mes jambes en ajustant ma robe tellement courte que j'arrive à apercevoir le mince tissus noir de mon shorty qui dépassait discrètement. J'ai pourtant l'habitude de ce genre de torture sado-maso des humains. Humains. C'est comme si je n'en faisais partie; car après tout, il faut des sentiments humains pour en être une.

J'avoue être plus à l'aise dans des vêtements plus pratiques, mais cette horreur est plus simple pour passer inaperçus. Je fais mine d'ajuster une bretelle ou de remonter le décolleter pour paraitre le mieux possible comme une gamine n'ayant pas l'habitude de ce genre de vêtements. Trop de sureté attire l'attention, principalement celle des agents de sécurités. Le menton dans la paume de ma main, j'observe le regard dans le vide les étalages des magasins tape à l’œil, en gardant toute mon attention sur le jeune homme. J'ai toujours mon arme pointée sur lui, enfin plus précisément là où il ne faut pas. Même chose que la dernière fois, un geste brusque ... et il se retrouve castrat pour le restant de sa vie, du moins, s'il survit.

J'ouvre un sachet de sucre en poudre et le déverse lentement sur la table. Me pinçant la lèvre, je l'étale avant de tracer avec mon doigt les lettres fines Quel est ton nom ?. Le sucre colle légèrement, je l'essuie avec une serviette en papier avant de reporter mon regard vers le jeune homme.





Dernière édition par Katherine Andersen le Sam 20 Oct - 13:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 10:51

Son arme, quelle qu’elle oit est toujours pointée sur moi. je le sais. Sans doute un pistolet, ou une quelconque autre arme à feu. Etrange qu’une fille aussi jeune me paraissant un danger ait un pistolet. Je fronce légèrement les sourcils. C’est étrange.
Elle ouvre un paquet de sucre, qu’elle étale sur la nappe, se pince la lèvre, puis trace : Quel est ton nom ?
Elle ne parle pas ? De plus en plus étrange, cette fille. Pendant qu’elle s’essuie avec une serviette, sans doute parce que le sucre colle, je plisse les yeux en la regardant, penchant la tête légèrement sur la droite.

J’entends une voix qui me demande ce que je veux. Je tourne mon regard vers l’origine de la voix, et je vois un serveur.

Rien, merci ! réponds-je d’un ton sec. Ma voix ne doit pas faire vraiment « jeune », le serveur semble désarçonné. Ce n’est pas important. Je me retourne vers la jeune fille. Elle n’a pas dit un seul mot. Je me répète, mais cette fille est étrange. Je ne perçois aucun pouvoir, et une ascendance parfaitement humaine.
Je tourne mon regard, fasciné, vers la jeune fille. J’entends le serveur qui part, presque précipitamment.

Mon nom est Ryushi Akamata.

Pas de préambules. Je n’en ai pas l’envie immédiate. A quoi ça servirait ? Et puis, si je peux éviter de me mettre cette fille à dos…cela dit, qu’elle ne s’y trompe pas. S’il faut la tuer, je le ferais. Après tout, si les Anges Déchus sont parmi les créatures les plus craintes, ce n’est pas pour rien.
Je commence à me lasser de ce petit jeu. Je pousse un soupir légèrement agacé, avant de froncer légèrement les sourcils, puis je lui dis, d’une voix qui n’est guère plus forte qu’un chuchotement

S’il vous plait, ayez l’obligeance de baisser votre arme, c’est agaçant. Je marque une légère pause. Vous pourriez aussi me dire votre nom.

Pas de justifications. Juste connaître son nom. J’espère que je vais entendre sa voix. Déjà, j’espère qu’elle va baisser son arme. Je me rappelle de la dernière fois qu’un humain m’a menacé. Je souris à l’idée du châtiment que je lui ai réservé. Il a mis des années à mourir. je l’ai brisé. Physiquement, et mentalement.
Bref, après ces souvenirs sympa, j’élargis encore légèrement mon sourire en la regardant. Je ne saurais pas dire si elle a l’air surprise, en colère, ou je ne sais quoi…il faut lui reconnaître qu’elle maîtrise à merveille ses expressions faciales. Je regarde ses lèvres, ces deux muscles beaucoup plus révélateurs en général que bien des expressions. Elles tremblant légèrement, et en même temps elles sont crispées. Elle est donc nerveuse, mais je doute qu’elle ait peur. Et d’après les minuscules contractions à ses commissures de lèvres et aux coins des yeux, j’en déduis qu’elle n’aime pas la foule, comme moi.
Un point commun.

Je balaye l’endroit du regard pour repérer un éventuel danger, plissant les yeux sur tel ou tel passant, sans m’y attarder plus d’une seconde. jJ reporte mon attention sur la fille, levant le sourcil gauche afin de manifester une certaine impatience ; ce qui n’est pas mon cas d’habitude, étant donné que je suis très patient. Mais passons.

Mais ce qui m’intrigue le plus, ce ne sont pas ses yeux, ni ses cheveux, ni le fait qu’elle n’ait rien dit, ni même son apparente froideur ou ses réflexes qui me conduisent à penser que : soit elle est en fuite, soit elle cherche quelqu’un ou quelque chose, soit les deux., non. Ce qui m’intrigue le plus, c’est le fait que je ne perçoive rien d’anormal. C’est une humaine. Ça indique donc deux choses, vu l’impression de danger qu’elle dégage. Soit c’est une humaine extrêmement dangereuse, ce qui induit la possibilité d’un danger pour moi, soit c’est une créature qui sait dissimuler sa vraie nature, même à un être aussi puissant que moi, ceci induisant la certitude d’un danger, même pour moi.
Dans les deux cas, c’est extrêmement intéressant. Je ne me suis pas trompé, cette journée va être instructive et peut-être même amusante…
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 15:05

Café du centre commercial - 10:45 am

Ses expressions changent, notamment le contour de ses yeux, sa tête légèrement inclinée. Il a l'air songeur, j'en prend note. Chacune de ses mimiques est à enregistrer, de la plus pertinente à la plus inutile. Autant profiter de la situation, car ce genre de détails risque de me servir dans les quelques heures, voir les quelques minutes qui suivent, mais je n'oublie pas de toujours observer chaque situation aux alentours : il n'est surement pas seul.

Un serveur s'approche, l'air sûr; c'est celui qui a encaissé la note du vieux. Il porte une chemise blanche, un gilet sans manches et un pantalon noir qui débouche sur des convers usées. Il passe une main dans ses cheveux courts avant de sortir un carnet et un stylo de sa poche en bafouillant quelques mots. Il a retroussé ses manches et j'arrive à apercevoir la mince cicatrice qui parcoure son avant bras. Avant qu'il n'intercepte mon regard je tourne la tête discrètement sur mon petit chef-d'œuvre sucré.

Le jeune homme répond d'une voix moins masquée cette fois sur un ton tranchant. Il semble agacé, ou tout simplement pressé ? Le garçon s'éloigne en vitesse, ses convers couinent sur le sol. Je sors un miroir de mon sac à main, l'arme toujours en place et fais mine d'ajuster mon maquillage en jetant un rapide coup d’œil derrière moi : les agents de sécurités sont toujours en place, rien de suspect semble attirer leur attention ... mis à part un vigile d'une simple papeterie. Il jette des regards soupçonneux un peu partout dans le hall.

- Mon nom est Ryushi Akamata.

Rapide. J'aime ça. Ça m'évitera de devoir le chercher par moi-même. Une petite recherche en tapant ces deux mots aux sonorités japonaises et il me suffira de compléter avec mes infos visuelles pour avoir un dossier complet sur lui. Je claque mon miroir, le range dans mon sac pose mon arme sur mes genoux en comptant rapidement les cigarettes qui me restent. Je reprends mon colt d'une main, toujours pointé au même endroit avant de ranger une de mes mèches rebelles derrière l'oreille. Akamata semble contrarié, est ce mon arme qu'il a remarqué, pourtant dans sa direction depuis un bon moment déjà ? Je dois tout de même reconnaitre qu'il est doué, n'importe qui n'aurait absolument rien remarquer de louche. Ni mon déguisement de mouton, ni le loup qui se planque en dessous. Pour la plupart des gens aux alentours, je suis aussi invisible qu'une abeille dans sa ruche, inconnue de tous mais, faisant partie d'un même ensemble.

- S'il vous plait, ayez l'obligeance de baisser votre arme, c'est agaçant.

Tiens tiens, il a effectivement aperçus mon arme. Visiblement, le simple fait d'avoir un flingue pointé sur ses parties semble lui faire peur. Ou bien de se trouver dans une position désavantageuse, avec une femme qui plus est ? Tss, il ne faut pas oublier que j'ai un mâle sous les yeux, même si ce dernier ne semble pas réfléchir avec ses hormones comme la plupart des gamins de son âge. Intéressant, vraiment intéressant. Je remonte la sécurité avant de glisser l'arme dans mon sac en croisant encore plus les jambes histoire de pouvoir tout de même attraper le couteau à ma cheville si les choses dérapent.

- Vous pourriez aussi me dire votre nom.

Tss, mon nom. Je pourrais, effectivement. En temps normal j'aurais grogné au son de sa voix, beaucoup trop présente ses dernières secondes, mais son timbre n'est pas désagréable. Je pince les lèvres, trace un je reviens dans le sucre encore présent sur la table et me lève de ma chaise, mon sac dans la main. J'ai besoin de faire le point quelques secondes.

Sanitaires du centre commercial - 11:00 am

Cette place si vide, silencieuse et sombre malgré la lumière quelques heures plutôt est à présent sous son pire instant. Des femmes, partout. Elles se maquillent, se recoiffent, se rhabillent et parlent, oh oui, ça parle. J'arrive à entendre les diverses conversations de la population féminine qui s'étend devant moi, à propos de fringues, d'histoires de cœurs et autres inutiles blabla que la race humaine a pour habitude de déblatérer à toutes heures de la journée. Et après l'on s'étonne de mon asociabilité ... leurs pathétiques existences ne m'intéressent point. Monstre, misanthrope, marginale, rebelle, sorcière, peu m'importe quels surnoms l'on m'attribue dans mon dos, une fois, cela m'est égale. Qu'elles aillent tous se faire foutre, ces pâles photocopies toutes chier par la société.

J'ouvre une cabine visiblement libre et referme derrière moi en me laissant glisser sur le sol. Je retire mes talons une minute et sors mon colt et son silencieux. Tout en l'installant, je me demande comme ce dernier s'est retrouvé dans mon sac; avant de miser sur mes nombreux gestes instinctifs. Le silencieux en place, je range le flingue et en sors ma boite de cachets. J'en avale quelques-uns avant de m'arranger dans mon miroir de poche. Je me relève, ajuste ma robe, mes cheveux et je ressors aussi rayonnante que lorsque je suis entrée.

