Whenever sang my songs...

...♫...

...On the stage, on my own.

Seule dans le salon.
Depuis mon arrivée au pensionnat, je toisais le piano avec envie... Pourquoi ne pas en profiter un peu ? Après tout... Je suis seule... Personne ne le saura... Et je ne pense pas déranger.

Doucement.
Je m'approchais du piano, et ouvrait le toit de celui-ci, il était ni trop vieux ni trop récent... Et à en jugé l'état des cordes, il était entretenus. J'esquissais un léger sourire et m'installais sur le petit tabouret. Je fis quelques gammes en guise d'essais et le son était exquis, je n'avais pas trop perdu la main. Alors, j'entamais une ballade, à la fois douce et mélancolique...


Les notes.
Envahissaient doucement la pièce qui était alors emplit d'une atmosphère vide, mais tout doucement, l'ambiance paisible la remplit. C'était une ballade à mon image un peu... Calme et à la fois un peu triste... Maman me la jouait souvent enfant, depuis, cette musique n'a jamais quitté mon esprit.

Je m'appliquais.
Et mes doigts glissaient naturellement sur les touches, accélérant ou ralentissant... Ce n'était pas une mélodie bien difficile à retenir, je la connaissais par cœur... Peut-être était-ce facile aussi parce que je l'aime beaucoup.

J'oubliais ce monde.
Me laissant porter par la mélodie, et je me revoyais chez moi l'espace d'un instant, avec mes parents... Le ciel du Japon, à peine couvert et ce soleil nous illuminant et nous invitant à voler et batifoler avec les oiseaux, avec une légère brise dans les cheveux... En jouant ce morceau, c'est comme si j'étais un peu chez moi... Une part de moi même, présent, dans ce pensionnat.

Pourtant...
Quelques notes sont parfois mélancolique, mais c'est probablement parce que... La vie d'un ange n'est pas forcément celle que l'on croit... Alors je confie mes peines à ce piano et en échange, il fait raviver mon cœur et fait vibrer mon âme. A défaut d'avoir pleins d'amis et de savoir me confier... J'offre mes tristesses à ce chef d’œuvre musical, et ensemble, nous jouons un moment de ma vie.

La musique...
N'est-elle pas merveilleuse ? Capable de nous remonter le moral ou de nous faire pleurer lorsque les mots, les notes sont trop intense ou qu'elle nous rappel des moments trop dur de la vie ? Ou d'agréable souvenir... Je souriais, puis... Je pense que chaque instant de la vie, devrait être accompagné d'une chanson...

J'étais heureuse.
Vraiment... C'est un des rares moments où je me sens moi même... Je ne peux même pas faire ce que je veux dans la chambre, Nanako est une colocataire très... Difficile à vivre pour le moment. Alors je profite de ce petit instant de paix, pour m'extérioriser et jouer ce que je ne saurais dire... Avec application, conviction et du cœur.

Je ne faisais plus attention...
Emballé dans ma musique, mais c'était si bon... Pourtant, il ne faut pas abuser des bonnes choses. Alors, doucement, j'achevais le morceau en beauté, satisfaite de ce moment musical, puis je restais assise sur le tabouret... En contemplant mon partenaire inanimé, ce piano qui a su m'écouter et rejouer à la perfection, avec moi, une mélodie qui n'a pas de prix.

Sous les nuages du ciel grisâtre.

J’achève quelques notes dans mon carnet, en descendant des escaliers, revenant du toit. Je trace la dernière lettres avant de le ranger soigneusement et de porter mon attention sur les marches. L’endroit est silencieux, je profite du silence, prenant mon temps. Je finis dans le couloir, à erre, réfléchissant à ce que j’allais faire.

Mon premier coup d’œil me montre la bibliothèque, je ne m’y suis pas encore rendue, et à bien y réfléchir, je ne voulais surement pas y aller, cet endroit…il y a pas à dire je l’aime pas. Je n’en aie pas peur ! Ah, ça, surement pas, mais ça n’empêche en rien que je ne l’aime pas.

