Azaria avait pris l'avion depuis Rome et le voyage avait été épuisant. Pour commencer, elle avait entendu avec effroi les autres passagers parler dans des langues plus ou moins inconnues et avait été prise d'un doute : sera-elle capable de discuter en japonais? Pour une fois c'était notre Croquemitaine qui était anxieuse et pas les humains.
Arrivée dans cette ville japonaise elle s'était vite rendue compte qu'elle était tout à fait compréhensible malgré son accent très prononcé et le fait qu'elle cherchait encore parfois ses mots. Émerveillée, Azaria avait contemplée les temples bouddhiques et les maisons traditionnelles qui côtoyait des immeubles modernes pendant tout le trajet qu'elle avait effectué en taxi. Elle avait harceler le chauffeur de questions et celui-ci, un vieux monsieur répondant au nom de Mr Sakamochi , avait répondu en souriant, heureux de faire partager sa culture.
Maintenant, elle se dirigeait à pas lents vers l'entrée du pensionnat, sa légère valise contenant le peu d'affaires qu'elle avait emmené, préférant acheter sur place ce dont elle aurait besoin. Sur le chemin, un groupe de caïds eu la mauvaise idée de l'interpellée alors qu'elle était affamée. L'italienne n'avait pas bien compris ce qu'ils lui avait dit mais leur ton et leurs regards appréciateurs ne laissait pas place au doute, ils se moquaient d'elle et échangeait des plaisanteries salaces. Et de toute façon, leurs têtes ne lui revenait pas.
Nous passerons sur leur frayeur lorsqu'elle avait soudain fait apparaître une meute de loups atrocement mutilés et visiblement galeux. Mais diablement féroces. L'italienne avait respirée à grandes goulées la peur de ce repas inattendu. Mais ça n'avait pas apaisé son irritation, les humains sont décidément tous les mêmes où qu'on aille !
-Si comportano como cani di strada ! Non, ils sont pires que des chiens ! fulminait-elle
Elle ouvrit la porte d'un coup sec et pénétra au pas de course dans le hall, grognant diverse insultes dans sa langue maternelle. Après plusieurs minutes à avancer sans regarder où elle allait, Azaria s'arrêta soudain. Frapper par une idée. Elle en avait presque mal à la joue. Elle se gratta la tête, regarda de droite à gauche et si nous avions été dans un manga, une goutte de sueur aurait fait une apparition sur sa tempe.
-Ah... Je suis perdue... lâcha-t-elle écrasée par la dure réalité.