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 Il était une fois deux littéraires. ~ [PV Ryushi Akamata]

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Liam Lindgren

Liam Lindgren

Masculin Capricorne Chien
Messages : 12
Date d'inscription : 06/07/2012
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MessageSujet: Il était une fois deux littéraires. ~ [PV Ryushi Akamata]   Il était une fois deux littéraires. ~ [PV Ryushi Akamata] Icon_minitimeDim 2 Sep - 0:34

Des livres. Que des livres. Des romans, des nouvelles, des essais, des polars, des fictions, des poèmes en tous genres. Mon paradis, en somme. Un véritable nirvana.

Quoi de mieux de se rendre à la bibliothèque après les cours ? Là où tout est si paisible, où personne ne viendrait me crêper le chignon, où des étagères innombrables croulant sous différentes oeuvres défilaient devant mes yeux fascinés. Ce pensionnat était réellement un lieu intéressant, tout compte fait.

M'approchant d'un rayon, j'attrapai du bout des doigts un ouvrage intitulé La promesse de l'aube, de Romain Gary. Parcourant la quatrième de couverture, je décidai de m'assoir à une table et d'entamer ma lecture. Ce que je ne tardai pas à faire, dans un coin sombre de la bibliothèque.

J'ouvris le roman et me plongeai dans ma lecture. Les phrases défilaient sous mes yeux, emmenant mon esprit loin de ce lieu enfermé. Je voyageais littéralement à travers les mots, m'évadant de la Terre, vivant les scènes comme si j'y étais. Je me sentis aussitôt enveloppée d'une sensation apaisante, merveilleuse, fascinante. Je me sentais libre.

Je fis inconsciemment apparaître une Corbeille d'Argent, synonyme de calme. Pour être calme, je l'étais, et pas qu'un peu. L'esprit vagabondant loin dans mon histoire, le visage apaisé par quelque sentiment de quiétude totale, j'étais totalement plongée dans ma lecture, comme dans un sommeil profond. Je ne me doutais cependant pas quelque que chose n'allait pas tarder à rompre le charme.

Spoiler:

En effet, à peine je frôlais le summum de la rêverie qu'un bruit sec me sortit de ma torpeur. Je tournai la tête lentement en direction du son qui venait d'être produit, le regard dur, mon courroux se lisant sur mon visage, tel une bête féroce que l'on viendrait de réveiller impudemment. J'aperçus alors un livre par terre, et ma colère doubla d'intensité. Mes yeux se levèrent vers l'imprudent ayant osé faire tomber un ouvrage, et je le fusillai du regard. Ma fusillade s'arrêta cependant pour laisser place à une expression de surprise effleurant la fascination, tandis que je découvrais son visage.

Des traits lisses constituant une expression impassible. De fines lèvres formant une bouche qui semblait ne connaître le sourire que très rarement. Un nez possédant sans aucun doute une odorat particulièrement aiguisée. Des yeux foncés reflétant une froideur implacable. Enfin, une chevelure hors du commun de par sa couleur. Quoique pour ce dernier point, j'étais plutôt mal placée pour parler.

Je ne tardai pas à me ressaisir et me levai pour faire face au jeune homme. Je ne pus m'empêcher de passer une main derrière son oreille, frôlant sa peau, afin d'y cueillir une pétunia, symbole de mon courroux. Je souris malgré ma frustration, avant de lancer d'une voix douce :

-
Quelque personne commettant un tel crime que de laisser un ouvrage toucher le sol ne devrait pas être châtiée pour ce sacrilège ?

J
'étirai les lèvres encore plus, laissant apparaître ma dentition parfaite, et tendis à cet inconnu la fleur que j'avais récupéré dans sa chevelure de neige.
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Ryushi Akamata
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Ryushi Akamata

Masculin Capricorne Cochon
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Date d'inscription : 23/11/2011
Age : 28
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MessageSujet: Re: Il était une fois deux littéraires. ~ [PV Ryushi Akamata]   Il était une fois deux littéraires. ~ [PV Ryushi Akamata] Icon_minitimeDim 2 Sep - 22:14

Quel plaisir. J’aime les livres. Un endroit pour se reposer l’esprit en se laissant porter par l’imagination d’un autre. Un endroit agréable, ou nul ne gêne personne, sous peine d’une fusillade de regards noirs… j’aime beaucoup les bibliothèques. Le seul inconvénient est de ne pas pouvoir faire apparaître mes ailes, elles sont un peu douloureuses et ankylosées. Modeste prix à payer pour ma tranquillité d’esprit et de corps. Bref, je me sens relativement bien…

En plus, ces cours sont d’un ennui…Et ces élèves souvent trop puérils pour moi. Je vaux mieux que ça, sans doute. Cela dit, ce pensionnat est d’un intérêt exceptionnel pour quelqu’un qui désire en apprendre plus sur d’autres créatures et sur les pouvoirs paranormaux des humains. Bref, revenons-en à la bibliothèque…Un livre au hasard. Et je m’assois.