Je regarde en suite le salon, il m’est neutre, je réfléchis sur la possibilité d’y aller au moment ou des notes viennent s’insinuer à mes oreilles. Je me concentre sur le son, il vient du salon. Je m’en rapproche, je distingue des notes de musique, du piano. Quelqu’un était surement occuper de jouer. J’entre dans le salon, sans aucun bruit, me glissant dans un coin.

Je vois une demoiselle, blonde, occupée de jouée de la musique, je la reconnais facilement, Naomi, la fameuse ange. Elle semble inspirée par le morceau qu’elle joue. Je dois reconnaître, elle connaît la musique, ce n’est pas en amateur qu’elle joue. Je porte mon attention sur la musique.

C’est une chanson douce, calme et posée. J’y perçois comme… je n’arrive pas encore à le définir, j’écoute un instant de plus et je comprends que cette musique fait passer des sentiments, je porte mon regard sur Naomi, elle semble triste, j’essaye de comprendre. Mais je préfère la laisser jouer et écouter.

Je la vois qui sourit, les notes s’égaillent en même temps que son visage. L’ensemble est harmonieux. Ca en pourrait être écœurant, mais je lui reconnais son talent, elle y met son cœur et ça s’entend. Je comprends facilement que c’est pour elle un moyen de communiquer, une parole, ce que les lèvres ne disent pas, les notes le font.

Je ne connais pas cette mélodie qu’elle joue, et je crois ne l’avoir jamais entendue, mais je perçois une fin. Elle fait honneur à son morceau et le finit dans une qualité que peux pourrait égaler. Les dernières notes s’envolent dans les aires, faisant trembler une dernière fois mes oreilles avant qu’un doux silence vienne se glisser dans le salon.

Je la vois, assise devant le piano, à le contempler.
Je m’approche doucement, pas trop près, pour ne pas lui faire peur. Je souris, je me veux rassurant. Mon regard est porté sur elle. Je murmure, pour ne pas briser le silence, juste assez fort pour qu’elle l’entende.

-Une fabuleuse mélodie jouée merveilleusement bien.

Je m’attends qu’elle sursaute, elle devait surement se croire seule. Je décide de m’excuser avant qu’elle ne réagisse.

- Pardonne-moi d’avoir écouté, mais cette mélodie m’a attirée, elle était très belle et je ne voulais pas te déranger.

Je continue à sourire gentiment. Après tout, ce que je dit n’est pas totalement faux.

-Une fabuleuse mélodie jouée merveilleusement bien.

Je frissonnais.
Et sursautais un peu, je ne m'attendais pas à quelqu'un... Et, cette voie m'est familière. Je me tourne et effectivement, c'était bien lui...

- Pardonne-moi d’avoir écouté, mais cette mélodie m’a attirée, elle était très belle et je ne voulais pas te déranger.

A son sourire.
Je répondais par le mien, un sincère comme habituellement.

_ Merci... Etsu c'est ça ?

Dis-je.
Un peu incertaine... C'est que, si je me souviens bien, je l'ai déjà rencontré dans le cours de mathématique malheureusement... Quel domaine affreux pour faire des rencontres. Je repris en me redressant face à lui...

Waw...
Assise, je ne m'étais pas rendu compte et en maths non plus mais... Il est assez grand en fait par rapport à moi. Je levais un peu la tête et plongeais mes yeux bleus dans son regard infiniment noir.

_ Comment vas-tu ? Depuis... Les maths ? J'ai eu un cinq sur vingt...

Avouais-je désespérée.
Il m'avait proposée de l'aide, mais, ça avait sonnée et l'heure ne s'était pas si bien passée... Lui en revanche, semble être assez à l'aise dans les matières scientifique. La chance !

Nous étions seuls dans le salon...
Vraiment pas un chat cette après midi... J'ai du rater quelque chose... Bho, ça ne change pas grand chose à ma vie au final. Vaut mieux être seule que mal accompagné, et Etsu est gentil !

