Ce fut la première chose qui sortait de ma bouche ce matin. La tête enfouie au creux de mon oreiller, je tendais nonchalamment le bras en cherchant à tâtons mon réveil qui bipait. Une fois éteint, je me levai difficilement, mes yeux ayant décidé de faire la grève. Après les avoir forcé à s’ouvrir enfin, je m’étirai puis me dirigeai en direction de la douche. Une fois lavée et séchée, je m’habillai à l’aide de sous-vêtements blancs, d’une chemise de la même couleur, ainsi qu’avec un jean et des ballerines de jais. Devant mon miroir, je brossai mon carré brun, puis y ajoutai une petite barrette blanche à l’intérieur, histoire de ne pas trop avoir les cheveux dans le visage, avant de me brosser les dents. Parfait. Me voilà prête. Un petit coup d’œil sur mon emploi du temps : je n’ai pas beaucoup de cours aujourd’hui. Tant mieux, j’ai quelques emplettes à effectuer. Plus précisément, il faut que je trouve un cadeau d’anniversaire pour ma mère, restée en Grande-Bretagne. Je n’ai pas encore d’idée, mais j’espère trouver quelque chose d’intéressant au centre commercial.

Bref, je pris mon sac en bandoulière puis descendais directement en cours. Je n’ai pas faim le matin, donc inutile de perdre du temps à manger. Je commençai par un cours de japonais de deux heures. Les langues ont toujours été mon fort, donc je ne me plains pas. En revanche, pour les deux heures de mathématiques qui suivirent, c’était nettement autre chose. Je déteste les sciences. Et les sciences me détestent aussi d’ailleurs. C’est comme si je me noyais au beau milieu d’un océan de chiffres et d’équations en tous genre. Heureusement, la sonnerie de midi mit fin à mon calvaire numérique. Et à ma journée de cours aussi, car exceptionnellement, je n’avais rien cet après-midi. C’est donc dans ce créneau que je décidai de faire un tour au centre commercial. Arrivée à destination, je regardai ma montre : j’ai largement le temps. Soudain, une envie de milkshake me prit à la gorge. Je m’arrêtai donc dans le petit bar ouvert et en commanda un à la banane. Assise à un tabouret, je regardai autour de moi les humains qui s’agitaient.