♣ Votre Caractère

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La première chose à savoir de Liuresa est qu'il n'est vraiment pas gentil. N'allez donc pas le voir si vous espérez tomber sur quelqu'un d'apaisant, de réconfortant ou bien à qui vous pourrez confier vos petits malheurs. Sinon, vous risquez de tomber de bien haut. Il prend plaisir à se moquer des gens, les narguant ouvertement, parfois par sarcasmes lorsque l'envie lui prend. Il a souvent le sadisme, lorsque quelqu'un lui parle, d'aller en son sens en faisant un beau sourire, puis, quelques minutes après, changer complètement et parler méchamment, ce qui fait qu’on le prend souvent pour quelqu’un d’hypocrite.
Cependant, Liuresa n'est pas du style à être un de ces sadiques qui désirent voir couler le sang et faire hurler sa victime jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de voix, mais il lui arrive de blesser physiquement quelqu'un, même si ce n'est pas ce qu'il préfère, on va dire. Il aime bien mieux torturer les gens mentalement avec les paroles, bien qu'en vérité, il trouve qu'il n'a pas ce "don", n'étant pas assez patient pour réfléchir en une seconde ce qui pourrait lui prendre une heure pour blesser quelqu'un au plus profond de son cœur. Quoique, à force d'entraînement, il faudrait vous méfier: il y arrive plus souvent que vous ne le pensez.
Parfois, il lui arrive de rire d’une façon assez étrange, montrant sa folie. Mais il n’apprécie pas rire ainsi, alors il essaie de le contenir autant qu’il le peut, bien que dans certaines situations, cela lui est impossible. Néanmoins, il est possible de dire qu’il est fou, au moins un peu – bien que cela ne soit pas entièrement de sa faute, s’il est ainsi, quoique peut-être juste un peu.
Il n'exprime pas ses sentiments, comme la haine ou même -chose miraculeuse- l'amitié, envers une personne, mais ne traînera jamais avec une personne qu'il hait juste parce qu'il y voit des avantages. La seule chose que vous saurez, c’est l’amusement qu’il aura lorsqu’il blesse quelqu’un.
Il n'est pas spécialement un imbécile, puisque lorsqu'il en prend le temps, il est tout de même quelqu'un de réfléchi. Autrement, il a tendance à agir assez impulsivement, selon ses envies.
Bon, allez, voici un personnage qui vous en fera voir de toutes les couleurs, voici un peu de son point faible: si vous avez la chance de le prendre au dépourvu, il sera déstabilisé, alors vous pourrez en profiter pour vous moquer de lui, son état d'esprit sera tel qu'il n'arrivera pas à se rattraper. Mais alors attention à la prochaine fois où vous aurez le malheur de le croiser...
Sinon, lorsqu'il apprécie quelqu'un, à force de narguer les gens, il gardera l'habitude d'agir de façon méchante... ce qui fait qu'il n'est pas vraiment entouré, voire même solitaire. Même si cela ne lui déplaît pas.
A part ça, il possède quelques caractéristiques encore comme la curiosité, qui développa un certain courage, puisque le milieu dans lequel il s'aventurait n'était pas des plus gentillets.
Enfin, si vous arrivez à entrer dans son estime, il vous donnera sans doute un coup de pouce lorsque vous en aurez besoin. Il le fera même avec un petit plaisir, même. Mais ça, il ne vous le dira pas.

♣ Votre Physique

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Liuresa est de taille normale, pas spécialement bien grand avec ses 1m70 (ou avec deux-trois centimètres en plus… Ce n’est pas comme s’il prenait la peine de se mesurer, ou même de se laisser mesurer, il faut donc se contenter d’une taille approximative). Sa silhouette donne souvent l’impression aux gens qui le regardent qu’il a plutôt seize ans que dix-huit.
Ses cheveux sont d’une couleur inhabituellement grise, avec des mèches noires sur le devant. Il se soucie peu de l’apparence de sa coiffure, puisqu’il a des mèches plus longues que d’autres, dont une qui lui barre le visage.
Ses yeux sont jaunes, avec une petite touche de gris. Ils ont souvent un air moqueur, pour ne pas dire tout le temps. Mais peut-être, si vous faites attention, vous pourriez remarquer une petite lueur qui apparaît de temps en temps, qui montre que Liuresa est comme perdu, pas vraiment dans son état normal, comme on dirait.
Aussi, ses mains et même ses avant-bras sont couverts de cicatrices, parfois même d’égratignures récentes, du fait que la plupart de ses invocations demandent des dons de sang. Mais comme il s’en fiche pas mal, il ne prend jamais la peine de les cacher.