Couloirs du centre commercial - 11:15

Je m'adosse à une vitrine en allumant une cigarette. Cette fois, c'est suspect #1, enfin #2 à présent, le gamin aux cheveux noirs, qui attire mon attention. Il est sur ton portable, mais une de ses mains se ressert sur un objet qui ne m'est pas inconnu et que j'ai utilisé beaucoup plus souvent que ce jeunot aux cheveux gras. Il a de l'avenir tout de même, mis à part son masque craquelé de toutes parts. Visiblement, je ne suis pas la seule à avoir vu clair dans son jeu; le vigile de la papeterie murmure quelques mots dans son talkie avant de se diriger vers lui. Le gamin a un doigt dangereusement accroché à la goupille, mais les agents de sécurités l'interceptent et l'emmène dans la pièce aux écrans.

Pauvre jeune et inexpérimenté petit terroriste. Il ne faut jamais oublier que même quand un loup porte une peau de mouton, il ne doit jamais oublier son sens de l'odorat. Je l'aurais bien pris sous mon aile, mais cela n'a jamais été ma vocation. Après tout, mon examen de passage dans la cour des grands fut d'assassiner mon propre mentor. A quoi bon créer un pâle clone de moi-même, si c'est pour me remplacer ? A présent, je suis seule, je n'ai plus aucune obligation envers qui que ce soit. Je retourne au café, le sac toujours sous le bras.

Café du centre commercial - 11:20 am

Étrangement, il est toujours là. A sa place, je me serais discrètement éclipsée. Enfin bon, c'est surement parce qu'il n'a aucune idée de ce que je meurs d'envie de lui faire depuis que mon regard a agrippé la profondeur de ses yeux.

Je m'assois à ma place en cendrant dans ma tasse avant de ramasser le sucre étaler sur la table distraitement pour le fourrer dans la petite assiette sur laquelle est posée ma tasse. Je pousse le plat de viennoiserie vers Akamata en tirant une nouvelle fois sur mon filtre. Je ne lui réponds toujours pas, je me contente de lui adresser un sourire pathétique et d'ajuster les bretelles de ma robe en lui jetant un regard doux, du moins en apparence.

J'ai la main dans mon sac, le doigt sur la gâchette.

Cette fois, j'hésiterais pas à tirer; un cadavre, c'est si facile à planquer.

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 16:23

Elle pince les lèvres, elle trace « je reviens » avec le sucre, puis s’en va, non sans avoir pris son sac. Je cache mon agacement de ne pas avoir eu e réponses à ma question. Le visage de marbre, je la regarde s’éloigner. Décidément, cette fille est de plus en plus étrange. Je crois qu’elle m’a remarqué. Enfin, il faut dire qu’à partir du moment où je suis repéré, je ne fais plus aucun effort pour me dissimuler. Elle va sans doute aux toilettes. Elle reviendra, donc je vais l’attendre.

C’est un peu long, l’attente, souvent. Il n’y a rien à faire au milieu de cette foule. Je m’ennuie un peu trop. Je constate que le serveur me lance un regard à la dérobée. Je le fixe donc jusqu’à ce qu’il détourne le regard en rougissant, puis je me désintéresse de lui, regardant les gens autour.
Un jeune homme, aux cheveux noirs, paraît sortir du lot. Il est humain, aucun souci là-dessus. Seulement, il est trop nerveux. Je vois ses lèvres trembler. Intéressant.

J’avais vu juste, il avait des explosifs sur lui. Les vigiles l’emmènent donc, sans doute pour l’interroger ou je ne sais quoi. Ça ne m’intéresse déjà plus.Je soupire à l’idée du beau désastre que ça aurait provoqué et qui vient de me passer sous le nez. Dommage, il aurait dû être plus discret. Je remarque que certaines personnes jettent un regard dérobé à ms cheveux, d’une couleur si surprenante pour quelqu’un de mon âge…ou du moins de mon âge apparent.

Elle revient. Elle a allumé une cigarette. La cigarette ne me dérange pas, d’autant que le tabac n’est pas très nocif pour moi, loin de là ! Je me demande juste comment les humains peuvent être assez stupides pour fabriquer et vendre un produit qui les tuera. Bah, ce son des humains, après tout. Elle s’assoit à ma table, laissant tomber de la cendre dans sa tasse. Elle me sourit, déplaçant des objets sur la table, et réajustant sa robe.

Elle me vise encore. Instantanément, mon visage prend une expression agacée. Je soupire, laissant un chuintement presque métallique siffler entrer mes dents.

Est-ce que je ne vous ai pas demandé d’arrêter de me viser ?

Je ne cache pas que cette fille commence à m’irriter. enfin, bref. De toute façon, même si elle me visait en plein milieu de cette foule, et je la sens capable de le faire, cela ne me tuerait pas. Mais passons. Je ne sais pas si elle m’a obéit, mai j’ai cru voir une lueur de surprise passer dans son regard. Je ne souris pas, me contentant de reprendre l’air parfaitement inexpressif. Je vois ses muscles se contracter. Vu la manière dont elle le fait, j’ai en face de moi une experte en combat. A vrai dire, j’ai comme l’impression qu’elle ignore à qui elle à affaire…Cela dit, je ne m’y trompe pas : je pense qu’elle avait deviné que je n’étais pas comme les autres au moment où elle m’a vu.

Je n’ai pas envie d parler. Je regarde de nouveau la rue, prenant un air lassé, mais scrutant les passants avec attention. Je reporte mon attention sur la jeune fille, et je lui dis

Vous ne m’avez toujours pas dit votre nom

L’affirmation plate, ne cache plus qu’il ne s’agit pas vraiment d’une suggestion, mais d’un ordre. Une inflexion subtile d’autorité dans la voix. Je doute qu’elle me le dise quand même, mais j’ai juste envie de la faire réagir. Tant pis si elle me tire dessus. J’aime bien jouer au chat et à la souris. Et là, à vrai dire, à un jeu avec une telle adversaire, c’est d’autant plus amusant.

Je ne me rappelle déjà plus ce que je suis venu faire ici. Ça n’a plus aucune importance. J’observe sans la moindre expression cette humaine, si fascinante. A vrai dire, on m’a toujours reproché de manifester trop de détachement. Non, je n’ai juste pas envie de montrer quoi que ce soit à qui que ce soit, tant que je ne parle pas à un ange ou un ange déchu. Je ne sais pas pourquoi elle me menace, je n’ai aucune envie de lui faire du mal. Sauf si elle a la (très) mauvaise idée de vouloir m’en faire à moi, auquel cas, je ne vais pas rester sans réaction.

Un très léger sourire, une ombre de sourire passe sur mon visage. Pas de mépris, ni d’amusement, juste de l’intérêt confinant à la fascination. Vraiment, j’ai hâte de voir cequ’elle va faire.
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Katherine Andersen

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 21:39

Café du centre commercial - 11:30

Ses yeux.

J'ai toujours la main dans le sac, caressant du bout des doigts l'arme. Je cendre une nouvelle fois dans ma tasse avant de détourner le regard. Une jeune femme assise à une table juste derrière le jeune homme semble attirée par mon sac. Je lis l'inquiétude dans son regard gris; j'arrive à l'apaiser en lui souriant de toute ma dentition. Elle n'est pas tout à fait satisfaite, mais se retourne tout de même vers son compagnon. Tellement simples à manipuler. Après tout un sourire peut résoudre la plus complexe équation psychologique. Il apaise, donne de l'espoir, encourage et j'en passe, le sourire est synonyme d'épanouissement, de bonne santé ... de normalité. Une fois que l'on comprend cela, ça va tout seul : la population vous bouffe dans la main.

Ses yeux n'ont rien d'humains. Je ne ressens rien, mon visage toujours figé en un sourire, telle une Barbie. Mais j'ai tout de même, une sensation étrange. Est-ce parce que j'ai devant moi une chose qui m'est inconnue ? Ce genre de situation échappe à mon contrôle et je ne peux en rien prévoir les prochaines minutes.

- Est-ce que je ne vous ai pas demandé d'arrêter de me viser ?

J'entends l'agacement dans sa voix; il n'apprécie vraiment pas de se retrouver dans ma ligne de mire. La seule chose que je veux, c'est qu'il se dévoile. J'illustre ma surprise d'un haussement de sourcil, du fait qu'il ait craqué aussi facilement. Je sors ma main du sac pour la poser sur la table en signe de bonne foi. C'est tellement étrange, j'ai l'impression de voir mon reflet.

A cet instant précis, il est aussi inexpressif qu'une misérable poupée de cire, posée sur une étagère, figée dans ses expressions jusqu'à ce que quelqu'un la renverse et la brise sur le sol. Mes membres se tendent instinctivement, tandis qu'il tourne la tête vers les passants, las, observant le monde extérieur. Il finit par se détourner d'un regard brûlant :

- Vous ne m'avez toujours pas dit votre nom.

Une nouvelle affirmation, sans le verbe pouvoir qui le laissait le choix entre répondre ou non. Je crois les bras sur ma poitrine en penchant la tête, le sourire toujours aux lèvres. Visiblement, il tape dans la provocation également, mais ça ne marche pas sur moi. Je grave dans mon cerveau ce nouveau ton que sa voix vient de prendre, provocateur, autoritaire.

Un mince sourire se dessine sur son visage. Un sourire que je connais. Un sourire que j'ai si souvent vu, si longtemps observé. Un sourire horriblement laid.

Le sourire que j'ai si souvent au visage lorsque quelque chose attire mon attention d'une passion la plus malsaine qui soit et qui existe sur cette planète.

J'observe toujours. Un magasin semble étrangement attirer mon attention : son panneau lumineux nauséeusement rose clignote au rythme d'une musique pop que quelques fillettes chantent à pleine voix les paroles, mêlées de Nanana frénétiques lorsqu'un mot leur échappent. Certaines d'entre elles me dévisagent la bouche légèrement entrouverte et il ne leur suffit qu'un regard de ma part pour leur faire baisser les yeux le rouge aux joues.

C'est alors que la situation ne m'amuse plus. Je ne sens plus mon cœur battre. Tss, je me suis peut-être trompée. Je sors de mon sac ma boite de cachet, en avale un discrètement avant de me lever et d'attraper Akamata par le poignet. Je le tiens du bout des doigts, car les contactes physiques m'ont toujours dégoutés, dépose quelques yens sur la table pour payer ma consommation et l'entraine vers la boutique que j'ai repérée quelques instants plutôt.