Elle s’était tournée vers moi et souriais, avant de dire.

_ Merci... Etsu c'est ça ?

Je me contente d’acquiescer. Elle se souvient de moi, c’est déjà une bonne nouvelle. Elle lève la tête pour me regarder dans les yeux. A y réfléchir, il corresponde très bien avec le reste de son visage, on dirait deux petit miroir pur.

_ Comment vas-tu ? Depuis... Les maths ? J'ai eu un cinq sur vingt...

Elle en semble désespérée. C’est vrai, qu’en y réfléchissant, je l’avais vu galérer pendant une heure sur ses exercices et qu’elle avait rendu sa feuille en dernière et dépitée. Je me rappelle que je lui avais aussi proposé de l’aide, mais je ne l’aie plus revu depuis ce moment. Je me dis que c’est peut être le bon moment de reproposé.

Et puis, c’est vraiment silencieux, on dirait que tout les gens du pensionnat sont mort, je souris à cette idée. Je reporte mon attention sur l’instant présent et la réalité.

-Je vais bien, merci, j’ai eu un vingt comme correction… Si tu veux, comme je te l’ai écrit, je veux toujours bien t’aider pour le cours de math. Il te suffit de me dire quand et je viendrais t’expliquer ce que je peux. Mais avant je te retourne ta question ; Et toi ? Comment vas-tu ?

J’ai encore sa mélodie qui tourne dans ma tête, j’espère qu’elle ne va pas y rester trop longtemps ou ça deviendra très vite embêtant. J’ai l’impression d’ailleurs que le piano joue encore.

Je me décide à lui demander en supplément, par pur curiosité, et aussi pour mieux la cernée :

-Et c’est un dont naturelle de jouer du piano si bien, ou tu à suivit des heures de cours intensif ?

Ca se voulait aussi être un compliment, pour voir sa réaction face à ceux-ci. Car à ce que j’ai déjà put noter, elle semble assez renfermée et timide. Et puis je ne perds pas de vue qu’elle fait partie de la race de ces grand homme-piaf auréolé de lumière « sainte ». D’ailleurs, j’ai encore l’avantage.

Elle ne sait pas encore que je suis un démon.

-Je vais bien, merci, j’ai eu un vingt comme correction… Si tu veux, comme je te l’ai écrit, je veux toujours bien t’aider pour le cours de math. Il te suffit de me dire quand et je viendrais t’expliquer ce que je peux. Mais avant je te retourne ta question ; Et toi ? Comment vas-tu ?

...
Juste déprimant, il a eu vingt !! La chance... Enfin non, ce n'est plus de la chance à ce niveau, Etsu doit être très fort dans cette matière. C'est vrai qu'il m'a proposé de l'aide, mais, je n'ai pas osée répondre. Enfin, maintenant, je vois l'écart qu'il y a entre nous dans ces matières.

-Et c’est un dont naturelle de jouer du piano si bien, ou tu à suivit des heures de cours intensif ?

Que de compliment...
Mes joues rosissaient, et je souriais bien que ma tête se baissait.

_ N... Non absolument pas... Enfin... Si, j'ai appris, il y a bien longtemps... J'ai 55 ans au total, donc, j'ai eu le temps d'apprendre.

55 ans...
C'est relativement peu pour une ange, c'est extrêmement jeune. D'autant plus que nous sommes immortels, c'est assez étrange d'avoir l'âge d'une jeune mamie et le physique d'une adolescente, enfin, c'est troublant pour les autres, moi, je suis habituée et c'est pas comme si j'avais le choix.

Etsu...
Je me demande... Je me demande ce qu'il est au juste, je n'ai pas pu assister à sa présentation l'autre jour. Je l'observais de bas en haut, il n'a rien qui puisse le trahir physiquement... Tout comme moi, ça doit être caché par une quelconque magie ou peut-être qu'il est tout à fait normal... Non... Je ne pense pas... En classe, les autres élèves nous observaient étrangement, c'était assez déstabilisant d'ailleurs d'être aussi observé !