♣ Vos Goûts

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Bien que cela puisse en surprendre plus d'un, Liuresa adore le calme, la tranquillité. Certains diront que c'est parce qu'il a dû s'habituer à sa solitude. Mais il ne détestera pas spécialement la foule, le bruit pour autant, bien qu’il restera à part.
Il apprécie déposer son regard sur un beau paysage, bien que cela le rende vulnérable face aux remarques, c'est pourquoi, il réduira son plaisir pour redoubler d'attention.
Il déteste être mêlé aux conflits des autres, sauf lorsqu'il a une bonne raison de le faire (ou lorsqu'on lui en donne une), ou tout simplement parce que l’envie lui en est venue. Autrement, il estime que les imbéciles peuvent bien aller se débrouiller tout seul.
Il n'est pas un grand mangeur, mais il ne sait jamais dire non à des marshmallows.
Il aime bien manier les coutelas, notamment parce que cela lui sert énormément lorsque ses invocations demandent des dons de sang. Néanmoins, s’il devait se battre avec, il se ferait facilement désarmé, ne s’étant pas spécialement entraîné.

♣ Votre Histoire

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Le petit Liuresa, du haut de ses cinq ans, traversa rapidement le couloir qui semblait s’étendre à l’infini. Il était un peu stressé ; allait-il être à la hauteur ? Mais en même temps il était vraiment content. Cela promettait d’être chouette ! Alors s’il devait passer ce test, autant qu’il le fasse en s’amusant.
Dans la salle d’examen, Liuresa regarda avec admiration la créature qui attendait patiemment ses ordres, devant lui. L’enfant regarda ensuite les trois personnes qui encadraient le test. L’une d’elle, la plus influente certainement, hocha la tête. Le petit Liu’ sourit. Il avait réussi sans problèmes. Il était désormais accepté dans l’école d’invocation la plus réputée qui soit.


Cinq ans plus tard, Liuresa marcha en traînant le pas dans ce même couloir. Il s’était révélé plutôt talentueux et avait même sauté une classe, ce qui était rare dans une école d’invocation. Peut-être même deux, même s’il ne voyait pas la différence. Il soupira. Les cours auquel il avait pris tant de plaisir autrefois étaient devenus complètement ennuyeux et inutiles à ses yeux.

- Liuresa ! Bats-toi contre moi !

L’appelé ne se retourna même pas et soupira une nouvelle fois. Tout cela devenait lassant. Chaque jour, un élève venait l’affronter, en espérant désespérément de le vaincre. Liuresa sortit une feuille de papier simple, en petit format, avec un sceau assez simple. Pas la peine d’invoquer une créature trop forte pour quelqu’un d’aussi faible.
Evidemment, comme toujours, Liuresa gagna. Il ne put s’empêcher de sourire lorsque son adversaire partit en pleurnichant.


Cinq ans passèrent encore. D’année en année, même de jour en jour, Liuresa s’ennuyait davantage. Il ne trouvait même plus l’intérêt d’aller en cours. Pas qu’il ait autre chose de plus intéressant à faire ; il avait décidé de consacrer sa vie à devenir invocateur, depuis le jour où il avait été admis dans cette école. Mais quitte à s’ennuyer, autant le faire à l’air libre où les occupations à trouver étaient plus nombreuses – par exemple, à force de regarder les paysages, il avait fini par les apprécier et à toujours consacrer quelques minutes de son temps à les admirer. Ce qui faisait qu’il sautait quatre cours sur cinq. Evidemment, les différents professeurs avaient vainement tenté de le convaincre d’abandonner cette mauvaise habitude. Juste au départ. Comme il conservait, de très bons résultats, ils avaient décidé de le laisser tranquille. De toute façon, ils n’avaient pas vraiment le choix.
Seulement, un jour, lors d’un test habituel, il était encadré par un nouveau professeur, accompagné par un collègue plus expérimenté. Auparavant, c’était toujours le plus vieux enseignant de l’école qui surveillant ses examens. Celui qui avait hoché la tête et ainsi autorisé son admission lors du concours d’entrée. Malheureusement, il mourut il y a peu, de raison inconnue. Liuresa trouva cela regrettable. C’était la seule personne qu’il respectait, il n’avait jamais osé le défier, ne serait-ce que pour le contredire. Mais il lui en voulait presque d’être ainsi parti, puisqu’il devait désormais se coltiner un imbécile.