Boutique de vêtements du centre commercial - 11:45

Alors que je passe en détournant la tête de ces couleurs trop vives pour ma vue à la limite daltonienne, habituée aux couleurs sombres et tristes de mon quotidien terne, je traverse le magasin, Akamata toujours emprisonné entre mes doigts. Je porte une vague intérêt pour une robe d'un vert pâle absolument hideux, la décroche de son présentoir et entre dans une cabine, en souriant à la vendeuse.

Je repousse le jeune homme dans cette cage à poule, y pénètre et referme le rideaux derrière moi. La cabine est étrangement spacieuse, si bien que nous ne sommes pas entassés comme des thons en boite. C'est alors que je baisse mon masque, mon sourire s'efface, la lueur de vitalité dans mes yeux s'éteint. Lève en sourcil en vérifiant si l'endroit n'est pas surveillé.

Je m'assois sur le mini banc derrière moi et pose le sac sur mes genoux. J'en sors mon colt et retire le chargeur. Je retire les sept balles de mon chargeur pour en garder deux. Les yeux posés sur Akamata, je replace les munitions avant de remonter mon arme sans même regarder ce que je fais. Je me lève, le sac sur le banc et du bout des lèvres je souffle sur le miroir laissant apparaitre une fine buée.

Je trace du bout de l'index Sept coups, deux balles. Bonne Chance. Je retire la sécurité dans un clic sonore et pointe le colt à ma tempe.

J'ai deux chances sur sept d'y passer et pourtant je ne tremble pas. Je n'ai jamais eu peur de la mort, si près soit-elle. Un rictus fend mon visage et j'appuie sur la gâchette.

Un bruit sourd, puis plus rien. Je lève un sourcil en signe de victoire, du moins pour la première manche, en pointant mon arme sur la poitrine du jeune homme.

Et un, deux, trois.

Pan.
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 22:34

Elle se lève. En une fraction de seconde, je comprends les trois possibilités. Soit elle s’en va seule, soit je la suis, au risque de me prendre une balle, soit…elle m’emmène. Par ordre de décroissance. Elle prend une sorte de pilule, ou je ne sais quoi, dans une boîte, et l’avale, dans un geste fluide qui trahit l’habitude.
Elle me prend le poignet du bout des doigts, avec une force plutôt surprenante si on tient compte de sa taille et de sa corpulence, avant de jeter de la monnaie sur la table que nous quittons, sans doute pour payer. L’argent aussi est une chose incompréhensible pour moi.

Elle m’entraîne, avec elle, sans que je réagisse plus que ça. Je ne manifeste ni résistance, ni enthousiasme. Je m’intéresse : que va-t-elle me faire ? Je lui conseille de ne pas me tirer dessus, j’ai déjà été assez tolérant pour ne pas réagir quand elle m’a menacé…et deux fois ! Nous verrons bien. Elle pénètre dans une boutique. J’ai un geste. Je n’aime pas les couleurs, ni la lumière. C’est détestable. Et puis, tous ces gens, tout ce bruit. Je sens l colère enfler en moi, mais je ne dis rien, je ne montre rien. Elle n’a toujours pas parlé, et n’a même pas daigné me donner son nom.

Elle entre, donc, puis regarde une robe vert pâle…Elle a mauvais goût. Non, elle ne s’y intéresse pas. Elle fait ça pour m’amener autre part, c’est tout. Dès que j’aperçois les cabines du fond, je comprends. Elle veut m’amener dans un endroit tranquille où nous pourrons parler tranquillement. Pas idiote. Non, maligne.

Elle me pousse dans une des cabines, ferme les rideaux, puis se tourne vers moi. ses yeux changent. Je reste là, froid. Elle lève un sourcil, puis regarde s’il n’y a pas de caméras. Intéressant.
Elle s’assoit, puis pose son sac, sort un revolver avant de retirer les sept balles du barillet, puis d’en remettre deux…sans même regarder. Ça traduit un professionnalisme dans ces actions qui a été souvent répété. Signe qu’elle s’y connaît et qu’elle a donc forcément déjà tué des gens. De plus en plus fascinante, cette fille.
Elle souffle sur le miroir, cela produisant une petite buée qui floute le miroir. Elle trace Sept cous. Deux balles. Bonne chance.
Je souris en comprenant où elle veut en venir.

Après avoir retiré la sécurité, produisant un claquement net, elle le pointe vers sa tempe. Je constate qu’elle a mis un embout en plus, sans doute ce que les humains appellent « un silencieux ». un sourire laid lui barre le visage alors qu’elle tire. Sans la moindre hésitation. Un bruit sourd. Rien d’autre. Elle lève un sourcil, sans doute comme pour signifier J’ai gagné, pour cette fois
Je sais qu’elle va tenter avec moi. Pour elle, elle a cinq chances sur sept de s’en sortir, maintenant. Elle pointe son arme sur ma poitrine, compte silencieusement trois secondes, et tire. Sans la moindre hésitation.

Je reçois le choc en pleine poitrine. Il n’y a eu qu’un bruit feutré. Je suis projeté contre le mur par l’impact. Une douleur incroyable me fend la poitrine. Ça fait mal. ÇA FAIT MAL !
Elle sourit, je le vois à travers mes yeux ouverts. Puis, d’un seul coup, me voyant bouger, le sang dégouttant encore sur ma poitrine, elle cesse de sourire, et fronce légèrement les sourcils. Le cœur. Un point vital. Ça aurait dû me tuer. Non, ça aurait dû tuer un humain normal, pas moi.

Je me lève, le visage durci. Je ne dis rien, et d’un geste plus vif qu’un serpent, je lui prend le poignet. Celui où elle tient son arme. La douleur me fend toujours le corps en deux. Je sens l’os qui craque sous la pression. Elle lâche son revolver, qui tombe à terre. D’un geste brusque, je l’écrase sous mon talon. Lorsque je retire mon pied, l’impact aura été si violent qu’il aura non seulement pulvérisé l’arme, mais aussi fendu le sol. Mon visage s’est durci.

Je ne lâche pas son doigt, malgré le fait que je sente sa répulsion. Je lui dis d’une voix douce, qui contraste avec la puissance me main.

Ça fait mal.

Soudain, j’explose, je sens l’énergie qui coule d’un seul coup en moi. je lâche sa main. Mon visage est encore aussi dur. D’une voix métallique, et si puissante que j’entends plusieurs vitrines se craqueler et le sol vibrer sous mes pieds (ne parlons même pas de la cabine), je hurle :

ÇA FAIT MAL !

J’entends les gens, affolés, qui courent. La vendeuse passe la tête par le rideau, et je lui lance un rictus. A vendeuse, terrifiée de voir un jeune homme sanglant et vivant lui lancer un sourire tordu, court en hurlant. La jeune fille a reculé, pour que je sois hors de sa portée. Sage décision. Je hurle. Cette fois, pas de paroles, mais un cri, si puissant que cette fois, les vitres volent en éclats, et que même le bois se craquèle. Je plonge les doigts dans ma plaie, avec une grimace de douleur, avant d’en retirer l’objet métallique. D’une voix douce, mais parfaitement audible malgré les cris hystériques des gens courant en tous sens, je dis

Et dire que je ne connais même pas votre nom…

La plaie se referme. Elle écarquille les yeux de surprise, une fraction de seconde. Je lui lance un sourire carnassier. Elle n’a pas peur. Tant mieux. Un adversaire qui n’a pas peur, c’est le meilleur type d’adversaire à affronter. L’énergie brute coule en moi. une vague d’énergie puissant et directe. Je sens que mes yeux s’assombrissent. Certes, le cri est coûteux, mais il faut bien dire que j’ai encore de la puissance en réserve. Je sais qu’elle a tirer. Mais même un canon de 1914 ne m’a pas tué, alors…
Cette journée va être amusante, oh vraiment. C’est déjà la panique, des éclats de verre partout, du sang répandu sur le carrelage, des cris de peur hystériques. J’éclate de rire devant le désastre. Et ça ne fait que commencer.
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Katherine Andersen

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeVen 24 Aoû - 15:50

Boutique de vêtements du centre commercial 12:00 pm

La balle se déclenche. Elle quitte son doux foyer pour se diriger lentement le long du canon avant de finir sa trajectoire en se logeant dans le torse du jeune homme.

Du sang, beaucoup de sang. Ce liquide magnifiquement pourpre aux reflets ambres sombres. Quel superbe spectacle. Chaque goutte glisse lentement sur sa poitrine, semblant danser un ballet interdit. Mon visage reflète mon admiration ... et c'est lorsque je commence à trouver une solution pour sortir le corps discrètement que son cadavre se met à bouger. Tel un pantin articulé, ses membres se mettent en mouvements en même temps que mes sourcils qui se froncent à ma grande surprise. Le sang coule encore ; j'ai touché un des points vitaux et pourtant, il se lève, le visage de marbre, semblant ignorer le trou béant qui orne son buste.

Il m'attrape le poignet à une vitesse hallucinante, si rapide que je n'arrive pas à analyser son geste. Tout échappe à mon contrôle ; voilà pourquoi mon trône est placé derrière un sniper, ma bête de chasse. Il semble se plier en deux sous la douleur, c'est déjà ça de gagner, je prend note intérieurement tandis qu'il me broie le poignet. Je lâche mon flingue, entendant le bruit sourd de chacun de mes os se briser. La douleur me traverse, à moi aussi, mais je n'en prends pas part, préférant l'enfermer dans une petite boite de mon subconscient afin de l'ouvrir plus tard.

Il me tient toujours la main à mon grand dégout et écrase de tout son poids, voir plus, mon Colt sous son pied : l'impact fissure le sol, ainsi que mon arme préférée à l'état de pancake.

- Ça fait mal.

Comme si je ne l'ai pas déjà remarqué. C'est exactement ce genre de réplique qui me répugne au plus haut point et cette fois-ci, je ne retiens pas à grognement. A quoi sert-il d'annoncer haut et fort sa douleur, alors que nous la voyons devant nos yeux ? Cela n'arrange absolument rien à la souffrance que l'on endure, au contraire. Plus c'est enfouis, mieux c'est simple à surmonter. Ce jeune homme si étrange n'est finalement pas si diffèrent des humains, mis à part le petit numéro que j'ai sous les yeux.

Je sens son énergie à travers mon poignet encore endoloris, avant de sentir la pression se desserrer légèrement. J'en profite pour mettre mon bras inutile pour l'instant dans ma poche. Même si la douleur est supportable, je ne contrôle plus rien, les os ayant été brisés. Cet accident ne me donne pas l'avantage, si du moins je l'ai.

- ÇA FAIT MAL !