_ Mis à part ça, je vais bien, merci ! En ce qui concerne ta proposition d'aide en maths... Ca ne serait pas de refus, mais... Il y a un tel écart entre nous... J'ai peur de passer pour une attardée !

J'affichais...
Un sourire gênée, tout en passant une main dans mes cheveux blonds. C'est vraiment gentil de sa part, et lui demander ce qu'il est vraiment... Serait impoli je pense. C'est aux gens de me dire, pas à moi de demander...

_ Et moi ? Que pourrais-je t'offrir en échange ?

Demandais-je soucieuse.
Si il veut vraiment m'aider, il va avoir besoin de beaucoup de patience et de pédagogie.... Je soupirais, j'ai l'impression d'être un véritable cas dans ces domaines.

Elle rougit et baisse la tête.

_ N... Non absolument pas... Enfin... Si, j'ai appris, il y a bien longtemps... J'ai 55 ans au total, donc, j'ai eu le temps d'apprendre.

Je pense que j’ai visé dans le mille, et j’emporte le gros lot ! J’apprends donc qu’elle est sensible aux compliments et au vue de sa réaction, quelque chose me dit qu’elle ne doit pas en avoir souvent des autres, à moins qu’elle réagisse à chaque fois ainsi. J’apprends aussi une autre information, elle à 55 ans. Ca n’as que peu d’importance pour une immortelle à plumes… mais mes pensée me retombent dessus, quel âge j’aie ? Je sais juste que ça fait 17 ans que je vois la lumière du jour, mais combien de temps ai-je passé dans ce trous à démon qui me servait de « foyer » ?

Je me décide à se moment là, d’accord avec moi-même que ça faisait 52 ans que j’étais sous terre. J’y vois bien la malice et j’avoue l’avoir fait exprès. Je reporte mon attention sur elle, il ne faut pas que je me laisse distraire trop longtemps par de futiles pensées.

_ Mis à part ça, je vais bien, merci ! En ce qui concerne ta proposition d'aide en maths... Ca ne serait pas de refus, mais... Il y a un tel écart entre nous... J'ai peur de passer pour une attardée !

Je souris en entendant cela, je me retiens de rire, pour pas que ce soit déplacer. Si les anges commencent à s’auto-insulter…je vais être au chômage ! Mais bon, elle à raison sur le fait qu’il y a un écart, de la à la traiter d’attardée… enfin, mis à part sa nature, je ne peux pas encore juger. Ne soyons pas trop hâtif !

Je la vois passer sa main dans ses cheveux et afficher un sourire gêné. Ah… je regretterais toujours de ne pas pouvoir lire dans les pensées des autres, mais bon, le jeu alors perdrait tout son attrait !

_ Et moi ? Que pourrais-je t'offrir en échange ?

Ah ! La bonne question que voila ! Et à peine posée, j’ai déjà des idées qui fourmillent dans ma tête, mais beaucoup son à éliminer d’office. Lui demander de mettre le feu au pensionnat…n’est pas une bonne idée, comme tout autre bêtise de se genre… Alors j’essaye d’imaginer plusieurs cas de figures.

Je pourrais lui demander de ne pas paniquer ou s’enfuir, et alors, si elle accepte, je lui dévoilerais que je suis un démon, lui faisant croire au mieux que je ne suis pas comme les autres et que je suis gentil… Eh oui, les anges sont pour la plus part si naïf… mais vu ses réaction gênée, il serait à parier qu’elle s’enfuit et qu’elle tente de ne plus jamais me croiser. C’est mauvais pour mes plants ça !

Je pourrais aussi lui demander d’être mon amie, pour lui faire croire à ma gentillesse et ainsi de suite, mais ça tournerais vite au calvaire… Il est plus facile de fonder une « amitié » sur une vérité qui fait peur que d’en recoller une brisé par cette vérité qui était inconnue. Encore une idée à exclure alors.

