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 À chaque fin son commencement (PV Première personne qui me répond)

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MessageSujet: À chaque fin son commencement (PV Première personne qui me répond)   À chaque fin son commencement (PV Première personne qui me répond) Icon_minitimeLun 17 Oct - 0:14

Bon, avant de commencer, je vais au moins me présenter. Je suis Sally Jones, télépathe. Ça, c’est le moment où vous, gens normaux, décidez que vous ne voulez pas entendre parler de moi. Pour les autres, je serai ravie de vous raconter mes péripéties. Comme vous vous en doutez, chaque histoire à son élément déclencheur et celui de la mienne est sans contredit mon arrivé au pensionnat. J’avais placé mes écouteurs sur mes oreilles et monté le son et j’étais partie avec ma valise vers le taxi qui m’avait gentiment mené jusqu’à l’établissement. Je l’ai payé et je me suis retrouvée seule devant cette immense porte qui me semblait plutôt inquiétante sous cette pluie battante. Sans prendre le temps de réfléchir, je me suis mise à courir et j’ai passé la lourde porte, laissant cette dernière se refermer derrière moi. Bon, je m’étais imaginée un truc plus solennel pour mon arrivée. Je me serais tenue devant la porte un bon cinq minutes, cheveux dans le vent à contempler mon avenir. Eh non, il avait fallu que je fasse mon arrivée un jour où il pleuvait des cordes.

Je me retrouvais complètement trempée et propulsée dans mon nouveau monde à un rythme légèrement trop rapide. Bon, je ne pouvais reculer, j’étais déjà assez mouillée comme ça. J’ai donc fermé mon iPod, petit objet si pratique qui est devenu pour moi comme un familier. J’ai ensuite attaché mes longs cheveux de blé en une haute queue de cheval et j’ai travaillé mes barrières mentales. Aussitôt, un léger bourdonnement s’est introduit dans ma tête, relayant les pensées des gens que je croiserais dans un coin éloigné de ma tête. Ça demandait un grand niveau de concentration et j’aurais donc du mal à tenir plus d’une demi-heure, mais je voulais au moins connaître un peu l’endroit avant de connaître les moindres pensées des gens qui y habitaient.

C
’est alors que j’ai effectué une rapide inspection des lieux. L’entrée était assez spacieuse, digne d’une école devant recueillir certains phénomènes dont je n’avais sans doute jamais entendu parler. Il y avait également une réceptionniste qui semblait monopolisée dans une grande conversation téléphonique. Saisissant ma valise, je me suis approchée du comptoir. Toutefois, curieuse et impatiente comme je le suis, je me suis dit que je pourrais sans doute regarder un peu, juste pour savoir si la conversation finirais bientôt ou si je serais le cadet des soucis de la réceptionniste pour une bonne heure encore. J’ai fait diminuer le bourdonnement qui devait mettre en sourdine les pensées de tous ceux que je croisais et aussitôt, j’ai entendu. La personne avec qui elle discutait n’était nulle autre que sa meilleure amie. Elles discutaient du mari de cette dernière qui, selon ses soupçons, devait voir une autre femme. La réceptionniste tentait tant bien que mal de remonter le moral de son amie, mais son esprit la trahissait. La maîtresse c’était elle et ils avaient passés une très belle nuit deux jours plus tôt. Bon, ça j’aurais préféré ne jamais le savoir, ça ne me concernait pas du tout après tout. Je poussai un soupir avant de reconstruire ma barrière mentale. Chose certaine, je passais totalement inaperçue dans ses pensées.

Ainsi, je me remis à marcher à la recherche de quelqu’un qui pourrait m’aider à trouver mon dortoir, cette satanée valise commençait à être lourde. Il n’y avait pas grand monde en vue. Je fus donc très ravie de voir quelqu’un s’engouffrer dans le même corridor que moi à une intersection un peu plus loin. Je haussai le pas, tentant de rattraper l’individu malgré le handicap que ma valise avait si gentiment décidé de m'accorder.

- Pardonnez-moi! Je suis nouvelle et j’aurais besoin d’un petit coup de main pour retrouver mon chemin si ça ne vous ennui pas trop.

Je m’assurai que mes barrières mentales étaient solide, histoire de ne pas entamer cette rencontre d’une façon un peu trop indiscrète. Sans doute je ferais une ou deux incursions malgré moi, non seulement j’ai du mal à garder mes barrières mentales actives, mais je suis aussi très curieuse. Fin bref, j’étais donc là, plantée devant l’inconnu, trempée de la tête au pied et trimballant une valise presque plus lourde que moi. Plus qu’à espérer que le reste de la journée se passerait bien.
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