Nouveau son, nouveau grognement. Cette fois, sa voix est à la limite du métallique, comme si l'on frottait des couverts entre eux. J'entends les vitres se briser et je sens sous mes pieds le sol dangereusement trembler, sans compter les murs de la cabine qui se sont littéralement craquelés de toute part et qui tombent sur le sol en miettes.

Au dehors, c'est la panique. La vendeuse passe timidement sa tête à travers le rideau mais c'est avec une simple expression faciale que le jeune homme la fait fuir en hurlant. De plus en plus intéressant. Je recule instinctivement, une main sur mes reins ou mes couteaux à lancers sont dissimulés.

Il hurle d'une voix si puissante qu'elle achève le magasin, voir tout le centre commercial. Les vigiles s'occupent d'évacuer le bâtiment, tandis que la populace poussent des cris d'un mélange entre les feulements d'un chat apeurés et les hurlements d'une truie que l'on égorge. Le jeune homme introduit ses doigts dans la plaie à la recherche de la balle et cette vision m'est si familière que je n'en suis pas surprise. C'est alors, d'une voix étrangement douce, qu'il formule :

- Et dire que je ne connais même pas votre nom ...

Tss, que ce que cela aurait changé ? J'aurais toujours eu envie de le buter. Sous mes yeux ébahis, j'admire la chair se régénérer pour ainsi former une ligne d'un rose pâle à peine visible. Il m'adresse un sourire assez étrange à la limite du rictus glorieux qui ne récolte comme réaction de ma part qu'un énième sourcil levé.

Ses yeux si magnifiques se sont assombris encore plus, me dévoilant leur véritable nature. C'est alors que je murmure à son attention, en attrapant du bout des doigts à couteau à lancer dans mon dos, mais aucun son ne s'échappe de ma gorge, juste mes lèvres qui brassent le vide tout doucement. Sono me ... dare no me ?

Je lui plante ma lame dans le bras, même si je sais qu'elle ne lui fera pas plus d'effet qu'une piqure de moustique, mais c'est suffisant pour attirer son attention. Je roule sur le sol, mon poignet blessé près de moi et me relève avant de me taper un sprint jusqu'à la machine à barbe à papa.

Couloirs du centre commercial - 12:18 pm

Ce dernier est renversé sur le sol, sont contenus rose s'étale sur le sol qui colle sous mes talons. Je les retire d'un geste rapide, les lances sur le côté, le bras blessé toujours contre ma poitrine ; j'attrape mon étui et continue à courir en direction des escalators désactivés.

Je monte les marches quatre à quatre en me concentrant sur le bruit de ses pas que j'avais retenus quelques heures plus tôt. A travers les hurlements paniqués du centre commercial, je les reconnais, ses pas feutrés, légers et étrangement doux pour la capacité physique qu'il vient de faire preuve. J'ai laissé mon sac dans la cabine avant d'avoir pris la fuite, mais je ne possède rien de valeur, encore moins dans un sac à main utilisé pour une observation. Je sais qu'il me reste quelques pilules dans mon étuis.

Glacier du centre commercial - 12:20 pm

La porte est ouverte et le champ est libre. Je verrouille derrière moi en inspectant rapidement les lieux : des tables renversées, des étalages de crèmes glaciers et personne à l'horizon.

J'ouvre mon étui rapidement et fais l'inventaire dans mon crâne :

- Sniper + deux balles
- Deux grenades
- Colt M1911 + Sept ACP
- Couteau papillon
- Trois Deux couteaux à lancer
- Trois cachets


Tant que j'ai mon Sniper, je possède l'avantage. Je retire la robe hideuse que j'ai sur le dos et enfile les fringues que j'ai foutues quelques heures plutôt dans mon étui, je glisse le couteau papillon à ma cheville dans la poche, garde les deux couteaux à lancer contre mes reins et y ajoute dans une autre poche les deux grenades. Je monte difficilement d'une main le sniper avant de courir plonger ma main dans les glaçons à boissons. Je déchire habilement avec mes dents une bande de tissus rouge avant de me bander le poignet avec un peu de glaçon, en avalant une pilule. La douleur n'est pas là, mais son inutilité si. J'enfile mon joujou sur l'épaule avant de ressortir enfonçant la porte, n'ayant pas le temps de la déverrouiller.

Dernier étage du centre commercial - 12:30 pm

Je m'allonge à plat ventre sur le sol. Le bâtiment est désert. Le silence est roi. Je regarde dans le viseur, mais je ne vois rien. Je caresse la gâchette du bout de l'index. Il passe dans mon champ de vision. Tout en bas. Je n'ai qu'une balle. La seconde est dans ma botte droite. J'ai toujours le bras blessé contre moi.

Je tire.

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeVen 24 Aoû - 21:52

La voilà qui sourit. Tant mieux, un adversaire qui sourit en m’affrontant, c’est bien. Elle me murmure quelque chose ? Non…trop tard, elle m’a lancé son couteau dans le bras. Ça fait mal, certes, mais je viens de prendre une balle dans la poitrine, et elle l’a vu, elle veut donc m’arrêter. Le temps que j’arrache le couteau de mon bras endolori, elle a roulé sur le sol, puis couru vers la sortie du magasin. Je le garde le couteau, et le place dans ma main droite, la lame tournée vers le bas.

Elle passe au-dessus d’une machine qui a répandu une chose rosâtre et peu ragoûtante sur le sol. Elle se dirige vers les escaliers automatiques si affectionnés des humains, la substance rosâtre encore sous ses pieds. Elle court vite. Je ne tente pas de la poursuivre, vu son caractère, elle restera vers la place pour essayer de me tuer.

Elle monte les marches quatre à quatre. Je souris, et je marche vers la sortie, sans me presser. Tout va bien. La panique gagne peu à peu le centre-ville, tandis que je reste parfaitement calme, du sang rouge sombre imprégnant ma chemise blanche. Le flot d’énergie reste tapi en moi, comme prêt à ressurgir, ou plutôt à m’engloutir. Un pouvoir brut.

Je ne sais pas où elle est. Je hume l’air. Son essence est forte, très forte. Elle n’est pas facilement localisable. Je marche, souriant. Je me demande où elle va tirer. Il faut certains matériaux spéciaux pour tuer les anges déchus. Ou encore un feu aussi puissant que celui du cratère d’un volcan. Ou des choses dans ce même genre… Même les anges ne sont pas aussi difficilement tuables que nous.

Silence total. J’entends la gâchette d’une arme qui cliquette, le bruit d’une arme à feu qui tire a balle. Je tourne mon regard vers la balle, et la reçoit en plein visage. C’est désagréable, et ça me met en colère. Mais surtout, j’ai vu d’où elle venait. Dommage. Je m’effondre dans une flaque de sang, l’impact m’ayant projeté au sol. Maintenant, non seulement ma chemise est constellé de taches de sang, mais mes cheveux ont reçu quelque giclées de sang ; je sens le liquide chaud, poisseux et rouge couler sur mon visage, pendant qu’une douleur atroce me vrille la tête.

Je retire le bout de métal de ma joue, arrachant des lambeaux de chair. Je souris à la jeune ille. Sachant que mon visage n ‘a pas fini de se reconstituer, ça ne doit pas être ragoûtant. J’ai pris la balle légèrement à l’oblique, ce qui fait que ma tête n’est pas entièrement détruite. Je crie d’une voix presque joyeuse, mais néanmoins puissante

J’arrive !

Je n’avais pas prévu d’en arriver jusque là, mais…Je déploie mes ailes. Mon visage gardera sans doute une petite marque de cette rencontre, je le sens, tandis que je décolle du sol d’un coup de pied, volant vers la jeune fille qui pour la première fois, affiche un réel étonnement. Il faut dire que ça fait beaucoup de révélations d’un coup, là. Je me mets à sa place…

Pas idiote, elle ne reste pas à sa place. Je ne suis pas content. Je la cherche grâce à mes perceptions, j’entends un bruit de pas, et je fonce vers ce bruit. A toute vitesse.

Peuh ! Un gardien aviné qui n’a pas eu le temps de terminer sa nuit prématurée, et qui, entendant l’hystérie, tente de fuir. Il en a mis du temps ! Mécontent, je donne un coup de poing, le gauche, celui qui ne tient pas le couteau, sur le visage de l’homme. Son nez craque, il passe un mètre au-dessus de la rambardes, et fait un chue effroyable. On entend un craquement encore plus écœurant Je constate avec un léger sourire que l’homme ne bouge plus, et qu’il a ajouté une belle flaque de sang à la mienne. J’ai encore mal.

Je m’avance d’un pas léger vers ce que j’entends. Ce n’est peut-être pas elle, ou tout bêtement une embuscade. Je vais m’amuser. Je donne un coup de poing, le gauche, encore, sur une vitrine, qui vole en éclats. J’ai fait ça dans l’unique but de lui montrer où je suis. Mes ailes restent en mouvement.

Une voix, dans un mégaphone, intime « les deux terroristes » à se rendre. Je soupire d’agacement. La police, il ne manquait plus que ça. Cela dit, ça ne doit pas l’arranger non plus. N’y prêtons pas attention pour le moment. Je cherche, je cherche ; elle voudra me tuer, sans doute. J’ai toujours son couteau dans la main droite.
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Katherine Andersen

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 17:57

Dernier étage du centre commercial - 12:30 pm

Comme prévu, la balle l'atteint en pleine tête et il s'effondre sur le sol dans une marre de sang, puis il se relève une nouvelle fois, arrache du bout des doigts la balle de son visage et me lance un demi-sourire de sa chair pas tout-à-fait régénérée. Il a visiblement bougé au moment de l'impact, car la balle ne l'a pas atteinte en pleine tempe : Tel un clown monstrueusement beau, seulement la moitié de son visage n'a été touchée. Je retire ma botte, en sort la seconde balle et recharge le Sniper avant de me rechausser en écoutant une nouvelle fois sa voix résonner dans tout le hall.

- J'arrive !

C'est alors que les actions défilent au ralentit sous mes yeux.

La mort est venue personnellement me chercher pour mes crimes passés. De ses ailes monstrueusement énormes, il s'envole vers moi en prenant appuie sur sa jambe, laissant une nouvelle trace d'impact sur le sol. De la peur ? Non. Uniquement le choc. Je vois ma vie qui défile devant mes yeux ; ma paisible enfance, le décès de mes géniteurs, le départ de Will, mon dévouement corps et âme à l'organisation, mes crimes, le retournement de situation, les décharges des scientifiques ... mon arrivée au pensionnat, ce nouvel objectif. Tout cela défile sur mon écran rétinien. Une pierre se détache du plafond et s'écrase sur mon échine. La douleur est là ; je me relâche, attendant la fin : l'Enfer m'attend. Je scrute cet ange de la mort qui m'a semblé à la fois si spécial et ordinaire quelques heures plus tôt, à présent magnifique, sous mes yeux. A quoi bon vivre ? J'ai fait mon temps. J'ai rependu peur, sang et douleur sur mon passage. Je ne suis plus qu'un pantin à qui l'ont à couper les fils articulés. Je ne suis plus rien, juste une poupée sans vie sur le sol, attendant que la mort vienne la faucher. Je tends une main vers lui, vers la douce lumière obscure qu'il dégage.