Il me reste encore deux idée qui pourraient tenir la route, soit je lui réplique que sa seul présence suffit à me récompenser… mais alors là, ça fait gros dragueur… ou je lui demande de m’apprendre à faire du piano, en échange… ca me paraît la meilleurs solution, elle donne bien plus d’avantages que les autres !

Toute cette réflexion se passe vite, malgré tout, et j’ai bien pensé à faire mine de réfléchir sérieusement. Je me décide enfin à répondre. Mais avant tout commençons par lui assurer ma gentillesse. Je souris.

-Tu ne dois pas t’en faire pour l’écart, je suis tout aussi nul en langue que toi en math, et je n pense pas pour autant qu’on est des attardé. On a tous un point faible. Même les créatures, comme toi, supposé parfaite.

J’ai réussit à introduire un élément en plus, un fameux « on » qui nous regroupe, c’est vicieux à y penser, tant mieux ! Enfin, je dois penser à comment introduire la suite… Je prends un air un peu gêné, venant gratter ma tête d’une main, mes yeux se tournant vers un coin de la pièce.

-Et en échange…enfin, si tu refuse, ce n’est pas grave, je t’aiderais tout de même en math…mais si tu pouvais…m’instruire d’un peu de ton savoir musical, j’en serais honorer.

Le « honorer » fait mal, car même si la musique, c’est pas mal, et que je suis curieux de pouvoir en jouer… être honorer d’apprendre d’un sainte volante…Ca, c’est quasiment à vomir, c’est même contre nature, mais bon, ce sont des formules qui aident au compliment.

Une idée farfelue, me vient en plus, toujours dans un souci de mieux la connaître, de savoir si elle est curieuse ou attentive, je glisserais bien un petit indice sur une partit de ma nature, je me lance en reprenant de sa phrase.

-Il faut dire, que même si j’ai déjà vécu un peu plus que toi, je n’aie encore jamais touché à un instrument et que je suis toujours curieux.

J’affiche un grand sourire en regardant son visage, à l’aguets de sa réaction. J’envisage, si tout se passe bien, qu’elle puisse vite comprendre qui je suis, d’elle-même, sans avoir de soucis à se faire. Enfin, en attendant, je reste à contempler son visage de gentil ange, encadré de ses cheveux d’or.

-Tu ne dois pas t’en faire pour l’écart, je suis tout aussi nul en langue que toi en math, et je n pense pas pour autant qu’on est des attardé. On a tous un point faible. Même les créatures, comme toi, supposé parfaite.

J'haussais un sourcil.
Comment sais t-il qu je suis forte en langue ? Et je suis ... "Supposé être parfaite" ? Waw, il a un étrange conception des anges.... Je ne me vois pas du tout comme ça ! En tout cas après un temps de réflexion, il sourit et reprend.

-Et en échange…enfin, si tu refuse, ce n’est pas grave, je t’aiderais tout de même en math…mais si tu pouvais…m’instruire d’un peu de ton savoir musical, j’en serais honorer.

J'étais surprise.
Il... Il veut que je lui apprenne à jouer du piano en échange de quelques cours de maths ? C'est ... Intéressant et honnête. Pourquoi pas. De plus qu'il dit qu'il serait "honoré", je ne peux pas refuser une telle demande...

-Il faut dire, que même si j’ai déjà vécu un peu plus que toi, je n’aie encore jamais touché à un instrument et que je suis toujours curieux.

Ah ?
Il est plus vieux que moi ? Dans quel sens ? Parce que... Je ne sais toujours pas ce qu'il est au final.... Du moins, physiquement, il semblerait qu'on ai le même âge... Quel mystère ambulant ce Etsu ! Je souriais, un peu plus confiante.

_ Pourquoi pas... C'est pas grand chose, mais si je peux t'offrir ça... Avec grand plaisir Etsu !