Satan dans la Nuit de Victor Hugo. De la poésie romantique…Intéressant. On a fait tellement d’histoires autour des anges déchus…humains, anges ou autres, d’ailleurs. Enfin quelqu’un qui ne déprécie pas totalement les Anges Déchus. Satan…personnage intéressant, mais un peu trop « fictif » pour moi. Enfin bref…

Lire est une expérience fascinante. Bien plus que combattre, étudier des créatures sur place, ou voyager. Bien évidemment, je ne nie pas que ces activités apportent un enrichissement intellectuel non négligeable, mais ce n’est pas de cela dont je parle. Lire est une activité qui demande beaucoup plus d’ouverture d’esprit que de taper sur son prochain, vous n’en disconviendrez pas. Lire est absorbant, en somme…

La poésie a toujours été la forme de lecture, voire d’art préférée. Il faut dire que mêler la puissance descriptive de certaines phrases, à un impact psychologique dû aux vers formés par l’auteur…dans le cas de Hugo, cela tient du génie. Je me laisse toujours porter, bercer, par cet spiritualité si biscornue pour son époque qu’il a voulu retransmettre à travers ce livre. Vieux, vieux, livre. Mais moins que moi. quinze ans en apparence, beaucoup plus dans les yeux. Et parfois dans la voix je ne m’ennuie jamais lorsque je lis, même un roman ennuyeux…

Je sens mon visage se contracter et visualiser les mots avec la fluidité et la netteté d’une vision de hibou croisé aigle. En clair, et sans comparaison « oiseuse », je sens les mots couler en moi, et imprégner mon esprit si puissamment que j’en perds toute notion du temps et toute notion d’espace. Soudain, brusquement, je me levais. Cela m’arrive souvent, de perdre d’un seul coup la fascination intense que j’éprouve pour une chose. J me lève un peu brusquement, d’ailleurs, je sens ma cheville qui se tord. Une légère douleur s’empare de moi, je me retiens de déployer mes ailes.

Bien entendu, je tenais le livre à la main. Et la contraction de mes ailes plus la douleur me l’a fait lâcher, d’autant que cela se produit dans un endroit où je ne pensais pas avoir mal… bref, tout ceci pour dire : le livre que je tenais à la main tombe en un claquement sec. Ce ne serait pas grave si tous les gens me fusillaient du regard comme je l’attendais. Evidemment, je les comprends, j’aurais fait la même chose à leur place si quelqu’un avait fait tomber un livre de la même façon. Sauf qu’une jeune fille, assez grande pour son âge – dix-sept ou dix-huit ans ? – à la chevelure plus ou moins exceptionnelle (même si je peux en dire autant de la mienne) : rouge vif. Elle n’a pas l’air contente. En même temps si elle lisait avec autant d’intensité que moi, je la comprends…Je remarque qu’elle a le regard tout aussi étrange : orange. C’est à croire que cette fille a une apparence aussi originale que la mienne, du moins pour les humains. Sauf que je sais que ce n’est pas une ange déchue.

J’ai aussi remarqué une légère expression de surprise en m’observant, vite masquée. Intéressant, elle aussi sait masquer ses micro-expressions. Elle avance vers moi, puis me passe la main derrière l’oreille, et en sort une fleur…une pétunia, je crois. Puis elle souris et lance d’une voix douce (bien que je sente une irritation agacée à mon égard) :

- Quelque personne commettant un tel crime que de laisser un ouvrage toucher le sol ne devrait pas être châtiée pour ce sacrilège ?

Je hausse légèrement un sourcil en signe d’étonnement. Tous les humains ne sont pas amicaux, certes, une a même essayé de m’assassiner…Mais d’habitude, ils sont moins enclins à prôner aussi explicitement dans l’implicite les valeurs traditionnelles plus anciennes. Elle sourit de plus belle, puis me tend la fleur.
Je la saisis, laissant le coin gauche de ma bouche se relever légèrement. Sourire ? Pas exactement. Amusant. Quand elle a passé sa main derrière mon oreille, j’ai clairement senti l’aura de soin pouvoir, signe qu’elle le faisait entrer en action. Intéressant. Elle aussi a un pouvoir. Je chuchote d’une voix froide où tinte un léger amusement

– Bonne question. A laquelle je n’ai ai bien sûr strictement aucune envie de répondre, pour vous épargner la honte de vous voir défaite en public. De plus, je n’ai aucune envie de me lancer dans une querelle oiseuse avec vous, fussiez-vous d’un aussi agréable discours sarcastique que je le pressens.

Toujours légèrement souriant, je me penche pour ramasser le livre avant de lui laisser le temps de répondre – marque d’impolitesse courtoise. Quand je me relève, mon air moqueur ne m’a pas quitté, et je l’invite d’un geste de la main à s’asseoir. Comme elle ne paraît pas si convaincu de s’asseoir à côté d’un inconnu avec qui elle vient d’avoir un début d’altercation, je murmureplus bas encore, remuant à peine les lèvres :

– Vous devriez éviter d’utiliser votre pouvoir en public, sauf en cas de nécessité. Malgré votre discrétion remarquable, cela risque de se repérer un jour ou l’autre…

Encore une fois sans lui laisser le temps de répondre, je m’assois. Puis je pose mon livre à plat sur la table, lève le regard et la toise froidement, le visage de nouveau impassible, sans être dur. Au fond de moi, j’attends la suite avec intérêt.
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