Soudainement, un sentiment récemment enfouis au plus profond de mon être prend le dessus ; il n'y a ni mort, ni vie. Il n'y a que la survie. Vivre pour survivre et inversement, jusqu'à ce que la mort interrompe ce cercle vicieux et puis plus rien. A présent que je ne suis plus à l'organisation, suivre mon objectif est la meilleure chose à faire pour éviter de devenir dingue et de continuer jusqu'à ce que tout s'arrête.

J'ai vraiment envie de le disséquer, celui là.

Je roule sur le sol parsemé de verre, avant de me planquer derrière une colonne de marbre à moitié détruite. Je commence à me ramollir. Les genoux et les coudes écorchés, je surmonte la douleur pour ne plus rien ressentir, serrant mon poignet blessé et inutile contre moi. Je secoue la tête pour me remettre les idées en places et ranger ces dangereuses pensées, au plus profond de mon esprit, sans jamais refaire surface.

Akamata se tient là où j'étais allongée quelques minutes plutôt, en alerte, probablement à ma recherche. J'entends un bruit étouffé à ma gauche qui semble avoir attiré l'attention du jeune homme : il fonce. C'est la diversion parfaite. J'en profite pour courir en sens inverse et sauter derrière une table retournée. Un craquement qui ne vient certainement pas de moi. Je jette un coup d’œil discret derrière mon épaule pour apercevoir un gardien (que j'ai surement manqué cette nuit) voler à travers le centre commercial et s'écraser quelques mètres plus bas dans un nouveau craquement sourd. Je penche la tête pour m'assurer qu'il est bien mort, au cas où je devais l'achever, mais ce n'est pas nécessaire et en plus de ça j'ai laissé mon sniper dans le feu de l'action, sachant pertinemment qu'il allait plus m'encombrer que me servir ; je le récupérerais plus tard. Son sang coule sur le sol pour rejoindre le sang du jeune homme dans une parfaite harmonie. Le sang d'un humain et le sang de cette chose. Enfin, chose est un grand mot, après tout, je suis une chose également, une chose un peu à part.

Je me faufile discrètement dans un couloir en perpendiculaire quand j'entends un bruit de verre, puis des ailes qui brassent l'air. Courir vers le bruit telle une abeille vers un pot de miel serait la chose la plus stupide qui soit et si la fuite est à envisager pour rester en vie, autant trouver tout de suite une échappatoire, car jouer aux héros est dangereusement mortel, j'en ai fait l'expérience.

Une voix dans un mégaphone se fait entendre à l'extérieur du centre commercial. Les poulets sont déjà là. S'ils se sont déjà adressés à nous, c'est qu'ils ont déjà cerner le périmètre. Les lumières s'éteignent et le bâtiment est plongé dans une semi-obscurité grâce aux rayons du soleil qui peine à s'introduire entre les gravats.

Je me glisse vers les ascenseurs et avec l'aide d'un de mes couteaux à lancer j'ouvre les portes. Le courant coupé, l'appareil n'est plus que mécanique. Une fois ouvertes, j'ai accès à la cage d'ascenseur, vide et sans fond, si sombre que je ne vois pas la cabine : je suis au dernier étage donc logiquement elle se trouve à quelques mètres en dessous. J'attrape le câble d'une main en enroulant mes jambes autour afin d'éviter de glisser et descend rapidement. J'ai la paume qui brûle, mais une nouvelle fois je ne fais pas attention à la douleur et continue jusqu'au fond.

Je pose un pied sur ce qui semble être la cabine, mais des bruits étranges parviennent de l'intérieur. J'ouvre la trappe à l'aide du couteau et découvre une mère et son enfant recroquevillés dans un coin de la cabine, tremblants. La femme lève les yeux vers moi et j'ai à peine le temps d'apercevoir une lueur d'espoir s'allumer dans ses yeux bruns que ma lame s'enfonce dans sa gorge. C'est au tour du gamin de se retourner vers moi, le sourire aux lèvres. Il ne comprend visiblement pas ; tant mieux pour lui, il mourra innocent et c'est d'un geste vif que je lui tranche la tête avant d'ouvrir les portes en continuant mon chemin. Jamais de témoins, jamais.

RDC du centre commercial - 13:05 pm

Les couloirs sont déserts et silencieux. J'évite le hall qui donne sur le reste des étages et marche en direction des petits couloirs. J'explore, enregistrant le nom de chaque enseignes commercial, scrutant le moindre produit qui pourrait me servir.

Comme une oasis dans le désert, j'ai l'impression de rêver : Neuf lettres vertes quasiment parfaites s'étendent sous mes yeux : PHARMACIE. La porte est ouverte, il me suffit d'entrer et de me servir.

Pharmacie du centre commercial - 13:10 pm

Des étalages et des étalages de médicaments, des gélules, cachets, poudres, injections, partout. Je souris dans mon nirvana avant de me focaliser une nouvelle fois sur mon objectif.

J'attrape une des trousses de maquillages qui ornent la vitrine et la vide sur le sol de ses rouges à lèvres et fonds de teint inutiles. Je fais le plein de désinfectant, compresses oxygénées et de bandage, sans oublier de piquer une attelle pour dépanner. Je me dirige vers l'arrière boutique afin de trouver un substituant de mes médocs, fouillant chaque tiroir, chaque boite, sans rien trouver. Saloperie de pharmacies japonaises. L'importation ça existe, bordel.

Je longe les murs, le sac improvisé sous le bras et un couteau dans la main, guettant le moindre bruit, la moindre respiration, le moindre pas, pour finalement atteindre les escaliers, dans un piteux état. Je grimpe difficilement les marches avant d'atteindre le 1ere étage.

1er étage du centre commercial - 13:20 pm

Les couloirs sont déserts et silencieux à part quelques bruits étouffés. De nombreux restaurants s'étendent de tous les côtés, j'en profite pour entrer dans une sandwicherie avant de verrouiller derrière moi.

Sandwicherie du centre commercial - 13:22 pm

J'ai toujours une oreille tendue vers l'entrée, au cas ou Akamata passerait dans le coin. Je pose la trousse sur le sol et déballe mon équipement déniché à l'arrache.

Je pose mon matériel avant d'aller tester si l'eau a été également coupé. A la vue de l'eau claire s'écoulant du robinet j'en conclus que ce n'est pas le cas et je me lave les mains, du moins la main encore valide. Je dépose les bandes sur le sol et arrose légèrement les compresses de quelques gouttes d'H20 pour les appliquer sur mes plaies, puis bande les plus vilaines, telles que celle à l'avant bras droit et au bas du dos. Je me lave le visage en constatant une nouvelle plaie sur la joue droite. Pour finir, je pose l'attelle sur mon poignet en miette, sachant pertinemment que ça n'allait pas arranger les choses, c'est juste histoire de dépanner. Décidément, il ne m'a pas manquer.

Ne jamais oublier que se négliger peut causer notre perte. J'attrape un sandwich sur l'étalage et réfléchis à la situation ; foncer tête baissée à l'attaque serait suicidaire. J'avale une pilule, plus qu'une. Il faut d'urgence que je retrouve mon sac, ou bien je pourrais bien me retrouver en manque. Je dresse une liste psychique sur ce que je sais sur Ryushi Akamata, afin d'y voir plus claire :

- Jeune homme d'une quinzaine d'années
- Visiblement Quinze ans d'apparence
- Yeux Noirs aux reflets bleutés, âgés d'une bonne centaine de siècles
- Pas légers, précis et surs
- Voix grave aux sonorités étrangement anciennes
- Force redoutable
- Régénération cellulaire étonnamment accélérée
- Ailes noires


C'est alors qu'un mot s'offre à moi, enveloppés dans un magnifique paquet cadeau aux couleurs mythiques et surnaturelles : Ange ... déchu ? Je passe en revue dans ma tête la définition que j'ai autrefois enregistrée pour étoffer ma culture générale : Créatures qui possèdent de grandes ailes noires rétractables, autrefois ange, mais suite à plusieurs méfaits, chassés du paradis. Il est donc, invincible, indestructible, immortel ? Impossible, il n'est pas divin, du moins presque. Me poser des questions de ce genre pourraient me prendre des heures et serait une terrible perte de temps, je les laisse donc de côté et clarifie une nouvelle liste d'attaque qui pourrait lui être fatale :

- Une balle en plein cœur
- Lui trancher la gorge
- Le faire exploser de l'intérieur
- Une balle en pleine tête
- Le brûler vivant


Il en existe des centaines et des centaines, mais je note seulement ceux qui me semblent réalisables pour le moment et le plus évident pour tuer une créature telle que lui. Le mot brûler résonne dans mon crâne comme un écho ; probablement mes tendances légèrement pyromanes. Une fois rassasiée et soignée, je laisse la trousse qui ne m'est à présent plus d'aucune utilité et déverrouille la sandwicherie avant de me glisser vers les escaliers.

3éme étage du centre commercial - 14:00 pm

Je saute le deuxième étage où se trouve mon sac contenant ma réserve de médocs : Akamata m'attend surement là-bas. Au bout du couloir, j'aperçois le local que j'ai squatté quelques heures plutôt : la porte défoncée et l'affreuse petite robe rouge que je me suis coltinée pour passer inaperçus gisent sur le sol comme des souvenirs abandonnés. Je passe devant avant de pénétrer dans le magasin de grande surface qui semble occuper la moitié de l'étage.

J'aurais dû m'en douter : le rayon est vide. Plus aucun bidon d'essence. Je vais devoir me contenter d'huile de tournesol. Le magasin est intacte, mis à part quelques bouts de plâtre éparpillés un peu partout, décroché du plafond où ils étaient nichés. Une fois la logique acquise, je me déplace plus aisément entre les rayons à la recherche de ce don j'ai besoin. Deux bouteilles d'huile, du parfum, plus quelques produits dangereusement inflammable dont le nom m'est inconnu. Je ressors du magasin, mes achats sous le bras, en m'abstenant bien sûr de passer par la caisse.