Dis-je accompagné d'un sourire.
Je m'installais à nouveau sur le petit tabouret, prévu pour deux musiciens. En tapotant sur le siège, je l'invitais à venir prendre place à coté de moi.

_ Viens... On peut commencer un peu maintenant.

Proposais-je.
Pendant qu'il s’installait, je réfléchissais à un morceau simple. Histoire de connaître les bases.

_ De ce que tu as dis... Je conclut que tu as une grande longévité.... Peut-être immortel qui sait... Alors, laisse moi te confier ça...

Je baissais d'un ton.

_ J... Je ne sais pas ce que sont les gammes... Tout ce que je sais jouer, c'est par mémoire auditive... J'ai juste retenu qu'elle touche appuyer !

Alors oui.
Je ne sais pas du tout composer, mais je sais "imiter" si on peut dire. Le solfège est une langue musical un peu trop complexe pour moi... Retenir les touches, c'est plus facile et quand on a tout une looongue vie devant soi, encore plus !

Ce petit secret.
M'unissait à mon "Élève". Me réhaussant sur le tabouret, je commençait un petit air.

_ Retiens les touches que j'appuie, et le rythme... C'est tout !

Souriais-je.
Puis je démarrais en faisant glisser mes mains sur le piano... Tout ça, c'est juste une question de mémoire. Je jouais un extrait de Beethoven, bien lent, lourd et assez mélancolique. Exprès pour qu'il voye bien les touches et les mémorise le plus facilement possible.

_ Pourquoi pas... C’est pas grand chose, mais si je peux t'offrir ça... Avec grand plaisir Etsu !

Je souris, j’ai fait mouche. Je pense à presque la plaindre de sa naïveté, après tout ce n’est qu’une ado… enfin, tempi ! C’est choquant car en plus, ça lui fait plaisir ! Quelque chose me dit que si elle connaissait ma nature, elle ne dirait pas la même chose. L’idée me fait sourire un peu plus.

Elle s’assied, sur le tabouret devant le piano. Je comprends vite que ma leçon de piano va vite commencer ! Elle tapote la place à ses côté en ajoutant…

_ Viens... On peut commencer un peu maintenant.

Je n’ai pas trop le choix je crois, alors je vais, et m’installe à côté d’elle. Je remarque que je suis assis au côté d’un ange…vachement près ! Je perçois facilement son odeur naturel qui est à l’instar du reste de son être, doux, et angélique. Une blague horrible me vient à l’esprit sur le fait que je ne peux pas sentir les anges, j’en souris encore plus.

Je la vois qui réfléchit, je me demande à quoi. Peut-être à comment me faire apprendre le piano. Je préfère porter mon regard sur celui-ci et je soupir. Quatre-vingt huit touche blanche et trente six touche noir, autant dire que ça ne sera pas une mince à connaître.

_De ce que tu as dis... Je conclut que tu as une grande longévité.... Peut-être immortel qui sait... Alors, laisse moi te confier ça...

J’acquiesce à sa phrase et je ne sais même pas si elle le remarque. Mais ce qui m’intéresse fort la dedans c’est qu’il y à le mot « confier » ! J’aime les confidences, c’est souvent gênant pour les autres et ça peux toujours servir ! Que ce soit pour faire pression sur la personne ou lui faire mal. Bon… oui, aussi, c’est un moyen de se rapprocher, de faire confiance, et tout ce genre de truc.

_ J... Je ne sais pas ce que sont les gammes... Tout ce que je sais jouer, c'est par mémoire auditive... J'ai juste retenu qu'elle touche appuyer !

Eh bah bravo…. Bon, en même temps, c’est un avantage, car je n’aurais pas à supporter tout se charabia incompréhensible sur la langue de la musique. Le seul souci… c’est que j’ai beau bien entendre, j’ai du mal à retenir les tons. Je sens que ça ne va pas être très facile.

