An'Tei ouvrit les yeux. Il n'était pas chez lui. Les premiers rayons du soleil perçant l'aube et sa mince nappe brumeuse vinrent éblouir son regard ensommeillé. il faisait assez frais ce matin.
An'Tei ouvrit doucement les yeux. La surface rugueuse et dure du tronc du saule pleureur qui lui avait servit d'oreiller lui fit remarquer qu'il n'était pas chez lui. Il se releva doucement, laissant le temps à son corps ankylosé de s'habituer à ses premiers efforts de la journée. Les événement de la veille avaient laissé en lui un amas de souvenir désordonnés ,dépourvus de sens, une trace floue comme le paysage qui se dévoilait à travers la fine couche de brume à ses yeux.
Il regarda attentivement les environs. Il reconnus assez facilement les lieux. Depuis son arrivée au pensionnat, il s'agissait de son petit havre de paix où il venait aussi souvent que son emploi du temps le lui permettait se reposer et méditer. Un trou de verdure perdue dans une forêt épaisse. Un lac au milieux d'une clairière où les rayons du soleil ne traversait à peine le plafond feuillus étendu en tout sens par les chênes centenaires. En face de lui, l'onde pure et calme du lac commençait à frémir sous une brise courant dans les branchages et les talus.
An'Tei passa sa main sur son visage, rassuré de sentir la douceur de la soie de son masque. Il ne l'avait pas perdu, son fidèle compagnon. A côté de lui ses affaires encore trempées de son sang gisaient dans les herbes folles. Il laissa échapper un grognement en se levant. Posant son regard déjà vif sur son torse, il y discerna dans l'aube naissante plusieurs plaies encore béantes, sciants ses muscles. Il soupira et décida qu'il était temps d'aller rejoindre Tsuruko. Il se rhabilla veillant à ce que son masque soit toujours en place et disparut.
Le hall d'entrée était encore désert à cette heure là. Les lourdes dalles de marbre blancs faisait résonner dans l'espace vide et encore quelques peu lugubre les pas furtif du surveillant qui se glissa dans l'entrebâillement . La concierge sursauta. Malgré le fait que An'Tei faisait parti du personnel depuis désormais un an presque, elle ne s'était toujours pas accoutumé à cette démarche tangent entre le militaire et l'espion, à se buste gonflé de muscles et pourtant maigre mais surtout , surtout, à ce masque qui conservait derrière sa fine couche de soie l'un des plus grand secret du pensionnat.
An'Tei entendit des bruit de pas derrière lui. Il se retourna et aperçu une jeune fille. Un visage innocent aux petites joues roses, deux yeux ronds plein de malices couleur rubis, une gorge fine, de jolies formes bref, l'adolescente qui avait de toute façon réussie à faire tourner les quelques points bénéfique de la puberté en sa faveur. An'Tei eu du mal à ne pas trop la regarder... il était toujours jeune quelque par.
"Excusez-moi !Vous êtes de l'établissement ? Vous pourriez me renseigner s'il vous plaît ? Je suis nouvelle, je m'appelle Silje Aryanna Lorial et je suis suédoise !"
An'Tei se retourna et regarda sur le tableaux de la concierge. Il y avait en effet un Silje qui devait arriver aujourd'hui. Il prit sur le comptoir la carte de la jeune étudiante, et lui tendit avec son emploie du temps. An'tei sembla faire un effort... il allait devoir parler... bien que c'était probablement la seule chose qu'il redoutait.
"Je suis An'Tei...surveillant... Suis moi je vais te conduire à ta chambre" sa voix était profonde et mystérieuse, un peu traînante mais les intonations qu'elle portait laissaient paraître un sang froid hors du commun et un calme presque flegmatique.
L'homme remarqua l'entassement de bagages que trainait la jeune fille. Il s'en approcha et posant une main dessus les fit disparaître. Plus haut dans l'une des chambre de l'aile des filles, les valises apparurent au pied du lit comme elles avaient disparues.
An'Tei lui fit signe de la suivre. Leur pas résonnèrent encore quelques secondes dans le hall puis ils empruntèrent un long couloir ou le marbre du sol laissa place à de la pierre taillée, massive et brune. An'Tei s'approcha de la porte située au fond du couloir et d'un geste rapide l'ouvrit, se retirant sur le côté pour laisser la jeune fille admirer la splendeur du pensionnat.
"Bienvenue à Tsuruko Silje..." sa voix se perdit dans la court sur laquelle débouchait la porte.
Un grand espace rectangulaire empli d'arbres montant jusqu'au toitures des bâtiments, une fontaine ornée de statues de muses au centre, des parterres de fleurs exotiques aux parfums envoutants, de grandes arcades de pierre à l'ombre et de nombreux banc en bois clair. Un petit paradis pour les pensionnaire particulier de Tsuruko. Il laissa la jeune fille analyser les alentours, décidant qu'il attendrait sa réaction avant de lui montrer sa chambre.