Je m'agenouille dans un coin et commence mes mélanges chimiques dans les bouteilles d'huile avant de refermer le tout. Une sous le bras, l'autre dans la main, je suis enfin prête à l'affronter une nouvelle fois. A présent, mort ou vif ne faisait plus de différence, je peux toujours l'analyser une fois passé de l'autre côté. Rester en vie est prioritaire. Un bruit de pas. Fluide, léger, sûr. C'est lui. Je lève les yeux en retenant ma respiration pour apercevoir à travers le plafond pourri, ses grandes ailes noires. Je retourne sur mes pas pour atteindre la cage d'escalier et le rejoindre.

4eme étage du centre commercial - 14:20 pm

Je ne me pose pas de question, j'agis. Je lance les deux bouteilles au-dessus de sa tête, suivit des deux couteaux à lancer qui tranchent sur leur passage le plastique jaune afin de répandre la solution huileuse et inflammable sur tout son être. Je saute pour me réfugier derrière une pierre énorme tombée du ciel quelques heures plus tôt, sors la grenade de ma poche et arrache avec les dents la goupille avant de balancer le tout sur le jeune homme.

Je me bouche les oreilles pour éviter que le bruit assourdissant ne me perce les tympans, en attendant l'explosion.

Boum.


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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 22:06

Réfléchissons. J’ai entendu son poignet craquer. Donc elle est blessée. Un endroit où se soigner… Il n’y a pas de médecins dans un centre commercial…Non. Si ! les humains appellent ce magasin « pharmacie ». c’est là qu’elle est. A la pharmacie. Le sourire carnassier, je me dirige donc vers la pharmacie, les ailes toujours déployées, le couteau encore dans la main.

Je finis par la trouver, enfin. Elle y est passée. Il y a très peu de temps elle a fouillé pour trouver quelque chose – je ne sais pas quoi. Mais ça n’a pas de rapport avec la blessure à mon avis, il y a tout ce qu’il faut ici. Non, elle a cherché autre chose. Je vais vers le fond de la boutique. Elle a fouillé l’endroit, là aussi. Intéressant. Je hume l’air de nouveau.

Je reste sur mes gares. Après tout…elle est sacrément coriace, pour une humaine, je devrais faire plus attention. Oui…Plus attention. De quoi a-t-elle encore besoin ? Je ne sais pas. Boire ? Peut-être…cela va de paire avec le fait de manger. Oh, un combat dans un labyrinthe pour moi et pour elle…et le premier qui tombe sur l’autre a l’avantage.

Hm…Non, elle aura besoin de son sac, avec ses affaires. Je reviens au deuxième étage, le plus silencieusement possible. Il y a une possibilité pour que cette fille – maligne, d’ailleurs – ne revienne pas ici, mais mieux vaut s’assurer qu’elle n’y revienne pas. Je hume de nouveau l’air. Où est-elle donc ?

Je sais qu’elle est plus haut. Je monte, je monte. Troisième étage, puis quatrième. Où est-elle ? c’est peut-être frustrant de chercher, mais plus cette frustration s’augmente, plus mon plaisir s’accroîtra lorsqu’on se retrouvera. J’entends quelque chose…

Je vois deux bouteilles d’huile passer au-dessus de ma tête ; d’un coup, je comprend. Si elle fait ça, elle peut me blesser plus gravement que je ne le pensais. Les deux couteaux à trancher, semblable à celui que je tiens encore dans ma main, passent aussi au-dessus de ma tête, pour couper les bouteilles et répandre le contenu sur le sol. J’entends qu’elle arrache quelque chose et le lance.

Je prends une impulsion immense, et je vole, tout en essayant de [i]repousser[i] l’explosion. Je sens le souffle de l’explosion me projeter plus haut que je ne le voulais, mes tympans éclatent. Tant pis. Ils se reformeront. Qu’elle est coriace ! Elle a bien failli me blesser. Je souris. Je n’ai pas souvent eu d’adversaires aussi tenaces et intelligent, et comble de malheur, elle n’a aucun pouvoir. Quel dommage, si elle avait été démon, ou ange déchu, ou même un humain à pouvoir, sa valeur aurait été inestimable en tant qu’adversaire – ou en tant qu’allié.

Je me laisse retomber sans bouger, lui faisant croire à ma mort ; ça ne durera pas, je veux juste qu’elle s’approche assez pour que je puisse la saisir de nouveau. ah…tout compte fait, ça ne va pas être possible. Le flux d’énergie croît encore, si puissamment que je sens le blanc de mes yeux noircir, et même le bout de mes cheveux noircir aussi, comme s’ils étaient calcinés à leurs extrémités. Je retombe donc sur mes pieds en lui souriant. Je lance, de ce même timbre métallique et ancien, dur comme du diamant, que j’avais pris lors de sa première balle, mais plus prononcé encore, et peut-être même avec une pointe d’un accent indéfinissable :

-Intéressant.

Je lui souris de nouveau avant de courir vers elle, à une vitesse si prodigieuse que je ne la pensais pas capable de réagir. Et bien si. Elle a des réflexes, mine de rien. Encore un impact sur le mur, mais plus gros. Je lui ai aussi lancé le couteau. J’aperçois une trace de sang, par terre. La couteau a dû voler et la toucher. Ma main saigne un peu, elle aussi, mais les chairs se reforment déjà. Je ne vois plus le couteau. Il a dû se planter dans sa chair. Je ne sais pas sur quelle partie du corps. Peut-être est-ce grave, peut-être pas. Toujours est-il que l’odeur de son sang va m’aider à la trouver plus facilement. Cache toi vite, petite humaine, oh, cache toi vite.

« Deuxième avertissement ! » gronde la voix d’un policier dans un mégaphone. Ils m’agacent. Ils me dérangent. Je n’aime pas être dérangé. Je réprime un grognement sourd. S’ils pénètrent en ce lieu, ni elle ni moi n’en laisserons un seul en vie. stupides animaux ! Vous ne comprenez pas qu’il s’agit d’un duel ? ne nous dérangez pas, cela vous dépasse de loin. Je me sens bien parmi la destruction, le brûlé et le sang. Je l’avais dit : elle est forte, très forte. Il faut que je fasse attention.
J’ai beau être fort, je ne suis pas invincible. Le feu risque de me brûler. Mais pour me tuer vraiment, elle devra en provoquer un plus puissant que ça.

Elle aussi est forte. Elle non plus n’est pas invincible. Le sourire aux lèvres, toujours le même, je me remets en chasse, humant son sang.
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeDim 9 Sep - 21:15

4eme étage du centre commercial - 14:30 pm

Le bruit est tellement assourdissant que je l'entends à travers mes bouchons de lièges improvisés. L'air est si chaud que je commence à sentir les microscopiques gouttes de sueurs perler à travers les cellules de mon épiderme. J'ouvre les yeux pour apercevoir à travers l'obscurité les débris de ce qui était à une époque, le 4 eme étage du centre commercial. Sur le carrelage, des bouts de verres brillent, reflétant les braises rougeoyantes des résidus de l'explosion. Le bâtiment est vraiment dans un sale état. Je passe une main dans mes cheveux pour y sentir une texture chaude et gélatineuse avant de me relever prudemment en évitant les miettes de mur éparpillées un peu partout en jetant un coup d’œil rapide sur l'origine de cette substance qui m'est plus que familière et essuie sur mon pantalon le sang qui commence déjà à coaguler.

Son corps git sur le sol, comme une feuille morte au beau milieu d'une forêt, un septembre orangé. Je m'approche discrètement sans quitter des yeux son flanc, guettant le moindre mouvement indiquant que l'air circule encore dans ses poumons.

Il bouge, sa peau est intacte. Le jeune homme se lève et murmure.

- Intéressant.

Dans l'obscurité, j’aperçois un sourire sur son visage, ainsi que ses muscles se contracter rapidement. Mes réflexes prennent le dessus et avant même qu'il ne se précipite dans ma direction ; je prends appuie sur le sol en dessous de moi avant de sauter derrière un amas de granite, hors de portée. Je tourne la tête vers un couteau à lancer à présent emboîté dans le mur à quelques mètres de ma position précédente. Les pensées défilent dans mon crâne cherchant un moyen efficace d'en venir à bout, plus le temps passe et plus je commence à me convaincre qu'il est immortel. Moi qui aime les choses rationnelles ... Enfin, bon, j'ai quand même un ange déchu sous les yeux, il ne faut pas oublier.

- Deuxième avertissement !

Cette fois ça ne vient pas du bâtiment, mais du monde extérieur au notre où nous nous sommes cloîtré. Probablement un flic qui s'égosille dans son mégaphone, mais au final il n'a rien à gagner ; les témoins restants sont visiblement tous passés de l'autre côté, par mon couteau ou la main du jeune homme. Il a peut-être besoin d'une nouvelle chemise, qui sait ?

Une légère douleur me lance au niveau des côtes et je passe une main sur le haut de ma hanche pour une nouvelle fois y trouver le fameux liquide rouge et poisseux qui m'est si familier. Cette blessure va me ralentir et le petit Poucet risque de suivre les petites gouttes de sang semées sur mon passage. J'arrache un bout de mon pantalon avant de stopper le sang avec le tissu rugueux, pas vraiment adapté à la situation, mais l'on fait avec les moyens du bord.

Je l'entends se déplacer. Ses pas frôlent le sol dans un bruit sourd. Il se rapproche. J'avale un comprimé avant de regarder autour de moi à la recherche d'une échappatoire où je peux méditer quelques minutes de plus sur un plan d'action, l'improvisation s'avère le plus souvent risquée.

C'est alors qu'un reflet sur le sol attire mon attention son intensité est légèrement différente à celle du sol parsemé de vert. Je me glisse, sachant pertinemment de quoi il s'agit vers la faible lumière en manquant de marcher sur un divers objet qui risque de dévoiler ma position. Enfin sur place, je déblaye silencieusement mon sniper perdu quelques heures plus tôt, tandis que je repense à ma liste immatérielle de mon arsenal à présent dangereusement réduit.

C'est ma dernière chance. Certes j'ai toujours mon couteau à la cheville, mais je suis en dèche de comprimés. Je suis donc limitée au niveau du temps. Une fois achevée, je pourrais directement partir en quête du sac à main avant de trouver une sortie en emportant avec moi le corps. Cela s'annonce impossible, mais ce mot a été rayé de mon vocabulaire il y a bien longtemps.

J'entends ses pas d'un peu partout à la fois, je me déplace tout de même discrètement, l'arme sur l'épaule en observant les alentours. Il fait de plus en plus sombre dans le bâtiment, même si quelques matériaux ont pris déjà feu aux quatre coins de l'étage, probablement à cause de mon explosif.

Mon arme est chargée, je n'ai plus qu'à appuyer sur la gâchette.

Je guète le moindre de bruit, l’œil au viseur. Si jamais je tire à cette distance la balle risque de traverser sa chaire et venir se nicher sur un mur de la bâtisse en ruine qui tient à peine debout. Mais je prends le risque. C'est lui ou moi.