C’est tout de moins quelque chose qu’on partage, et un « lien » est créer entre nous, par sa confiance. Même si au final, c’est un lien un peu tordu. Je la vois, et je le sens, qu’elle rehausse le tabouret, suis-je si lourd que je l’aie fait abaissé ? Je viens à me demander pourquoi je me pose ce genre de question.

_ Retiens les touches que j'appuie, et le rythme... C'est tout !

Ca semble facile dit comme ça… je gardais mes yeux sur ses doigts mémorisant les touches qu’elle appuyait selon des découpes que j’avais mentalement faite sur le piano. C’est lourd et lent, mais c’est tout de même assez difficile à suivre. Je reconnais encore, elle joue bien, mais pas temps de penser à ça. Je dois suivre ses doigts !

Ca semble sans fin. Comment retenir tout ça… j’aie beau tenter de mon mieux, je ne réussis pas à retenir la fin, et je fais un effort pour fixer ce que j’ai retenu. Je soupir, en baissant la tête. Je revois les touche sur les quelles elle à appuyer, fermant les yeux pour me concentrer. Je relève la tête et fixe le piano pour replacer les touche… je crois avoir une bonne partie !

-Tu es douée….mais ce n’est pas facile, j’avoue je ne sais pas si je vais réussir….

Je lui souris gentiment, et je me redresse en toisant mon adversaire à cordes.

-Etrange est le destin tout de même, de nous avoir fait nous rencontrer, on est inverse et pourtant tout deux immortel. Puissions-nous apprendre l’un de l’autre.

Sans attendre, je commence mon pâle imitation de ce qu’elle venait de faire… je joue un peu plus lentement et mes doigts touche parfois d’autres touches sans faire exprès. Je ne suis pas vraiment fier, mais j’évite au moins le désastre !

Sur la fin, j’ai beaucoup de mal, et je finis d’ailleurs avant la normal, j’ai un trou, il faut dire, je n’ais pas suivit. Je retire mes doigts des touches, les posant sur mes genoux. J’évite son regard.

-Je suis bien plus douée en mathématique… je te rassure. Mais là, j’avoue que je ne suis vraiment pas doué…

Je lâche un petit rire nerveux avant de soupirer à nouveau. C’est la partie de mon plant qui est la plus bancale… et la plus contraignante.

Mais je n’abandonnerais pas.

Il avait.
Les doigts hésitants, les mains un peu lourde. Je me reconnaissais un peu au début dans sa façon de jouer.

-Tu es douée….mais ce n’est pas facile, j’avoue je ne sais pas si je vais réussir….

Etsu se redressait.

-Etrange est le destin tout de même, de nous avoir fait nous rencontrer, on est inverse et pourtant tout deux immortel. Puissions-nous apprendre l’un de l’autre.

Hum ?
Etsu est opposé à moi... Et aussi immortel ? J'haussait un sourcil, vraiment sceptique tout en méditant sur ses mots. Il poursuit sa musique, assez original d'ailleurs... Puisque je reconnais un peu difficilement ce que je lui ai joué. Il doit broder et hésiter, peut-être qu'il ne sait plus.

-Je suis bien plus douée en mathématique… je te rassure. Mais là, j’avoue que je ne suis vraiment pas doué…

Etsu riait nerveusement.
Et puis, je posais une main sur son épaule amicalement et là ! J'ai sentit soudainement, un frisson d'effroi me parcourir. Par instinct, je me suis relevée et mes ailes se sont déployés. Je le détaillais... Ce pourrais t-il que... Non, pas Etsu ! Il n'a rien de démoniaque et pourtant, tout mes sens d'anges sont en alerte vers lui. Je fis disparaitre mes ailes, tout en continuant de reculer, effrayée et tête baissée.

_ Tu... Tu n'es pas l'un des leurs Etsu... N'est-ce pas ?

Demandais-je timidement.
J'étais dans le doute, perdu et les mains tremblantes. Puis je redressais la tête pour le voir, mes yeux emplis d'incertitude.