- Plus de sang ! Tu dois lui offrir plus de sang pour que le sceau soit efficace !
« Tais-toi. »

Liuresa ne l’écoutait pas. Il avait déjà donné le minimum qu’il fallait. Et comme il était un excellent invocateur, cela était même largement suffisant. Il continua simplement de réciter l’incantation. La créature apparut au bout de quelques secondes. Il s’agissait d’une énorme sombre bête poilue, à tête de chien et dotée d’ailes de démon. Il toisa Liuresa du regard puis s’agenouilla sagement devant lui, attendant ses ordres. Le tout avait évidemment été fait sans aucun effort. Le professeur s’avança, clairement insatisfait.

-  C’est bien, Liuresa. Tu es satisfait, n’est-ce pas ? Laisse-moi te dire que tu te trompes. Evidemment, tu as réussi.  Mais pas en respectant toutes les étapes ! Et ce n’est pas comme ça que tu pourras progresser !

Liuresa sourit. Comment progresser si on était déjà au sommet ? La bonne blague. Il détourna le regard, ayant assez de voir cette tête d’imbécile.

- Et regarde-moi quand je te parle !

Avec un soupir volontairement non dissimulé, il reporta ses yeux sur lui, avec l’air le plus méprisant qu’il pouvait avoir.

- Franchement, je ne voudrais pas offenser mon prédécesseur, mais je ne le félicite pas ! Apparemment, la discipline a été oubliée dans son éducation !
- Tais-toi !

Le professeur prit un air choqué.

- Pardon ?

Liuresa se fichait bien que cet homme le réprimandait. Mais de là à insulter son ancien professeur, le vieux qui n’avait jamais rien dit par rapport à ses absences aux cours, là, il ne pouvait pas le supporter. Vraiment pas.

- Je t’ai dit de la fermer ! Quelqu’un comme toi n’a même pas le droit de le sous-entendre dans ses propos, sinon pour lui envoyer des éloges ! Pourriture ! Va crever !

Aussitôt ces paroles dites, le professeur explosa dans un bruit épouvantable. De la chair s’éparpilla partout, le sang pleuvait et Liuresa vit même un œil à ses pieds. Il se retourna vers la créature et vit qu’elle avait la main tendue, prouvant qu’elle était la cause de ce massacre. Elle avait écouté le souhait de Liuresa. Ce dernier n’aimait pas vraiment tuer, mais il gratifia la bête d’un sourire, satisfait. Au fond, il avait l’impression d’avoir sauvé l’honneur du vieux professeur mort.  Après tout, pour une personne de son importance, se faire insulter après la mort devait être humiliant pour l’image qu’il laissait. Et puis, cela faisait un imbécile en moins.


A nos jours, alors que Liuresa avait 18 ans, il vivait en retrait. Après cet incident, il avait été expulsé de l’école. On le disait banni du territoire, mais c’était seulement pour sauver la réputation de l’établissement, puisqu’en réalité, Liuresa était parti volontairement, voulant agir à son aise. Ils n’avaient plus rien à lui apprendre sur les invocations. Dans la grande ville où il avait vécu, s’il avait continué de vivre dans cette société, les rumeurs l’auraient empêchées de s’entraîner comme il le voulait, faire ce qu’il voulait. Et à Ludga-même, les rumeurs allaient loin, surtout lorsqu’elles étaient de cet ampleur. Ainsi, il pouvait continuer à s’entraîner, même si ce n’était pas exactement comme il le voulait. En effet, avant de partir, les autorités étaient venus et lui avaient mis au cou un étrange collier avec un cadenas qu’il n’arrivait pas à ouvrir, ni lui, ni ses invocations les plus puissantes, et qui était bien gênant, puisqu’il contenait ses pouvoirs, l’empêchant ainsi d’invoquer des créatures plus fortes et démoniaques, comme celle qu’il avait utilisé pour tuer le professeur. Tant pis.
Il faisait souvent des venues sur la Terre, en particulier au Japon et avait appris cette langue, l’appréciant beaucoup. Il trouva un jour un prospectus parlant d’un certain pensionnat Tsuruko. Malheureusement, il avait dépassé l’âge limite pour être élève. Mais il remarqua, plus bas, qu’il cherchait un surveillant et qu’il avait justement l’âge minimum requis pour ce poste. Il sourit. Surveillant dans un pensionnat... Cela promettait d’être intéressant. Amusant, surtout.