Un flash passe devant mes yeux qui me fait automatiquement penser aux cheveux clairs d'Akamata. Je me tourne vers la direction opposée et tire sans même voir s'il est dans mon viseur. Je suis sûre que c'est lui, et cette fois, je vais l'avoir. La balle quitte son foyer comme la précédente quelques heures plutôt et fend l'air pour atteindre sa cible. Je profite de cette diversion pour sortir la deuxième et dernière grenade de ma poche, arracher la goupille et la lancer dans sa direction.

Je me planque sous une table intacte en attendant l'explosion, espérant que le bâtiment survivra à ce nouveau choc.

Die.

Spoiler:


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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeMer 12 Sep - 16:34

Je la cherche, je la cherche. Je ne la trouve pas. Mon visage se teinte d’un léger agacement. Elle est quelque part par là, je le sais, je sens l’odeur de son sang. Je me sens soudain l’envie d’un vampire. Ça m’arrive de temps en temps. C’est normal, c’est dû à l’instabilité de l’énergie qui me possède. Une contrepartie est nécessaire à un tel pouvoir, non ? C’est la loi de la nature, et des puissances surnaturelles : rien ne se perd, rien ne se crée. Un contrepoids. J’ai envie de lui prendre le sang à la source. Un frisson me parcoure l’échine. Je ne dois pas avoir l’air rassurant. Je m’en moque, je suis seul…avec une humaine que je veux tuer, et qui me le rend bien.

Passons. Je contiens la pulsion qui me domine. Je contracte le poing, et je me concentre dessus. Je me reprends. Ne pas perdre de concentration, je n’aurais pas aimé qu’elle me blesse, ou pire, qu’elle me tue…Je me déplace. Je sais qu’elle est là.
Je vois une balle qui passe à côté de moi. sifflant à mon oreille. Marmonnant un juron en latin, je me jette sur le côté, de toute ma puissance, loin du deuxième projectile. Je l’entends qui s’est cachée sous une table. Le projectile explose, en même temps qu’un mot, dans ma tête, d’une voix qui n’est pas la mienne. « Die ». Elle pense trop violemment…

Le souffle chaud de l’explosion m’atteint. La bâtisse en ruine est presque effondrée. Pas encore, mais presque. Je me domine de justesse de hurler de rage. Cette fois, ce n’est plus d l’agacement que je perçois sur mes traits, mais de la fureur pure et simple. Les yeux noirs, et les cheveux noircissant toujours plus, je me dirige vers sa table, plus vraiment intacte, et je la vois, qui n’a pas bougé. Peut-être est-elle effrayée, peut-être simplement tétanisée de surprise, toujours est-il qu’elle n’a pas bougé. Je sens même une étincelle noire danser au bout de mes cheveux. Je me contiens. Je ne veux pas tout détruire. Je veux comprendre avant de détruire.

D’une main légèrement tremblante de l’effort que je fais, je tends ma main vers son côté, vers sa plaie. Je tends deux doigts, l’index et le majeur, effleure s plaie, récoltant du sang, que je porte à mes lèvres. Un spasme violent m’envahit. Il remonte de mes jambes à ma tête, faisant trembler tout mon corps, même mes ailes qui sont restées ouvertes. Mon envie de sang est momentanément soulagée. Je ne disserte pas sur la qualité du sang. Du sang ; liquide rouge composé à majeure partie d’eau, d(‘un peu de nutriments, de plasma, de globules blancs et rouges. C’est tout. C’est du sang. Point.

Je lui souris légèrement. Avec les yeux noirs, ça ne doit pas être spécialement rassurant. Vous comprendrez je pense, mon envie de ne pas l’être avec une humaine qui a tenté de me tuer plusieurs fois rien qu’aujourd’hui…Je siffle d’une voix métallique, et désincarnée, presque comme si plusieurs personnes parlaient en même temps :

– Die.

Pas le moindre frémissement, rien. Juste le silence, presque absolu dans cet endroit. Je vais la tuer, c’est tout. Mais avant, je veux la comprendre…Connaître la vie que je détruis. Soudain, d’un seul coup, les policiers hurlent dans leur mégaphone « Vous l’avez voulu, des équipes sont entrés dans le centre commercial ». Je me tourne en un réflexe, et laisse échapper un grondement de fureur grave et râpeux. Je vois du coin de l’œil la fille s’échapper. Je hurle de rage, la bâtisse tremble. J’espère qu’ils m’ont entendu. Et elle aussi. Je n’ai rien sondé chez elle. Elle est très intéressante, décidément.

Je tape du pied, si violemment que je laisse un impact. Je me reprends. Je gaspille mon énergie pour rien. Je ne sais pas qui elle est, mais elle n’est pas facile à tuer. J’aurais cependant pu le faire…Mais je n’aurais pas pu si elle n’étais pas restée immobile. Disons…un partout. Comme disent les humains.
Je hume l’air, je sens l’aura des humains qui viennent ici. Ils ont dû venir à cause des explosions . Ils sont agaçants.

Cette fois, je n’éprouve pas l’envie de boire son sang. Cependant, je sens encore son odeur dans l’air. elle n’est pas très loin. Blessée aux côté et au poignet, elle n’a pas pu fuir très loin. Et puis, je le sens. Je sais, je me répète. Je me passe la langue sur les lèvres, en humant l’air, ignorant si elle me voit encore ou pas. Je recommence à marcher.
Tant pis pour ceux que je croiserais et qui ne seront pas elles. Lorsque l’objet ne m’intéresse pas, il ne vit pas. Il ne trouve pas grâce à mes yeux, alors je ne le comprend pas.
Elle, en revanche, je vais savoir, observer, comprendre, et détruire.
Souriant, je me remets en chasse. Die.
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Katherine Andersen

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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeSam 20 Oct - 13:03

4eme étage du centre commercial - 15:00 pm

Je l'observe s'approcher doucement de ma planque, ses yeux de plus en plus sombres. L'odeur du bois brûlé caresse mes narines tandis que le jeune homme tend un bras vers ma côte blessée. Je ne sais pas pourquoi je reste plantée là, à l'observer, alors qu'il ne lui suffit que d'un simple hochement de tête pour mettre fin à mes jours, mais dévorée par une curiosité malsaine, je reste immobile. Je sens ses doigts caresser ma chair meurtrie, avant de porter mon sang à ses lèvres en frissonnant.

Le sourire s'étale sur son visage en même temps que la douleur qui traverse mon être de toute part. Je pisse le sang et même les bandages improvisés placés à la hâte ne suffisent pas à ralentir la cascade que j'ai sur le côté. Il ouvre la bouche une nouvelle fois pour siffler de sa voix étrange aux sonorités métalliques que je commence à connaitre par coeur.

- Die.

Un silence lourd, plombant et humide prend place malicieusement dans le bâtiment comme un serpent dans une maison de campagne. Je le fixe, ses yeux, ses ailles, tout son être n'a presque plus aucun secret pour moi.

- Vous l'avez voulu, des équipes sont entrées dans le centre commercial.

Je le vois tourner des talons en poussant un grognement à la limite du hurlement, faisant trembler les murs. J'en profite pour lui semer compagnie discrètement, non sans boiter légèrement. Il faut que je rentre à tout prix, autant se replier tout de suite que de mourir dans les cinq prochaines minutes. Je l'entends taper du pied au loin, ainsi que le sol qui se craquelle sous son poids. Les couloirs se ressemblent tous. Je me traîne jusqu'à un point mort pour me reposer une minute. Les couloirs sont déserts mais j'entends des respirations saccadées provenir d'un peu partout. C'est alors que je les aperçois, avec leurs casques, leurs lampes torches et leurs fusils AEK-971. Je m'arrête sur ces derniers en haussant un sourcil : que font les Japonais avec des armes soviétiques ? Je garde cette observation dans un coin de ma tête pour ne pas oublier de faire des recherches dessus un peu plus tard. Je cesse de respirer, les yeux ouverts, les muscles complètement relâchés sur le sol en attendant qui le couloir se vide à nouveau, replongé dans un doux silence de plomb. Une fois sûre d'être seule, mes poumons reprennent leur fonction d'origine et l'air entre par ma gorge légèrement sèche.

J'évalue les sorties possibles en essayant de me remémorer les plans du bâtiment. L'ouverture de l'entrée et la porte de service sont surement gardées par les autorités qui nous encerclent de l'extérieur. Si j'arrive à atteindre le toit sans dommage, je peux peut-être me glisser discrètement au bord et sauter sur l'immeuble voisin, seulement si les hélicos ne flinguent pas avant. Au final, la meilleure façon de passer incognito, c'est de trouver un déguisement suffisamment astucieux pour filer à l'anglaise.

Ma future proie est seule, braquant sa lampe de poche en tremblant sur les débris qui jonchent sur le sol. Nouvelle recrue ? Sa posture confirme mes dires. Je ne vois pas son visage, mais son fusil est pointé sur le sol tandis qu'il scrute chaque recoin du couloir en solo. Je sors mon couteau papillon endormis à ma cheville depuis ce matin et l'ouvre silencieusement en me redressant. Ma démarche est moins discrète, plus lente et boiteuse, mais j'arrive tout de même à me glisser derrière le jeune homme et d'un coup de couteau précis, à lui trancher la chair nue qui se situe à l'extrémité de son casque et le col de son uniforme noir. Sa gorge pisse le sang et j'attrape son arme avant qu'elle ne s'écroule bruyamment sur le sol en révélant ma position à ses camarades.

J'enfile son costume sans oublier le gilet pare-balle, le casque, les bottes et son fusil. Je planque le corps nu du garçon à peine âgé d'une vingtaine d'années dans un local proche avec mes vêtements et me lance à la recherche d'un passage vers le toit du centre commercial.

La douleur à la hanche me lance et le manque commence à se faire sentir de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe. Je n'ai plus de médicaments sur moi : les seuls qui me restent sont dans mon sac au deuxième étage. Je trébuche et prend appuis sur une chaise encore debout ; je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir, ni même si j'arriverais à m'échapper sans et d'attendre d'arriver au pensionnat pour avoir ma prochaine dose.

Je suis tellement perdue entre les battements de mon coeur qui résonnent dans mes oreilles, le sang qui coule de ma blessure et mon poignet qui me lance dès que je soulève le bras, que je n'entends pas l'équipe arriver derrière moi, pointant leurs lampes torches. Je me redresse, baisse mon arme et lève le bras en signe de RAS. Ces derniers tournent autour de moi, un peu confus de trouver un de leur camarades seul et se remettent en route, tandis que leur chef de groupe s'avance vers moi en murmurant

- Rejoignez votre équipe, 658 !