_ Hein Etsu ... Tu n'es pas... Un démon ?

Je restais ainsi.
Dos au mur, observant ses faits et gestes et surtout sa réponse ! Extrêmement attentive à tout ce qui nous entourait. Les démons sont de vils créatures, maléfique, méchantes et cruels. Lui, il m'a proposé son aide... Il est souriant, et semble vouloir partagé des choses avec moi... Alors pourquoi tout ça ??

Elle pose une main sur mon épaule.

Je ne m’attendais pas à une telle réaction. A peine le contacte établit, elle frisonne et se lève. Je vois qu’elle déploie ses ailes, je commence à comprendre. Un imprévu, à tout dire, trop tôt. Je la vois qui me détaille, comme un monstre caché sous une couverture. Ce qui n’est pas vraiment faux.

Ses ailes disparaissent, mais pas sa mine effrayée, elle continue à reculer et à s’éloigner de moi, tête baissée. Je me doute que son instinct lui dit de me fuir, j’y aie prit l’habitude…Mais j’espérais pouvoir retarder cela encore un peu.

_ Tu... Tu n'es pas l'un des leurs Etsu... N'est-ce pas ?

Elle s’accroche à l’espoir de s’être tromper. La pauvre…. Les anges ne comprennent pas comment le monde peux être cruel, si naïf…. Sa voix est faible et timide, ses mains tremblantes. Elle relève la tête et me regarde, je lis dans ses yeux toute son incertitude, elle est vraiment déboussolé. Mais je reste assis sur le tabouret à la regarder.

_ Hein Etsu ... Tu n'es pas... Un démon ?

A cette parole je regarde le piano, j’aurais bien appuyé sur les notes des révélations dramatiques… Enfin, la question est, que faire ? Elle me regarde, me scrute et attend de moi des réponses. Elle doit même peut-être espérer que je lui dise qu’il y a erreur et que je lui donne une bonne explication.

Il faut que je change mes plans, l’intro en douceur, c’est foutu, je vais devoir approfondir mon rôle dans des regrets. Ca ne va pas être facile. Pour cela, je relève la tête vers elle, la mine triste et désolée. Je reste tout de même près à me lever et à l’intercepter si elle tente de fuir. Je veille sur la porte, si je veux que ça fonctionne, elle doit m’écouter. Je soupir et commence mon rôle.

-J’aimerais te dire que je n’en suis pas un, et qu’il y a une raison à ton frisson, mais je ne peux pas non plus te mentir, alors je vais te dire la vérité. Je te demanderais juste de l’écouter et de ne pas fuir avant, je ne bougerais pas, et ne te ferais de mal.

Avec une mine de chien battu, je détournais à moitié le regard, pour ne pas la gêner et pour montrer ma propre gêne. Je dévoile mes oreilles à moitié masquée, montrant leur embout pointu, et je montre ma paire de crocs dans faux sourire, avant de soupirer à nouveau, la mine totalement abattue.

-Je suis bien un démon… mais je ne l’aie pas choisit… Tout comme je n’aie pas choisit d’être rejeter à mon approche, effrayer les gens à ma vue, être considérer comme un monstre de la pire espèce… Ma paroles à présent plus de valeur à tes yeux, et tu dois surement penser que j’ai tout fait pour te faire mal.

Nouveau soupir de tristesse, je la regarde, les yeux luisant, avant de baisser la tête, je cherche sa pitié naturelle…

-Je ne veux pas te faire de mal, et je voulais passer outre les origines pour être un peu normal…au moins une fois. Détrompe-toi. Je ne cherche pas ta mort… ou je t’aurais déjà attaqué. Mais je pensais pouvoir trouver en toi une amie…

J’ai du mal à y croire mais mes paroles me touchent moi-même… ça rajoute à ma sincérité mais ça me fait vraiment étrange. Je l’observe du coin de l’œil, attendant sa réaction, prêt à bondir sur elle, si faut. En attendant, je fait semblant de regarder tristement les touches du piano.