Je hoche la tête avant de me rendre compte que les nombres d'identifications étaient inscris sur mon épaule droite, je fais demi tour et marche d'un pas sûr vers les escaliers qui mènent au deuxième étage. Je ne peux plus revenir en arrière, c'est décidé. Et puis, de toute façon, sans mes comprimés, j'ai une forte probabilité d'y passer, alors autant avoir une chance de survie.

2eme étage du centre commercial - 15:35 pm

Je dévale les escaliers en me mordant la langue si fort que j'ai le goût du sang sur ma langue. Ce n'est qu'arrivée devant ce magasin où tout avait commencé que je retire mon casque, en cherchant dans la poussière et les gravats ce qui aurait l'ombre d'un sac à main, mais dans une boutique de fringue ça revient à chercher une aiguille dans une écurie.

La lampe braquée sur chaque coin, je suis une nouvelle fois tellement concentrée sur cette seule et même tâche que je n'entends pas mes « coéquipiers » entrer dans la pièce, attirés par cet étrange bruit de fouille, leurs fusils braqués sur ma personne. Il me les faut, il me les faut, il me les faut.

Je dépose mon arme sur le sol et me relève lentement. C'est alors que je le vois. Ce sac d'une couleur immonde que je m'étais trimbalé quelques heures plutôt. J'ai de plus en plus de mal à respirer et les souvenirs commencent à remonter à la surface. J'ai envie de hurler, de me griffer le visage jusqu'au sang pour me débarrasser de ces horribles images qui brassent mon cerveau, souvenir sur souvenir. Je sors mon couteau papillon tandis que les hommes en face de moi pointent leurs armes sur ma tête. Personne ne m'empêchera d'avoir ma dose et de ressortir d'ici vivante. Personne. Encore moins ces putains d'agents inutiles en collants. Le sourire s'étale sur mon visage et j'ai l'impression de ne plus rien contrôler. Vais-je mourir ici ? Je n'en sais rien. La seule chose dont je suis sûre, c'est que j'aurais ces pilules d'une façon ou d'une autre ; je ne suis plus dans mon corps, je ne suis plus que simple spectatrice de mes propres actes.

Tuer, tuer, tuer.
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeDim 21 Oct - 18:05

Où est-elle ? Je n’ai pas souvent eu envie de tuer comme aujourd’hui. Aaaaaah, sentir ses os craquelés se détruire un à un. Mais dominons-nous…Après tout, rien n’est joué, et je ne vais pas forcément réussir à la tuer. Trop d’interférences. Il faut que je sois plus discret…

Réfléchissons. Elle est solitaire, mais rusée. Elle va donc vouloir sortir de ce bâtiment en se camouflant. Dans cet état, elle ne peut pas se faire passer pour une victime sans qu’il y ait de coupables à côté…Non, il faut que je trouve autre chose.

Ce n’est pas vrai…Encore des policiers ! c’est qu’ils deviendraient désagréables, ceux-là ! Je contrôle ma fureur, avant de continuer à réfléchir. Ça ne sert à rien, je suis repéré...tant pis. Combien sont-ils ? deux ? Dommage…Deux morts de plus. Aucun témoin.

Je m’avance, les yeux toujours noirs, les ailes déployées. Ils se figent, je ne leur laisse pas le temps de réagir. Je ne hurle pas, je me contente de sourire, et soudain, je m’élance sur eux. Ils essayent de s’emparer de leurs armes, mais je ne leur en laisse pas le temps. Un coup de poing dans le ventre chacun. Puis je casse la nuque du premier. Je me tourne vers le suivant, qui essaye de courir, je le rattrape, et je lui brise la nuque. Crac ! Plus d’os. Je souris, presque sur le point de rire.

Je laisse les deux corps ici. La discrétion n’est plus de mise. Ce qui compte, c’est de ne pas se faire voir. Pas mon visage, en tout cas. je cours, loin de là. Il ne faut pas que l’on me voie.

Je me pose, je réfléchis. Où va-t-elle aller ? Elle a oublié son sac. Oui ! c’est ça. Elle va essayer de retrouver ses affaires ! Peut-être pas, qui sait. Ça ne me coûte rien d’aller voir. Je vais donc aller constater ça tout de suite.

Je me dirige donc vers l’endroit où elle était. J’entends quelque chose. Elle est là, en train de regarder, de fouiller dans ses affaires. Non, je n’aurais pas le temps de la tuer, j’entends aussi les mortels prétentieux qui s’agitent pour un rien. Agaçant. Mais si elle habite au Pensionnat, globalement, ça ne devrait pas être difficile de la revoir…

– Au plaisir de vous revoir.

Elle se retourne, l’air légèrement surpris. Elle ne m’a pas entendu, sans doute. Je lui adresse un léger sourire, avant de déployer mes ailes et de m’enfuir vers le haut, et de partir le plus loin possible sans me faire repérer. Ce n’est pas difficile. Il suffit de se glisser par une fenêtre et de voler. Les humains, qui ne ont attention à rien, penseront à un oiseau en me voyant voler. Stupides. Enfin, comme je l’ai constaté aujourd’hui, certains sont moins stupides que d’autres…

Je souris, en léchant son sang. Oh, comme j’ai hâte de revoir cette jeune fille si intéressante. J’ai connu des anges déchus moins amusants. Je m’élance, loin, dans le ciel. Nul ne me verra, nul ne me voit, nul ne m’a vu.

Je ris, le silence parcourt le ciel. Trois meurtres, inintéressants. Des objets en travers de ma route, rien de plus. Parfois, j’ai tant et tant de pensées qui tournent dans ma tête, que j’ai l’impression d’en devenir fou. Cela m’arrive souvent.

Je n’ai jamais connu quelqu’un qui ait mis autant d’opiniâtreté à essayer de me tuer, et Dieu (s’il existe, bien sûr) sait que j’en ai vu. pour une humaine, restons entendus. Il y a des créatures en ce monde qui se sont acharnées bien plus qu’elle. Mais il faut reconnaître qu’elle a, selon l’expression humaine et vulgaire « mis le paquet ».

Bref, passons. Dommage que ces fichus mortels soient intervenus, je l’aurais sans doute massacrée…après analyse…

Dire que ce matin, nous étions attablés ensemble. Vraiment, très amusante, cette journée….

Il faudra que je change de chemise.
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MessageSujet: Re: Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~   Die, Die, My Darling - Ryushi Akamata [Dead End] ~ Icon_minitimeDim 28 Oct - 18:04

2eme étage du centre commercial - 16:00 pm

Je ne reprends mes esprits que quelques minutes plus tard. Enfin maître de mon organisme la douleur continue de me picorer de toute part tandis que je sens le liquide pourpre qui n'est pas le miens, chatouiller les paumes de mes mains. J'ai toujours l'arme qui me chatouille le bout des doigts même si son poids n'est qu'à ce stade, superficiel. J'admire le chef-d'oeuvre qui s'étale devant moi : des corps, des corps et des corps. Certains membres traînent dans la pièce dont certains bougent encore en rependant sur le sol le reste des globules rouges qui se baladent dans leurs vaisseaux sanguins.

Je n'ai pas peur. Je ne suis pas heureuse. Je ne suis pas dégoûtée. Je ne suis pas surprise. Je ne suis rien, le vide, le néant dévore mon être de l'intérieur. Je tombe sur mes genoux pour essayer de me repasser ce mini film au ralentit afin de mieux comprendre ... Mais il n'y a rien à comprendre. Cet instinct de survie allait finir par me détruire à petit feu. Je ne sais même plus pourquoi je tremble, alors que je n'ai ni chaud, ni froid et ce n'est que lorsque je sens perler sur mes cils ces gouttes inconnues que je me rends compte de ce qu'il me manque.

Je saute sur mon sac à main et en répand le contenue sur le carrelage pourpre. C'est alors que je les distingue à travers cette jolie boite blanche légèrement transparente et encore en bon état. Je l'ouvre et gobe trois comprimés avant de m'adosser à un mur en fouillant dans la poche intérieure à la recherche d'un truc utile. Je pose la tête sur un le mur derrière moi, les jambes repliées près de ma poitrine. Les sentiments me quittent petit à petit en même temps que la douleur qui laisse derrière elle des légers fourmillements le long de mes plaies. Je peux enfin respirer correctement en passant une main dans mes cheveux.

- Au plaisir de vous revoir.

Je tourne la tête vers cette voix étouffée que je reconnaîtrais entre mille, mais il n'y a rien. Je suis toujours seule au milieu des cadavres. Un brassement d'air se fait entendre et j'aperçois le jeune homme s'envoler pour s'engouffrer dans une petite fenêtre. Amusant, je ne m'attendais pas à ce qu'il capitule aussi vite, car après tout j'avais prévu de fuir, pour lui échapper. A présent ma fugue n'a plus aucun sens, mis à part rentrer dans mon dortoir pour me rétablir de cette mésaventure.

Je finis par me lever en fourrant le contenue de ce foutu sac dans les poches de la combinaison empruntée et reprend le chemin initial qui mène au toit. Il est temps pour moi de tirer ma révérence car j'ai, je l'avoue, provoquer assez de dégâts comme ça. C'est la première fois que je me fais autant remarquée, mais il faut l'admettre, un ange déchu attire pas mal l'attention de son côté. Heureusement, je compte là-dessus pour que la police locale cherche plutôt à se lancer à sa poursuite au lieu de penser à la jeune fille qui lui courait après.

Toit du centre commercial - 18:00 pm

J'évite les couloirs bruyants et tire discrètement la porte avant de monter quatre à quatre les escaliers. Je débouche sur l'air pur et la pâle lumière du soleil qui faiblit petit à petit. Ma montre affiche à peine dix-huit heures, et pourtant la lune est déjà bien présente dans le ciel : la nuit tombe vite par ici. Les hélicos que j'avais entendus quelques heures auparavant se sont sûrement posés quelque part histoire de faire une pause ... quelle douce coïncidence.

Je m'accoude sur le rebord et observe les voitures de police, les civils et autres s'amasser autour du bâtiment. J'allume une cigarette en me remémorant une énième et dernière fois cette journée étrange ... il ne faut pas que j'oublie de noter tout ce que je savais dans mon carnet dès que j'arrive dans ma chambre, enfin après avoir dormi un peu, évidemment.

Le soleil se couche, la nicotine se répand dans mon organisme et ce n'est qu'une fois avoir écraser le filtre sous mes semelles que je me relève, prends mon élan et saute discrètement sur le toit voisin en direction du pensionnat sans cesser de penser à lui

Une rencontre bien explosive, mais ce n'est rien comparé à ce qui l'attend.


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